Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
A

Anvers (suite)

Vers 1920, quelques artistes abordent les problèmes de l’abstraction, parmi lesquels Paul Joostens (1889-1960), proche du dadaïsme. Floris Jespers (1889-1965) témoigne de l’influence de l’expressionnisme. Depuis 1945, une nouvelle génération d’artistes d’avant-garde est active à Anvers, comme en témoignent les assemblages de Vic Gentils, la monochromie de Jef Verheyen, l’art « astronautique » de Paul Van Hoeydonck.

F. B.

aorte

Artère la plus importante du corps humain par ses dimensions et son rôle de tronc d’origine de toutes les autres artères.



Anatomie

L’aorte se forme chez l’embryon en même temps que le cœur*, à partir d’arcs vasculaires.

Le trajet de l’aorte commence dans le thorax, au niveau d’un orifice du ventricule gauche dit « orifice aortique ». Là, un appareil valvulaire composé de trois valvules dites « valvules sigmoïdes aortiques » (sortes de lames élastiques s’écartant lors de l’expulsion du sang vers l’aorte et se rejoignant afin d’empêcher le retour du sang au cœur) sépare l’aorte du ventricule gauche. On divise classiquement l’aorte en trois segments :
1o la crosse aortique ; 2o l’aorte thoracique descendante ; 3o l’aorte abdominale.

La crosse aortique et l’aorte thoracique appartiennent au médiastin (espace compris entre les deux poumons).


Crosse aortique

La portion initiale de l’aorte est dilatée en bulbe d’oignon correspondant aux sinus de Valsalva. L’aorte décrit une courbe à concavité inférieure reposant sur le pédicule pulmonaire gauche et le nerf récurrent.

Cette courbe comprend une portion ascendante et une portion horizontale. Cette dernière contacte des rapports importants : en avant avec les nerfs phréniques et le pneumogastrique ; en arrière avec la trachée et l’œsophage. Cette partie de l’aorte donne naissance aux vaisseaux de la tête et des membres. (V. plus loin branches de l’aorte.)

À sa partie inférieure se trouve le ligament artériel qui relie l’aorte à l’artère pulmonaire ; ce « ligament » est le vestige du canal artériel de la vie intra-utérine.

Il existe une portion normalement rétrécie, siégeant quelques centimètres au-dessous de l’artère sous-clavière gauche : c’est l’isthme de l’aorte.


Aorte thoracique descendante

Elle est en rapport avec l’œsophage et en arrière avec la colonne vertébrale.


Aorte abdominale

L’aorte pénètre dans la cavité abdominale en traversant le diaphragme par son orifice aortique. Elle passe en arrière du pancréas et du duodénum, et en avant de la colonne vertébrale. L’aorte se termine ensuite au niveau de la quatrième vertèbre lombaire, où elle se divise en artères iliaques primitives gauche et droite. Cette bifurcation porte le nom de carrefour aortique.


Branches de l’aorte

1. De la crosse aortique naissent les artères coronaires, qui nourrissent le muscle cardiaque, le tronc brachiocéphalique se divisant en carotide droite et sous-clavière droite (pour le bras droit), artère carotide primitive gauche et artère sous-clavière gauche (pour le bras gauche).
2. De l’aorte thoracique descendante naissent les artères bronchiques, les artères médiastines destinées au péricarde, les artères œsophagiennes et les artères intercostales.
3. De l’aorte abdominale naissent les artères lombaires, les artères diaphragmatiques inférieures, le tronc cœliaque, l’artère mésentérique supérieure (pour l’intestin grêle), les artères capsulaires moyennes destinées aux capsules surrénales, les artères rénales, les artères spermatiques ou ovariennes, l’artère mésentérique inférieure (pour le gros intestin).


Histologie

L’aorte est un vaisseau dont la paroi très solide est de type élastique. Cette paroi comprend trois éléments : l’intima, la média et l’adventice (v. artère) ; la média, particulièrement résistante au niveau de l’aorte, lui confère ses propriétés mécaniques.


Pathologie

Les maladies de l’aorte sont surtout localisées dans son segment thoracique.

• L’anévrisme* de la crosse aortique. C’est une dilatation en forme de sac appendu au reste du vaisseau. La cause en est habituellement, mais non exclusivement, la syphilis. Les aspects cliniques et évolutifs sont fonction de la taille et du siège de la lésion. La complication redoutable en est la rupture dans une séreuse (plèvre, péricarde) ou dans un viscère (trachée, œsophage). Cette affection est souvent accessible à la chirurgie.

• Les maladies de l’orifice valvulaire de l’aorte. L’appareil valvulaire peut être perturbé dans sa fonction soit par des malformations congénitales, soit surtout par des processus acquis. Il en résulte deux troubles qui, du reste, peuvent être associés : l’insuffisance et le rétrécissement aortique.

L’insuffisance est due au défaut de fermeture des valvules à la diastole (c’est une fuite), permettant un reflux de sang dans le ventricule gauche. Ses principales causes sont : le rhumatisme articulaire aigu, l’endocardite bactérienne d’Osler et, plus rarement de nos jours, la syphilis (aortites rhumatismale ou syphilitique).

L’élément diagnostique majeur est l’auscultation d’un souffle diastolique de faible intensité, qu’il faut soigneusement rechercher sur tout le thorax. Deux autres signes sont importants : l’augmentation des battements artériels et les modifications de la pression artérielle (l’écart entre la maxima et la minima est accru).

Le rétrécissement aortique est constitué par un obstacle à l’écoulement du sang du ventricule gauche vers l’aorte pendant la systole.

Le maître symptôme en est la perception d’un souffle systolique, habituellement de forte intensité, râpeux, frémissant, dont le maximum siège à la partie supérieure du thorax (foyer aortique), et qui irradie électivement dans les parties latérales du cou. On distingue les rétrécissements aortiques congénital et acquis.