Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
E

équipement électrique de l’automobile (suite)

Malgré les perfectionnements apportés à l’accumulateur au plomb, celui-ci ne pourrait lutter avec les autres types d’accumulateurs. Mais ceux-ci ont encore un prix de revient trop élevé pour pouvoir être utilisés en technique automobile. L’accumulateur alcalin comporte un bac en acier qui contient les plaques positives, garnies à l’hydrate de nickel, et les plaques négatives, dont la matière active est à base de fer et de cadmium ; l’électrolyte est une solution de potasse caustique dans de l’eau distillée. L’intensité instantanée du courant que l’on peut recueillir aux bornes de l’appareil est égale à vingt fois sa capacité (cinq fois pour l’accumulateur au plomb). L’accumulateur argent-zinc, à plaques positives imprégnées d’argent pulvérulent et à plaques négatives en grilles de laiton à couche de zinc, est très léger, et sa puissance massique est quatre fois celle de l’accumulateur au plomb.

• La dynamo transforme l’énergie mécanique fournie par le moteur en énergie électrique sous forme de courant continu utilisé pour maintenir la charge de la batterie. Dans une carcasse sont fixés les électro-aimants, qui constituent les masses polaires inductrices. Entraîné par le moteur, un induit tourne dans le champ magnétique des inducteurs, et le courant continu produit est recueilli par des balais frottant sur le collecteur. La régulation est assurée à la fois pour la tension et pour l’intensité. Un conjoncteur-disjoncteur évite la décharge de la batterie à la masse lorsque la dynamo ne fournit pas de courant.

• L’alternateur, plus léger, moins encombrant et débitant du courant pour des ralentis du moteur où la dynamo n’en produit pas encore, tend à s’imposer de plus en plus. À l’intérieur de la carcasse, on bobine les inducteurs autour des masses polaires, qui, disposées en fourche, présentent alternativement des polarités contraires. La partie tournante centrale, en lamelles ferreuses, porte à sa périphérie des dents en opposition avec celles des masses polaires. Le courant alternatif est redressé par des appareils à transistors au silicium ou au germanium.

J. B.

➙ Accumulateur électrique / Alternateur / Générateur de courant.

 H. Petit, Traité d’automobile et notes techniques (Dunod, 1919). / A. André, la Mécanique automobile moderne (Rangal, Thuillies, 1947). / R. Guerber, la Pratique de l’automobile (Technique et vulgarisation, 1957 ; nouv. éd., 1960) ; l’Automobile, t. III : Équipement électrique (Technique et vulgarisation, 1960). / F. Navez, Physicien-praticien de l’auto (Desforges, 1958). / J. Thonon, Contrôle et réglage des véhicules automobiles (Dunod, 1960 ; 3e éd., 1968). / Y. Dhermy, Cours de technologie automobile (Dunod, 1961 ; 3e éd., 1966).

équipement ménager

Ensemble des appareils domestiques actionnés par des sources d’énergie diverses (mécanique, gaz, électricité, mazout, charbon, bois) et destinés à faciliter, voire à supprimer les tâches de la ménagère tant sur le plan culinaire que sur celui de l’entretien de la maison.



L’histoire

À l’époque où il suffit de presser sur un bouton pour que la lessive mise en machine à laver s’effectue du lavage à l’essorage et pour que le poulet mis au four se dore en l’absence de la ménagère, il semble que le temps où les lavandières battaient leur linge au battoir et où, dès le matin, il fallait s’affairer pour allumer les fourneaux soit très reculé. Ces images appartiennent, cependant, au début du xxe s. et elles n’illustrent que faiblement l’importance du travail matériel qui incombait alors aux femmes. La notion de difficulté surmontée grâce à l’outil ménager éveilla même, à certains moments, un sentiment de vénération à l’égard de ce dernier, source de réussite et, de ce fait, objet de soins particuliers : d’après A. Maurizio, au Moyen Âge, en Pologne on mettait le plat à levain à la place d’honneur, « sur le banc, au-dessous des images saintes ». La participation de l’ustensile ménager à une vie rituelle subsiste encore de nos jours dans la cuisine juive où l’on distingue les récipients de cuisson destinés au « maigre » de ceux qui servent au « gras ».

L’équipement « robotisé » de nos cuisines modernes représente une phase importante de l’évolution qui ne s’amorça, vraiment, qu’au xixe s. avec l’application des sciences expérimentales au domaine domestique. La cuisine au gaz, apparue à la fin du xixe s., suscita l’admiration des contemporains : « avec un appareil grand comme une toilette d’acajou ou de palissandre, explique Roger de Beauvoir (1809-1866), gastronome, on aura de quoi satisfaire à toutes les exigences des quatre repas si, comme nos bons aïeux, on s’en permet quatre encore ». Les premiers modèles de fourneaux électriques, fabriqués dans un dessein expérimental, voient le jour en 1890, et, déjà en 1915, on connaîtra la régulation thermostatique. L’idée d’une cuisine mécanisée à grande échelle fait son chemin aux États-Unis dès les années 30 : de grandes firmes telles que la General Electric et Westinghouse Electric créent des « instituts de cuisine » à seule fin de répandre les principes de la cuisine électrique. Le problème de la conservation des aliments fut très tôt résolu par l’utilisation de la glace naturelle. Exportée de Norvège vers nos contrées au xviiie s., celle-ci fut envoyée vers les pays chauds dans des bateaux à triples parois dès 1805. Les besoins de la Grande-Bretagne en viande et la surproduction de bétail en Australie stimulèrent les recherches de la technique en vue de la conservation par le froid. Le premier réfrigérateur à gaz ammoniac, dû à Ferdinand Carré (1824-1900), apparaît en 1863, et, désormais, le transport de la viande pourra se faire dans des bateaux équipés de « machines à froid » ; il faudra, cependant, attendre l’Exposition des arts ménagers de 1925 pour que soient proposés au public les premiers réfrigérateurs à usage domestique.