aorte (suite)
Le rétrécissement aortique congénital est le plus souvent localisé aux valvules (rétrécissement valvulaire), mais il peut aussi siéger au-dessus de ces mêmes valvules (rétrécissement supravalvulaire) ou au-dessous (rétrécissement sous-valvulaire). Les maladies de l’orifice aortique ont souvent une évolution sévère, se compliquant d’insuffisance cardiaque (v. cœur), d’angine de poitrine et de mort subite.
Difficilement accessibles à un traitement médical, ces affections relèvent souvent d’une cure chirurgicale (mise en place de prothèse valvulaire).
La dissection aortique (ou anévrisme disséquant) est un clivage longitudinal et souvent circonférentiel de la paroi aortique, au niveau de la média. La cavité ainsi néo-formée au-dessus des valvules sigmoïdes est distendue par du sang ayant fait effraction par un orifice de rupture.
Il s’agit d’une affection de cause mal connue, révélée le plus souvent par une douleur thoracique atroce, à irradiation descendante. D’évolution sévère, elle aboutit presque toujours à la mort (rupture dans une séreuse ou dans un viscère).
La coarctation de l’aorte (ou sténose isthmique de l’aorte) est un rétrécissement congénital de l’isthme aortique (v. ci-dessus).
Cliniquement, elle est caractérisée par une hypertension artérielle du haut du corps (tête et bras), découverte habituellement dans l’enfance et contrastant avec une hypotension artérielle dans les membres inférieurs (les artères fémorales sont peu battantes ou ne le sont pas du tout).
Son évolution spontanée est semée de complications inhérentes à l’hypertension artérielle, et sa gravité est accrue par le risque redoutable de rupture. De nos jours, cette affection relève d’un traitement chirurgical, qui en a transformé le pronostic.
Parmi les affections de l’aorte abdominale, on peut citer l’anévrisme aortique, d’origine athéroscléreuse, et la thrombose de la portion terminale de l’aorte, associée souvent à celle des deux artères iliaques primitives (syndrome de Leriche).
J.-L. S.
M. Degeorges, Contribution à l’étude de la coarctation de l’aorte (thèse, Paris, 1953). / F. H. Liozon, Contribution à l’étude des dissections aortiques (thèse, Paris, 1961). / G. von Heberer et coll., Aorta und grosse Arterien. Pathophysiologie, Klinik, Röntgenologie in Chirurgie (Berlin, New York, 1966).