Il existe deux armes contre la tuberculose : l'action préventive, par la vaccination au BCG ; l'action curative, par association d'au moins trois médicaments (rifampicine, isoniazide, streptomycine).

La vaccination au BCG confère l'immunité cellulaire contre la contamination. Contrairement aux autres vaccins antibactériens courants, le vaccin antituberculeux est une émulsion de bacilles de Koch vivants et atténués. L'efficacité de la protection doit donc être vérifiée par une injection de tuberculine, préparée avec des bacilles tués. La vaccination au BCG n'est pas, ou n'est plus, obligatoire dans un certain nombre de pays d'Europe où le nombre de cas de tuberculose est très bas. Elle reste obligatoire en France ; 1 million de vaccinations y sont pratiquées chaque année. Mais la méthode la plus employée, la scarification, ne garantit pas le succès.

Molécule

On a montré que la substance qui déclenche la tuberculose est une molécule située sur la paroi du bacille de Koch : le MDP, ou muramyl-dipeptide. Au laboratoire d'immunologie expérimentale de l'Institut Pasteur de Paris, on étudie les propriétés d'environ 300 composés synthétiques proches du MDP.

Les jeunes et le tabac

En dépit des campagnes organisées contre l'usage du tabac, en particulier dans les pays développés, le tabagisme des jeunes devient un problème grave dans une grande partie du monde. C'est ce qui ressort d'un rapport préparé pour l'OMS par le Centre international d'information sur le tabac et la santé, publié au début de 1982.

Les enquêtes ont été menées dans 23 pays : 13 en Europe, 4 en Amérique, 2 en Afrique, 2 en Asie et 2 en Océanie. La nature des données varie selon les pays. Il est possible cependant de dégager quelques grandes tendances.

La consommation du tabac a augmenté beaucoup plus vite chez les jeunes des pays en voie de développement que chez ceux des pays industrialisés. Le tabagisme commence chez des sujets de plus en plus jeunes.

Aux États-Unis, par exemple, entre 1968 et 1974, le pourcentage de fumeurs réguliers dans la tranche d'âge 12-14 ans s'est accru de moitié chez les garçons, passant de 2,9 % à 4,2 % ; chez les filles, il a été multiplié par huit (de 0,6 % à 4,9 %). Dans la tranche d'âge 15-18 ans, le pourcentage de fumeurs réguliers tend à stagner chez les garçons, mais il augmente lentement chez les filles. Les fumeurs dits « habituels » (plus de 10 cigarettes par jour) restent plus nombreux pour le sexe masculin. La situation est similaire en Australie. Au Canada, pour la tranche d'âge 13-18 ans, le taux de tabagisme est plus élevé chez les filles. Le tabagisme des adolescentes de plus de 15 ans peut constituer un facteur de risque circulatoire, étant donné l'usage croissant des contraceptifs oraux.

Tiers monde

Pour beaucoup de pays développés, dont le Canada, les États-Unis, la Suède, on note, après 1974, une diminution du pourcentage de fumeurs réguliers parmi les adolescents de 17 à 19 ans. Cette tendance est attribuée aux campagnes officielles d'information sur le tabac et la santé. Dans certains pays en voie de développement, la consommation du tabac par les jeunes a sensiblement augmenté.

En général, dans le tiers monde, l'usage du tabac est beaucoup plus répandu chez les garçons que chez les filles. En Inde, en Éthiopie, le tabagisme des adolescentes de 13 à 18 ans ne dépasse pas 2 à 3 %. Le développement de l'usage du tabac dans ces pays est lié à la diminution de la consommation du tabac dans les pays industrialisés.

Les compagnies productrices de cigarettes sont allées à la recherche de nouveaux lieux de culture du tabac et de nouveaux marchés. Certains pays en voie de développement, particulièrement en Afrique et en Extrême-Orient, leur ont octroyé des avantages fiscaux et douaniers. De plus, alors que dans les pays industrialisés on a mis au point, pour l'usage local, des filtres spéciaux pour limiter la nocivité des cigarettes, les produits à taux élevé de nicotine et de goudrons sont régulièrement exportés vers les pays du tiers monde.