Construite au nord d'Orléans, cette voie servira d'amorce à une ligne Orléans-Paris, qui sera la première à être exploitée commercialement. La construction du véhicule est déjà commencée. Il pourra transporter 80 passagers à une vitesse moyenne de 240 km/h. L'entretien des coussins d'air sera assuré par une turbine à gaz Turboméca Astazou de 500 ch et la propulsion par deux turbines à gaz Turmo III C3, également de Turboméca, de 1 300 ch de puissance unitaire, et montées en tandem pour entraîner une hélice unique.

Moteur linéaire

On envisage d'utiliser pour l'aérotrain la propulsion électrique, grâce au moteur à induction linéaire. Le principe d'un tel moteur est très semblable à celui d'un moteur synchrone classique.

Dans un moteur classique, un rotor, ou induit, tourne sous l'influence de forces électromagnétiques à l'intérieur d'un inducteur parcouru par un courant électrique triphasé. Dans le moteur linéaire, l'induit est constitué par un plan de longueur aussi grande qu'on le désire, à la surface duquel glisse l'inducteur, toujours sous l'effet des mêmes forces électromagnétiques.

Dans le cas de l'aérotrain, l'induit pourrait être constitué par une simple bande métallique recouvrant la cloison verticale centrale, et l'inducteur un bobinage alimenté en courant triphasé fixé sous le véhicule.

Un prototype de moteur à induction linéaire, d'une puissance de 200 kW, a été réalisé par les établissements Merlin-Gerin. Il sera expérimenté sur le véhicule à échelle 1/2. Un freinage électromagnétique pourra être adapté pour remplacer le freinage par les hélices ; on conservera un freinage de secours par suppression de la sustentation et frottement du véhicule sur le rail.

C'est également vers ce mode de propulsion que semblent s'orienter les ingénieurs britanniques. Ils préparent un prototype baptisé Hovertrain, qui assurerait le transport de voyageurs à des vitesses de pointe supérieures à 400 km/h.

L'« Urba », véhicule à ventouses

Présenté pour la première fois à Lyon le 4 mars 1968, ce nouveau moyen de transport, l'Urba, combine le principe du moteur linéaire avec un mode de sustentation entièrement inédit, le dynavac.

Le dynavac est l'inverse de la sustentation sur coussin d'air. Un dispositif aspirateur crée une dépression sous la face inférieure d'une poutre-guide, de sorte que le véhicule est maintenu en équilibre aérostatique par un effet de ventouse. À l'arrêt, la cabine repose sur des ailes prévues en dessous de la poutre-guide. Cette sorte d'autobus volant est silencieux, stable et peut aborder les courbes à grande vitesse. Il s'arrête sur de courtes distances et atteint très rapidement sa vitesse de croisière. Le courant est fourni par un rail conducteur posé au-dessus de la poutre-guide. L'Urba pourra assurer des liaisons aériennes ou souterraines sur de courtes distances.

Les commandants des pétroliers géants s'entraînent sur des modèles réduits

La conduite de navires de plusieurs centaines de milliers de tonnes de port en lourd impose une qualification sévère des commandants et des pilotes. D'où la nécessité de soumettre à un recyclage spécial ceux qui naviguent sur des unités de tonnage plus réduit, avant de les faire monter sur la passerelle des super-géants. Le groupe Esso a fait aménager en France, sur l'étang de Revel (Isère), un centre d'entraînement sur modèles réduits en polyester, à l'échelle du 1/25 ou du 1/40. Ce centre a été réalisé par la société grenobloise SOGREAH, spécialisée dans l'étude sur maquette des phénomènes hydrodynamiques. Des marins confirmés y suivent des stages de deux semaines.

Industries extractives

Les nouveaux travailleurs de la mer

Le monde sous-marin est aussi hostile que le vide de l'espace.

Pour le conquérir, on a pu croire un moment que l'homme devrait abdiquer, céder la place à quelque armada de robots télécommandés, capables de travailler à sa place. Mais au fond de la mer, comme dans l'espace, la main humaine est un outil irremplaçable.

Recherche du pétrole

Seul un plongeur peut se glisser dans les méandres d'une conduite pleine d'eau, au fond d'un barrage, pour la réparer en toute connaissance de cause. Pour poser des palplanches dans le lit d'un fleuve, pour bétonner une digue, pour souder une tête de puits de pétrole, il faut, de même, faire appel aux nouveaux travailleurs de la mer, à ces hommes sportifs et courageux, qui sont, en même temps, d'excellents ouvriers spécialisés. Ils savent souder, découper, forer, peindre, à toutes les profondeurs, quelles que soient la couleur de l'eau ou la violence du courant.