De nature très différente, mais encore plus prometteuses, semblent les possibilités de gazéification souterraine du charbon, soit à moyenne profondeur (méthode utilisée à petite échelle en URSS depuis 50 ans et fournissant un gaz à faible pouvoir calorique), soit à grande profondeur et sous forte pression (procédé belge en cours de développement).

Options

Ces exploitations prolifiques posent naturellement des problèmes : leurs charbons sont moins performants (subbitumineux ou lignites), et les bassins se trouvent généralement à plusieurs milliers de kilomètres des centres de consommation, d'où la recherche délicate d'un optimum entre deux solutions très différentes :
– après amélioration sur place de la qualité, transport sur très longue distance ;
– transformation sur place, soit en électricité transportée ensuite par lignes de très haute tension (1 million de volts ou plus), soit en gaz naturel synthétique transporté ensuite par gazoduc.

Plus lointaines, parce que beaucoup plus coûteuses, semblent les possibilités de liquéfaction, donnant un pétrole synthétique.

La question reste posée de savoir si la renaissance du charbon se fera à l'intérieur des cadres nationaux, ou si l'on assistera au développement d'un marché mondial. D'autre part, les craintes de certains experts au sujet de la concentration de gaz carbonique dans l'atmosphère ne conduiront-elles pas à freiner la consommation du charbon ?

Télécommunications

Lire son journal sur l'écran de télévision

Les téléviseurs peuvent servir à autre chose qu'à regarder les émissions des trois chaînes. Des privilégiés disposent d'un lecteur de bandes vidéo grâce auquel ils revoient, à leur gré, le programme qu'ils ont enregistré ; cette installation permet aussi de faire de la télévision d'amateur quand elle est complétée par une caméra. Beaucoup plus nombreux sont ceux qui, à l'occasion des fêtes de fin d'année, ont acheté à leurs enfants les jeux vidéo qui autorisent chacun à jouer à la balle électronique sans aller dans un café.

Ces nouveaux emplois des récepteurs de télévision sont les signes avant-coureurs d'une révolution beaucoup plus profonde, où le récepteur devient un terminal qui peut être connecté à une multitude de systèmes. L'écran d'un téléviseur est le lieu idéal pour recevoir des informations. Les programmes des trois chaînes officielles ne sont qu'un exemple parmi d'autres.

Télétextes

Tout un ensemble d'emplois nouveaux des téléviseurs domestiques est regroupé sous le nom de télétextes. Les téléspectateurs savent lire : on peut leur envoyer des informations écrites sur le petit écran. Les informaticiens utilisent de plus en plus couramment des terminaux visuels sur lesquels l'ordinateur écrit. Or, l'âme de ces terminaux est un tube cathodique analogue à celui qui équipe tous les téléviseurs.

Depuis bien des années, à New York, une chaîne de télévision se contente de filmer les dépêches d'agence de presse qui arrivent sur les téléscripteurs. Tout le monde peut ainsi être informé, par écrit, aussi vite que les journalistes professionnels. Le succès durable de cette émission montre que le téléspectateur n'est pas rebuté par l'emploi de son récepteur de télévision pour la lecture de textes écrits.

Code

La quantité d'information contenue dans une image de télévision est énorme. Les images complètes sont répétées tous les vingt-cinquièmes de seconde. Elles contiennent un grand nombre de lignes (625 et même 819 pour la première chaîne). S'y ajoutent toutes les informations nécessaires à la couleur. La quantité d'information contenue dans un texte écrit est incomparablement moindre. Utiliser une transmission normale de télévision pour envoyer un texte écrit, comme à New York, est une abomination technologique. Les télétextes partent d'un autre principe : on envoie au téléviseur l'information sous une forme codée, un peu comme en morse. Et c'est le téléviseur, à la réception, qui se charge de transformer le message codé (qui est très court) en texte visible sur l'écran.

Ceefax

La première réalisation en date est le système Ceefax en Grande-Bretagne. Il se fonde sur le fait que les émetteurs de télévision ne fonctionnent pas d'une manière continue. Entre deux images (donc vingt-cinq fois par seconde), il y a un petit laps de temps où ils n'envoient pas de message utile. On l'utilise pour envoyer les informations codées d'un message écrit, en obtenant du récepteur qu'il ne reproduise pas sur l'écran le programme normal qu'il a reçu, mais seulement le texte envoyé pendant les intervalles.