Un signal électrique est converti en onde acoustique. L'objet à examiner est plongé dans l'eau. L'onde acoustique est propagée dans un saphir taillé, l'interface saphir-eau jouant le rôle d'une lentille acoustique qui focalise l'onde. Le foyer se déplace dans l'objet suivant deux plans perpendiculaires. Les ondes réfléchies sont à nouveau focalisées et converties en un signal électrique qui module l'intensité d'un faisceau d'électrons balayant un écran de télévision.

L'image recueillie donne une coupe de l'objet dans un plan de focalisation. Par rapport à l'image optique de la microscopie classique, elle présente l'avantage de mieux faire ressortir les propriétés structurales et de permettre l'observation jusqu'à une profondeur de 100 microns avec une résolution de l'ordre du micron. Exemples d'applications : contrôle de la finition en profondeur de produits de technologies de pointe, comme les éléments de circuits intégrés ou les matériaux pour prothèses osseuses ; observation de constituants de la cellule vivante sans l'emploi de colorants, permettant éventuellement de déceler une situation pathologique.

La télévision qui tue

Une série d'implosions de récepteurs de télévision — dont l'un causant la mort de deux enfants — suscite l'inquiétude du public, à la fin de 1980, face à un type d'accident ressenti comme d'autant plus dramatique qu'il est soudain et à peu près imprévisible. L'écran d'un téléviseur est constitué par la partie élargie d'un tube cathodique dans lequel règne un vide comparable à celui d'une ampoule électrique et dont les parois sont donc soumises à la pression atmosphérique. Un affaiblissement local de la résistance du tube provoque une rupture, d'où arrivée brutale de l'air et effet de souffle dévastateur sur plusieurs mètres. Quoique bien connues, les précautions à prendre sont souvent ignorées du public : éviter la surchauffe du téléviseur (l'écarter des appareils de chauffage, ne pas le recouvrir), les contraintes mécaniques (objets divers posés sur le récepteur), les chocs (limiter les déplacements), l'humidité génératrice de courts-circuits. En cas de déformation anormale de l'image (ligne blanche horizontale brillante), couper immédiatement le courant. Si l'on considère le nombre de téléviseurs en usage dans le pays (environ 18 millions) et la moyenne annuelle des implosions (une centaine), ce genre d'accident peut être tenu pour rare. Pour l'éliminer, les laboratoires de l'industrie électronique étudient des récepteurs à écrans plats, composés de cristaux liquides, ou encore des tubes contenant des gaz inertes à pression normale. Ces réalisations coûteuses ne semblent pas près d'apparaître sur le marché, sauf pour des récepteurs miniatures (de poche ou même « poignet ») de quelques centimètres, dont des prototypes sont déjà présentés au Japon et dont la vente est promise, dit-on, à un grand succès dans les prochaines années.

Énergies

La biomasse en tête

L'exploitation de substances diverses d'origine végétale ou animale devrait fournir annuellement à la France, dès 1990, entre 7,5 et 9 millions de tep (tonnes d'équivalent pétrole). Du solaire on n'escompte, à la même date, que 1,5 million de tep, de la géothermie 1 million, des autres sources d'énergie dites nouvelles encore moins. Ces chiffres, en net changement par rapport à certaines prévisions antérieures, ont été communiqués au gouvernement le 30 juillet 1980 par André Giraud, le ministre de l'Industrie de l'époque. Ils reflètent les incertitudes qui affectent l'essor des énergies de remplacement du pétrole, ainsi que la modestie relative — souvent critiquée — des investissements publics et privés dans ce domaine. Quant à l'aérogénérateur Enez Eussa, inauguré à Ouessant en octobre 1979, il a été disloqué par le vent en juillet 1980.

Déchets

Outre le carburol (mélange d'essence et d'éthanol) pour les moteurs à essence, on envisage, pour alimenter les diesels, l'huile de colza. Elle est malheureusement corrosive, pose des problèmes de lubrification, et le prix de revient est encore 3 à 4 fois plus élevé que celui du gazole.