Double file : Interdiction totale de stationner — même pendant le temps nécessaire à la montée ou à la descente des passagers, au chargement ou au déchargement des marchandises — en double file, dans les passages souterrains, sur le boulevard périphérique et sur les rues situées en dehors de leurs bretelles de raccordement.

Stationnement : Des sens uniques sont institués dans la plupart des voies secondaires, environ 200, des vingt arrondissements de Paris. Ils permettront le stationnement des deux côtés de la rue, pourvu qu'il reste au centre la largeur d'une file de voitures. Le même principe est appliqué dans les 359 voies déjà en sens unique, à l'exception de celles où l'intensité de la circulation ne le permet pas. Par ailleurs, le stationnement est autorisé sur les terre-pleins et contre-allées spécialement aménagés ; toléré sur les terre-pleins et contre-allées non aménagés (pour les voitures de tourisme seulement), lorsque cette tolérance sera indiquée par une signalisation spéciale et seulement pour une durée de 24 h ; interdit (lorsque les circonstances l'exigeront et qu'une signalisation réglementaire l'indiquera) aux abords des ambassades, ministères, locaux de police, bureaux de poste, hôpitaux, marchés, et sur les emplacements utilisés par les taxis, les autobus, les autocars, les voitures du nettoiement.

Le stationnement sera aussi interdit, par une bande rouge, devant les salles de spectacles de plus de 1 000 places.

À noter : l'aménagement de 12 000 places de stationnement sur « des trottoirs désertés par les piétons » a provoqué une véhémente protestation de l'association les Droits du piéton. Pour son président, Roger Lapeyre, « passe encore de construire, dans des trottoirs vides, des places en épi accessibles de la chaussée. Mais, faute de crédits, on va se contenter de tracer des bandes jaunes, ce qui obligera les automobilistes à circuler sur les trottoirs pour se ranger dans les cases qui leur seront destinées ». Et l'association dégage sa responsabilité « sur les interventions individuelles ».

L'augmentation pléthorique de la circulation

Devant l'accroissement sensible du parc automobile — de 7 à 16 % en 1966 —, les municipalités des grandes villes font flèche de tout bois. Parmi les mesures les plus souvent décidées, on retrouve des procédures classiques — extension du stationnement unilatéral, alterné ou non, ou de la zone bleue — comme certaines innovations dont la capitale a donné l'exemple — utilisation des trottoirs pour le stationnement des véhicules ; c'est le cas, à Grenoble, Lille, Marseille, Le Havre, Montpellier, Nancy ou Strasbourg.

Mais, presque partout, on constate les mêmes réticences à construire des parkings payants, souterrains ou en étages. Dans la plupart des cas, les nouvelles places de parking offertes sont à ciel ouvert et gratuites. Seules, quelques villes d'avant-garde commencent à mettre en place le stationnement payant avec compteur. Il n'existe encore, aérodromes mis à part, qu'à Montpellier et Strasbourg.

Enfin, les transports en commun, premières victimes des encombrements, restent les parents pauvres. Peu de lignes nouvelles d'autobus ou de trolleybus desservent toutes les nouvelles zones suburbaines. Quelques tentatives, ici ou là, de bandes de roulement, dont les premiers résultats semblent satisfaisants. Ainsi, à Marseille, le couloir réservé aux autobus procure un gain de temps estimé à 60 à 70 %.