Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
M

Monteverdi (Claudio) (suite)

Les principales œuvres de Claudio Monteverdi

Musique vocale profane

Canzonette (3 voix), I, Venise, 1584.

Madrigali (5 voix), I-V, Venise, 1587, 1590, 1592, 1603, 1605.

Scherzi musicali (3 voix), I, Venise, 1607.

Madrigali (5 voix), VI, Venise, 1614.

Concerto... madrigali (1 à 6 voix), VII, Venise, 1619.

Lamento d’Arianna e due Lettere amorose in genere rapresentativo, Venise, 1623.

Scherzi musicali (cioè Arie e Madrigali in stile recitativo...), Venise, II, 1632.

Madrigali guerrieri ed amorosi (5 à 8 voix), VIII, Venise, 1638.

Madrigali e canzonette (2 et 3 voix), IX, Venise, 1651 (posthume).

Musique dramatique

L’Orfeo, favola in musica (A. Striggio), 5 actes, Mantoue, 1607.

L’Arianna (O. Rinuccini), Mantoue, 1608 (musique perdue, sauf Lamento d’Arianna).

Il Ballo delle ingrate (O. Rinuccini), Mantoue, 1608 (v. Madrigali, VIII).

Tirsi e Clori, ballet (A. Striggio), Mantoue, 1615 (v. Madrigali, VII).

Il Combattimento di Tancredi e Clorinda (Le Tasse), Venise, 1624 (v. Madrigali, VIII).

Il Ritorno d’Ulisse in patria (G. Badoaro), 3 actes, Venise, 1641.

L’Incoronazione di Poppea (G. F. Busenello), 3 actes, Venise, 1642.

Musique dramatique perdue

Prologue pour L’Idropica (G. B. Guarini et G. Chiabrera), Mantoue, 1608.

Prologue pour La Maddalena (G. B. Andreini), Mantoue, 1617.

Le Nozze di Peleo e di Tetide (A. Striggio), intermèdes, Mantoue, 1617.

Andromeda (E. Marigliani), v. 1620.

La Finta pazza Licori (G. Strozzi), Mantoue, 1627.

Mercurio e Marte (C. Achillini), tournoi, Parme, 1628.

Le Nozze di Enea con Lavinia (G. Badoaro), Venise, 1641.

La Vittoria d’Amore (B. Morando), ballet, Plaisance, 1641.

Musique religieuse

Sacrae Cantiunculae (motets à 3 voix), Venise, 1582.

Madrigali spirituali (4 voix), Brescia, 1583.

Sanctissimae Virginis missa senis vocibus ac vesperae, Venise, 1610.

Selva morale e spirituale, Venise, 1640.

Messa (4 voix) e Salmi (1-8 voix) concertati e parte da cappella, Venise, 1650 (posthume).

A. V.

 L. Schneider, Claudio Monteverdi. L’homme et son temps (Perrin, 1920). / H. Prunières, Claudio Monteverdi (Alcan, 1924 ; rééd., 1931) ; la Vie et l’œuvre de Claudio Monteverdi (Libr. de France, 1927). / G. F. Malipiero, Claudio Monteverdi (Milan, 1929). / D. de Paoli, Claudio Monteverdi (Milan, 1945). / H. F. Redlich, Claudio Monteverdi. Das Leben und Werk (Olten, 1949). / L. Schrade, Monteverdi, Creator of Modern Music (New York et Vienne, 1950). / M. Le Roux, Claudio Monteverdi (Éd. du Coudrier, 1951). / C. Sartori, Claudio Monteverdi (Brescia, 1953). / H. Zingerle, Die Harmonik Monteverdis und seiner Zeit (Innsbruck et Vienne, 1953). / A. A. Abert, Claudio Monteverdi und das musikalische Drama (Lippstadt, 1954). / W. Osthoff, Das dramatische Spätwerk Claudio Monteverdis (Heidelberg, 1954 ; nouv. éd., Tutzing, 1960). / L. Passuth, Monteverdi, der Roman eines grossen Musikers (Vienne, 1959). / M. Roche, Monteverdi (Éd. du Seuil, coll. « Microcosme », 1959). / T. M. Pandi, Monteverdi (Budapest, 1961). / D. Arnold, Monteverdi (Londres, 1963). / R. Tellart, Claudio Monteverdi (Seghers, 1964). / E. Santoro, La Famiglia e la formazione di Claudio Monteverdi (Crémone, 1967).
Une édition complète de l’œuvre de Monteverdi a été publiée par G. F. Malipiero (Asolo, 1926-1942 ; 16 vol.). Une réédition révisée est en cours de publication depuis 1954 (Vienne, 2 vol. parus).

Montevideo

Capit. de l’Uruguay.


Montevideo, située dans le sud de l’État, sur le bord du río de La Plata, dans la meilleure baie de cet estuaire, est l’unique véritable ville du pays ; elle compte 1,4 million d’habitants, près de la moitié de la population de l’Uruguay.

Durant la phase coloniale de l’Amérique du Sud, les grands espaces de prairie qui constituent à présent l’Uruguay n’intéressent guère les Espagnols. Au xviiie s., pourtant, un groupe humain restreint s’y installe, vivant d’une activité fondée sur l’utilisation d’un troupeau bovin en vue de la production de cuir et de viande salée. Cette première mise en valeur provoque une rivalité entre les Espagnols de Buenos Aires et les Portugais du sud du Brésil pour la domination de ce territoire. Les Espagnols fondent en 1724 un poste militaire qui devient très vite, en raison de son excellente situation sur la baie, la ville de Montevideo, grand centre d’embarquement des produits pastoraux de l’intérieur. L’indépendance obtenue au début du xixe s. fait de l’Uruguay un État dont la capitale est, naturellement, Montevideo, qui n’a alors que 14 000 habitants. La cité devient l’un des points d’accueil de la grande vague d’immigration européenne qui peuple le sud-est de l’Amérique du Sud. Cet afflux de population entre 1850 et 1890 entraîne la croissance de la capitale, dont la population avoisine 300 000 habitants à la fin du xixe s. En effet, Montevideo profite du développement agro-pastoral du pays par la convergence des produits vers le port et de l’immigration. Cet essor démographique provoque le développement de nouvelles activités liées à l’augmentation du marché de consommation. Ainsi apparaissent les premières formes de l’industrialisation, telles que brasseries, tissages, tanneries ; les entreprises commerciales et bancaires se multiplient.

La première moitié du xxe s. est une phase de prospérité générale pour le pays, dont Montevideo profite au maximum. L’enrichissement des propriétaires fonciers permet l’essor d’une industrie protégée par des barrières douanières très strictes. Pourtant, la prospérité est fragile. Elle repose presque entièrement sur l’exportation d’un seul produit, la viande. La crise mondiale du marché de celle-ci se répercute brutalement sur toute l’économie du pays à partir de 1955-1960.

Montevideo est la capitale d’un pays dont les ressources restent fondées sur l’exportation de produits de base. Elle apparaît comme le carrefour majeur et presque unique des transports intérieurs, de la navigation fluviale sur le río de La Plata, et, maintenant surtout, des routes et voies ferrées qui convergent vers la capitale. Le port constitue le symbole de cette fonction intermédiaire de la capitale entre l’espace productif et les marchés extérieurs auxquels sont destinés les produits. C’est un port actif exportant la laine, le cuir, les viandes, recevant les combustibles, les biens d’équipement et un certain nombre de biens manufacturés non produits sur place. Montevideo abrite les grandes maisons de commerce, les banques, toutes les activités du tertiaire supérieur correspondant à une économie très ouverte aux relations avec l’extérieur. La situation géographique et l’importance sociale de la population font de Montevideo le centre presque unique de l’industrie uruguayenne. L’agglomération abrite des tanneries, des industries de la viande, des usines de conserves et frigorifiques, des industries de la laine et la gamme presque complète des industries de biens d’usage et de consommation destinés au marché national. Les entreprises de la ville sont nées de l’effort d’investissement de la bourgeoisie nationale ou sont liées aux investissements étrangers, particulièrement dans le domaine de la chimie. L’ensemble de ces activités font de Montevideo une grande ville, dont la population est assez fortunée pour avoir entraîné le développement du commerce de luxe ainsi qu’une fonction universitaire et une vie culturelle très intense. La beauté des plages, de la ville elle-même et de ses environs attire en outre de nombreux touristes.