Automobile

Principal objectif des constructeurs : le milieu de gamme

On aurait pu redouter que la suppression, un an sur deux, du doyen des Salons de l'automobile, celui de Paris, n'amène les constructeurs français à une certaine pause en matière de lancement de nouveaux modèles. Il n'en a rien été. Et malgré l'absence du Salon de Paris en octobre 1977, on a vu chacun des quatre grands prendre à cœur de présenter des voitures d'un intérêt certain.

Nouvelles gammes

La lutte a semblé se concentrer surtout sur les modèles moyens, de 7 à 9 CV fiscaux, qui représentent 52 % des ventes dans le monde entier, USA exceptés.

Ainsi Peugeot a-t-il présenté la 305 en trois versions, les deux premières de 7 CV, l'autre de 8 CV. La firme de Sochaux a choisi une carrosserie tri-corps, c'est-à-dire un coffre arrière classique non intégré à l'ensemble. Le remplacement des modèles 304 et 404 paraît donc très bien assuré en milieu de gamme, et les perspectives d'exportation se présentent bien.

Chrysler-France a lancé de son côté la Simca Horizon en trois versions LS, GL et GLS, très compétitive par rapport à la concurrence internationale.

La Régie Renault a marqué sa volonté d'attaquer à tous les niveaux de la gamme. La Renault 5 automatique à moteur 1 300, conçue d'origine avec une excellente boîte de vitesses automatique, peut devenir, une fois surmonté le handicap de son prix (26 000 F), le véhicule de ville idéal et même réaliser une excellente percée sur le marché américain.

Avec la Renault 4 GTL, le bas de gamme se trouve renforcé. Pour une vitesse maximale de 124 km/h, la R 4 GTL ne consomme que 5,86 l aux 100 km et coûte moins de 20 000 F. Quant à la Renault 18, dont le lancement a suscité un intérêt extrême, il est encore trop tôt pour savoir si elle risque de mordre en France sur les clientèles de la R 12 et de la R 16, mais il est certain qu'il s'agit d'un modèle aux lignes plaisantes, aux solutions mécaniques très éprouvées, dont la cadence de fabrication est inscrite pour 900 unités par jour en novembre 1978 et qui devrait encore élargir la clientèle de la Régie.

Nouveautés françaises

Peugeot 305 SR. Berline : 5 places, 4 portes, 1 472 cm3, traction AV, 8 CV, 74 ch (DIN) à 6 000 tr/mn. Freins à disque AV, tambour AR. 153 km/h. Prix : 29 600 F.

Simca Horizon GLS. Berline : 5 places, 5 portes, 1 294 cm3, traction AV, 7 CV, 68 ch (DIN) à 5 600 tr/mn. Freins à disque AV, tambour AR. 155 km/h. Prix : 27 500 F.

Renault 18 GTL. Berline : 5 places, 4 portes, 1 397 cm3, traction AV, 7 CV, 64 ch (DIN) à 5 500 tr/mn. Freins à disque AV, tambour AR. 150 km/h. Prix : 30 900 F.

Renault 4 GTL. Limousine : 4 places, 5 portes, 1 108 cm3, traction AV, 4 CV, 34 ch (DIN) à 4 000 tr/mn. Freins à tambour AV et AR. 122 km/h. Prix 19 380 F.

Renault 5 automatique 1 300. Berline : 4 places, 3 portes, 1 289 cm3, traction AV, 5 CV, 64 ch (DIN) à 5 500 tr/mn. Freins à disque AV, tambour AR. 140 km/h. Prix : 26 690 F.

Citroën CX 2 500. Diesel. Berline : 5 places, 4 portes, 2 500 cm3, traction AV, 10 CV, 75 ch (DIN) à 4 250 tr/mn. Freins à disque AV et AR. 147 km/h. Prix : 45 660 F.

Créneaux

La sortie du modèle Renault 20 TS, avec son nouveau moteur, antérieure à celle des modèles précédents, a démontré que la Régie entendait occuper tous les créneaux possibles. En effet, il n'existait rien entre la R 20 TL et la R 30 TS. Désormais, la R 20 TS a comblé ce vide et obtient la faveur qu'elle mérite. Son moteur, produit en association avec Peugeot, sera sans doute utilisé aussi par cette dernière firme lorsque le temps sera venu de remplacer la 504, qui se porte d'ailleurs encore très bien.

Quant à Citroën, qui a rajeuni sa gamme G en y incluant une G Spécial à moteur un peu plus gros (1 129 cm3 pour 6 CV fiscaux) permettant d'atteindre 153 km/h en consommant moins de 7 litres aux 100 km à 130 à l'heure et en ne coûtant que 23 160 F, son effort a porté également sur la diffusion d'une nouvelle CX 2 500 Diesel. Le redressement de la firme de Javel étant maintenant obtenu, on peut s'attendre à une offensive de sa part dans d'autres secteurs d'un marché qui paraît toujours atteindre la saturation et se révèle cependant toujours très vivant.