Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
E

équipement ménager (suite)

• La cuisinière à gaz. L’arrivée du gaz se fait au niveau des brûleurs (à flamme directe ou sous plaque chauffante) et au niveau du four. Celui-ci peut être soit à chauffage indirect, si les gaz brûlés circulent autour de l’enceinte de cuisson, soit à circulation, si les gaz brûlent dans l’enceinte de cuisson avant d’en être évacués. Il existe pour le four et les brûleurs une régulation thermostatique, qui s’effectue par l’intermédiaire d’un clapet sur le débit du gaz, et une régulation du temps de cuisson par une minuterie coupant l’arrivée du gaz. Enfin, la cuisinière à gaz peut être dotée d’un dispositif central d’allumage automatique (veilleuse permanente, allumage électrique ou électronique).

• La cuisinière électrique. Elle est caractérisée par des foyers à feu vif, composés de résistances tubulaires ou aplaties qui sont enroulées en serpentin, et des foyers obscurs, constitués par des plaques de fonte à résistances incorporées. Sa puissance de chauffe est réglée par thermostat, et sa mise en route est assurée, en l’absence de la ménagère, par un programmateur. Le four de la cuisinière électrique comporte à la voûte une résistance blindée, qui, devenue incandescente, chauffe par rayonnement infrarouge, et à la sole une plaque de tôle ou de fonte chauffant par convection ; une température de 250 °C peut y être atteinte en moins de trente minutes.

• La cuisinière éclatée. Ce terme désigne la plaque de cuisson, d’une part, et le four, d’autre part, équipés indifféremment au gaz ou à l’électricité et destinés à être encastrés séparément dans des meubles à éléments.

• Le four autonettoyant. Le nettoyage de ce four s’opère automatiquement, soit par pyrolyse, c’est-à-dire par combustion des graisses, après utilisation, à une température de 500 °C, soit par catalyse, c’est-à-dire par oxydation des graisses en cours d’utilisation, au contact d’un émail oxydant qui habille les parois. Le procédé pyrolytique, apparu aux États-Unis en 1963 et en France en 1969, n’est applicable qu’au four électrique : il nécessite un renforcement des parois du four et de l’isolation ainsi que l’installation d’un système d’évacuation des fumées de combustion. Le procédé catalytique, qui date de 1968, a l’avantage de s’adapter aussi bien au four électrique qu’au four à gaz.

• Le four à micro-ondes. Des ondes électromagnétiques émises par un tube électronique sont absorbées par les aliments, y produisant de la chaleur. La cuisson est rapide et le procédé garde les vitamines et le goût.

• Les appareils de cuisson sont complétés par les hottes absorbantes, avec filtre au charbon actif, mais sans raccordement, et les hottes aspirantes, munies d’un filtre antigraisse et raccordées à un conduit d’évacuation. Le brassage de l’air est accéléré par un ventilateur électrique.


Appareils d’entretien

Ce sont des appareils qui servent à nettoyer.

• Le lave-vaisselle. Il est destiné au lavage automatique de la vaisselle. Il comporte une cuve en tôle émaillée ou plastifiée, ou encore en matière plastique ou en acier inoxydable avec ouverture frontale ou supérieure. La vaisselle est disposée dans des paniers, en fil métallique plastifié, qui coulissent dans les appareils à chargement frontal ou se superposent dans l’autre type de chargement. Le lavage s’opère par l’admission de l’eau dans la cuve par électrovanne et par sa mise sous pression par un système de pompe ; l’eau est dispersée sur la vaisselle soit par jets fixes projetés sur un panier tournant, soit par jets rotatifs. Elle est chargée d’un produit détergent puis d’un produit de rinçage ; son chauffage est assuré par thermoplongeur et réglé par thermostat. La vaisselle peut se dérouler suivant un cycle très complet (prélavage, lavage, plusieurs rinçages et séchage) à l’aide d’un programmateur.

• La machine à laver le linge. Comme le lave-vaisselle, elle comprend une cuve à chargement frontal ou supérieur et fait appel à l’utilisation de l’énergie électrique pour actionner le système d’admission et d’évacuation de l’eau (par pompe), pour assurer la partie thermique ainsi que la marche mécanique de la machine (moteur électrique). Il faut citer également les machines, plus rares, fonctionnant au gaz. La machine à laver doit pouvoir laver, rincer et essorer. Selon le type de brassage de l’eau, on distingue la machine à agitateur (système de pales en mouvement autour d’un axe vertical), à pulsateur (turbine en mouvement autour d’un axe) et à tambour, dans lequel le linge tourne autour d’un axe (vertical, horizontal ou incliné). Le pulsateur nécessite pour l’essorage le transfert du linge dans une cuve annexe (machine à deux cuves), mais le tambour, tournant à grande vitesse, joue également le rôle de centrifugeuse. L’essorage peut se faire à des vitesses variables. Le programmateur, qui, dans les machines les plus perfectionnées, assure tout le déroulement des opérations, peut compter jusqu’à seize programmes. Sa commande peut s’opérer à partir de l’enclenchement d’une simple touche, de l’apparition d’un voyant lumineux ou de l’introduction de cartes perforées correspondant à la qualité du tissu à traiter. Le programmateur le plus simple est constitué par un arbre à cames mû par moteur électrique, et le plus élaboré comporte une mémoire restituant une liste d’opérations enregistrées. Certains programmateurs contrôlent même le bon enchaînement des opérations.

• L’aspirateur. C’est un appareil à turbine et moteur électrique, composé d’un corps en tôle plastifiée ou en matière plastique, d’un réservoir à poussière et d’un manche ou d’un tube à raccordement permettant de le guider. On distingue : l’aspirateur-balai, dont le corps est muni d’un manche à axe vertical et dont la puissance varie de 230 à 500 watts ; l’aspirateur-batteur, dont le corps, monté sur roulettes et actionné par un manche articulé, groupe un moteur d’une puissance d’environ 800 watts, entraînant une brosse rotative (comme dans l’aspirateur-balai, le sac à poussière se trouve le long du manche) ; l’aspirateur-traîneau, à corps sphérique ou allongé, muni de patins ou de roulettes et qui contient turbine et sac à poussière ; sa puissance varie de 350 à 1 000 watts. L’aspirateur-balai peut, éventuellement, se transformer en aspirateur-traîneau. Les Japonais ont, récemment, mis au point un aspirateur où la poussière, agglomérée en un bloc compact, est éjectée sous la pression d’un simple bouton.