Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
N

natation (suite)

Les compétitions

Les épreuves

Il y en a vingt-six en tout, treize pour les hommes et treize pour les femmes.

Chez les hommes, elles sont ainsi décomposées : en nage libre ou crawl, 100 mètres, 200 mètres, 400 mètres et 1 500 mètres ; puis 100 mètres et 200 mètres dans les trois styles dos, brasse et papillon ; 400 mètres en quatre nages (successivement quatre parcours de 100 mètres en papillon, en dos, en brasse-papillon et en crawl, dans l’ordre) ; deux relais (4 × 200 mètres en crawl ; 4 × 100 mètres avec successivement un parcours en dos, en brasse, en papillon et en crawl, dans l’ordre). Chez les femmes le même programme existe, avec remplacement du 1 500 mètres par un 800 mètres et du relais 4 × 200 mètres en crawl par un relais 4 × 100 mètres.

Les records

En 1957, il a été décidé, en outre, de reconnaître seulement les records du monde établis dans un bassin de 50 mètres. Jusqu’alors, en effet, la confusion régnait en raison de la reconnaissance parallèle des temps réussis en bassin de 25, de 33 et de 50 m.

Succinctement, les conditions requises pour l’établissement d’un record mondial sont les suivantes : le record peut être établi seulement en eau morte et dans une course en ligne ou dans une tentative individuelle de record faite en public et annoncée au moins trois jours pleins avant la tentative ; le parcours doit être mesuré et certifié exact soit par un géomètre, soit par un officiel qualifié, désigné par la fédération nationale sur le territoire de laquelle la piscine ou le bassin est situé ; aucun entraînement artificiel ou indicateur de train, ni aucune indication ne pourra être employé, ni fourni pendant une tentative. Aussitôt le départ donné, il est interdit de donner toutes instructions orales au nageur ; le temps sera pris par trois chronométreurs nommés ou reconnus par la fédération nationale du pays où s’effectue la tentative. Lorsque le temps de deux chronométreurs sera identique, ce temps sera accepté. Si les trois chronométreurs ont un temps différent, on adoptera le temps du chronomètre moyen. Le temps enregistré par un appareil de chronométrage électronique homologué est reconnu comme record du monde.

Les styles de compétition

Brasse

• Les mains, partant de la poitrine, doivent être allongées ensemble à la surface ou sous la surface de l’eau et ramenées simultanément et symétriquement avec une extension latérale.

• Le corps doit reposer sur la poitrine, et les épaules doivent être tenues horizontalement à la surface de l’eau.

• Les pieds doivent être ramenés vers le corps ensemble, les genoux plies et écartés. Le mouvement doit se continuer par une extension latérale et arrondie des jambes, qui sont ensuite ramenées ensemble. Le mouvement des jambes dans un plan vertical est strictement interdit. Tous les mouvements des jambes et des pieds doivent se faire simultanément, symétriquement et dans un même mouvement latéral.

• Il est défendu de nager sous l’eau, à l’exception d’un mouvement initial des bras et des jambes, après le départ et les virages.

Nage papillon

• Les bras doivent être projetés ensemble en avant au-dessus de la surface de l’eau et ramenés simultanément et symétriquement en arrière.

• Le corps doit reposer sur la poitrine, et les épaules doivent être tenues horizontalement à la surface de l’eau.

• Tous les mouvements des jambes et des pieds doivent être exécutés d’une manière simultanée et symétrique. Les mouvements simultanés des jambes et des pieds de haut en bas et selon un plan vertical sont permis.

• Après le départ et les virages, un nageur est autorisé à faire un ou plusieurs battements de jambes et une traction des bras sous l’eau, ce qui lui permet d’atteindre la surface.

• Le concurrent qui emploie un mouvement quelconque de nage sur le côté est éliminé du concours.

Nage libre

Comme son nom l’indique, cette nage ne fait aucune obligation au nageur de respecter un règlement, sinon celui de toucher le mur au virage avec n’importe quelle partie du corps. Le style qui s’est imposé est le crawl. Ce style, qui est de loin le plus rapide, peut être ainsi décrit : le nageur est en position plane sur la surface de l’eau, sur le ventre. Ses bras sortent alternativement de l’eau à la hauteur de la hanche et replongent dans l’axe longitudinal du corps, après un parcours aérien. Sous l’eau, le bras travaille en trois phases : l’appui, qui est bref, puis la traction, jusqu’à la perpendiculaire par rapport à la surface, et enfin la poussée, jusqu’à la sortie d’eau. La coordination est simple : un bras sort de l’eau, tandis que l’autre y entre. Toutefois, l’évolution moderne de ce style fait apparaître ce que l’on appelle le rattrapé, c’est-à-dire qu’un passage aérien très rapide du bras permet à la traction d’un bras de commencer, tandis que la poussée marine de l’autre n’est pas terminée. Le mouvement de jambes consiste en un battement de bas en haut, genou fléchi de bas en haut, jambe tendue en remontant sur un rythme variable. Le crawl est le style dans lequel la respiration est la plus délicate en raison de l’immersion permanente de la tête. L’inspiration se fait par la bouche, brièvement du côté du bras en dégagement aérien, dans le creux de la vague, où le nageur tourne la tête sur le côté. L’expiration est sous-marine par la bouche et le nez.

Nage sur le dos

Primitivement, la nage sur le dos était pratiquée en brasse. Mais, dès 1912, l’Américain Harry Hebner lançait le dos crawlé. Ce style devait s’imposer progressivement, le record du monde étant battu en 1920 par l’un de ses adeptes, l’Américain Warren Keloha. En dehors du placement du corps sur la surface de l’eau, le dos crawlé, avec sortie alternative des bras et battement vertical des jambes, ressemble au crawl.

J.-P. L.

 F. Oppenheim, la Natation (la Table ronde, 1965). / P. R. Guilbert, la Natation d’aujourd’hui (Bornemann, 1968).