Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
G

Gallinacés (suite)

Tétraonidés

Ils ont une distribution circumpolaire dans l’hémisphère Nord. Les Tétraonidés sont caractérisés par la présence de plumes au niveau des orifices nasaux et, chez les espèces les plus nordiques, au niveau des tarses, qui se transforment ainsi en « raquettes » pour la marche dans la neige fraîche. Ils sont essentiellement terrestres, mais utilisent les arbres pour dormir ou pour se nourrir en hiver. Le plumage de ces Oiseaux est particulièrement bien adapté au milieu, dans lequel ils se confondent, et les mâles sont souvent pourvus de caractères sexuels secondaires très développés. Les populations de Tétraonidés présentent des fluctuations d’abondance cycliques dont l’interprétation exacte reste à préciser. Les facteurs du milieu (composition et quantité de la nourriture disponible, conditions climatiques, prédation, maladies) et certaines exigences intrinsèques manifestées par des aspects comportementaux (notamment territoriaux) agiraient comme facteurs limitants de ces populations. Dans la plupart des cas, l’importance des effectifs nicheurs est déterminée en dernier lieu par la mortalité des jeunes de l’année entre l’automne et le printemps. Les parades nuptiales (en couple ou collectives) sont particulièrement élaborées et facilitent le dénombrement des Oiseaux en période de reproduction. Selon les espèces, les Tétraonidés vivent en monogamie, en polygamie ou en promiscuité. Le Lagopède des Saules et le Lagopède d’Écosse, le Lagopède alpin, le Tétras lyre (ou petit Coq de bruyère) et la Gélinotte des bois sont les Tétraonidés endémiques d’Europe, où ils exploitent les landes tourbières et les forêts.


Phasianidés

On les rencontre dans tous les continents, à l’exception de certaines îles océaniques et des régions polaires. La majorité des espèces de Phasianidés sont terrestres, mais dorment la nuit sur les arbres. Oiseaux lourds, armés d’un bec puissant, ils grattent le sol pour trouver leur nourriture. Les parades nuptiales des mâles et les chants qui les accompagnent sont généralement simples chez les espèces petites et peu colorées, mais plus élaborés chez les espèces plus grandes et mieux ornementées. Presque tous nichent à terre.

Dans les régions chaudes et tempérées du Nouveau Monde, les 36 espèces de Colins (dont certaines ont été introduites en Europe) exploitent des milieux aussi variés que les forêts, les landes ou les déserts. Leurs équivalents dans l’Ancien Monde sont les Cailles, dont l’espèce paléarctique (Caille des blés Coturnix coturnix) est bien connue pour ses migrations transméditerranéennes, alors qu’elle n’est pourvue, comme les autres Phasianidés, que de petites ailes courtes et arrondies. Les Perdrix, en Eurasie et en Afrique, sont plus spécialisées dans les habitats semi-désertiques, rocailleux ou dans les landes, rarement dans les forêts (surtout en Asie). Les Perdrix grises (Perdix perdix) et rouges (Alectoris rufa) constituent des Oiseaux gibiers intéressants en France, mais leurs populations, décimées par la chasse, ne sont généralement maintenues qu’à l’aide d’un repeuplement intensif. Les Faisans, endémiques des régions montagneuses et forestières de l’Asie méridionale, ont des plumages très colorés chez les mâles, ternes chez les femelles. Ils ont fait l’objet de nombreuses introductions. C’est à cette famille qu’appartiennent la Poule* et le Paon (genre Pavo).


Numididés

Ils se trouvent en Afrique et en Arabie. Particulièrement adaptés à la course, les Numididés ont, comme les Pintades, des pattes très développées, et se différencient par l’absence presque totale de plumes sur la tête et le cou, qui sont partiellement recouverts de crêtes ou de plaques osseuses ornementales. Certaines espèces exploitent des milieux ouverts tels que la savane boisée, où elles sont grégaires en dehors de la période de reproduction. D’autres espèces se rencontrent seulement dans les parties les plus reculées de la forêt primitive. Toutes se nourrissent de proies végétales et d’Insectes, qu’elles prennent généralement par grattage du sol.


Méléagrididés

Ils vivent en Amérique du Nord. Représentés par seulement deux espèces, les Méléagrididés soin des Dindons sauvages ornés de plumes, de crêtes et de caroncules colorées comme les formes domestiques, peu enclins au vol et vivant en milieu forestier ou au voisinage des cultures. Leur nourriture est essentiellement végétale (surtout graines), et leur besoin de boire est fréquent, de sorte que les Dindons restent toujours à proximité des points d’eau.


Opisthocomidés

Ils vivent dans le bassin de l’Amazone. L’Hoazin, dont la forme rappelle celle des Cracidés, est la seule espèce de cette famille. Il apparaît à certains égards comme un fossile vivant, et les systématiciens ne sont pas unanimes pour le placer parmi les Gallinacés. La structure de l’aile des jeunes individus rappelle celle de l’Archæopteryx*, et les deux griffes qu’elle porte permettent aux poussins de sortir facilement du nid. Les adultes se servent ensuite occasionnellement de leurs ailes pour grimper aux branches. Par ailleurs, les Hoazins ont un système digestif particulièrement élaboré, correspondant à une spécialisation très poussée et dont le développement musculaire s’est fait aux dépens de la musculature des ailes. Ils vivent toute l’année dans les forêts inondées des bords de fleuves, se nourrissant de feuilles de plantes palustres et de quelques animaux aquatiques. Grégaires en dehors de la reproduction, ils nichent parfois aussi en colonies, et leurs cris rauques ou sifflés les font repérer de loin à travers la forêt.

A. T.

 J. Delacour, The Pheasants of the World (Londres et New York, 1951). / A. L. Thomson, A New Dictionary of Birds (Londres, 1964).

gallium

Corps simple solide métallique.


Il fut découvert en 1875 par François Lecoq de Boisbaudran dans une blende des Pyrénées en utilisant l’analyse spectrale. Il vint occuper la case 31 alors vacante du tableau périodique et réservée à un hypothétique ékaaluminium.