Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
E

équipements d’avion (suite)

Équipements générateurs de confort

Les plus importants sont les systèmes de conditionnement d’air, dont le rôle est de maintenir la température, la pression et la composition de l’atmosphère de la cabine à l’intérieur de certaines limites. La nature des solutions adoptées dans la réalisation de ces équipements dépend évidemment de la catégorie de l’avion auquel on a affaire. Sur les avions de transport, certains équipements sont liés à l’aménagement commercial. Ceux-ci comprennent l’habillage des parois assurant la meilleure insonorisation possible, les toilettes et, dans la plupart des cas, une cuisine.


Équipements de navigation

Sur les avions modernes, les techniques de navigation font essentiellement appel aux ondes radio-électriques, qui transmettent des informations en provenance du sol. Les équipements correspondants montés à bord de l’avion ont pour rôle de traduire ces informations sur des cadrans dans le poste de pilotage. Les aides radio-électriques au sol appartiennent à diverses catégories :
— radiobalises, qui émettent à la verticale un faisceau très étroit et servent à matérialiser l’entrée dans les zones d’approche des aéroports ;
— systèmes hyperboliques Decca et Loran, pour la navigation à longue distance ;
— radiophares d’alignement, qui matérialisent une route par émission de deux signaux Morse complémentaires, A et N ;
— radiophares omnidirectionnels, pour la navigation à courte distance, inférieure à 500 km ;
— systèmes I.L.S. d’aide à l’atterrissage ;
— radars détecteurs d’obstacles et, sur les avions les plus récents, dispositifs anticollisions.

En dehors des équipements radio-électriques, la navigation des avions fait également appel à des appareils dénommés systèmes de navigation par inertie, qui détectent les accélérations par rapport à trois axes fixes dans l’espace absolu et les intègrent deux fois consécutives pour avoir les distances parcourues suivant ces trois axes ; il est ainsi possible de suivre la trajectoire de l’avion. Ces systèmes comportent une plate-forme stabilisée par gyroscopes, sur laquelle sont montés les trois accéléromètres.

J. L.

➙ Aéroport / Autoguidage / Aviation / Avion / Compas / Localisation / Navigation / Pilotage / Téléguidage.

équipement électrique de l’automobile

Ensemble des fonctions diverses que le courant électrique doit être capable d’assumer à bord d’une voiture.



Extension continue des appareils

Autant pour augmenter le confort des occupants d’une automobile que pour assurer le fonctionnement automatique de certains ensembles mécaniques, les constructeurs ont été amenés à élargir le champ d’application du courant électrique, primitivement limité à l’allumage et au démarrage du moteur. Cette préoccupation a conduit à étudier de nouveau les caractéristiques des producteurs de courant, qui sont la batterie d’accumulateurs et la machine assurant sa recharge. En particulier, on s’est aperçu qu’il était indispensable de généraliser la construction des appareils électriques fonctionnant sous une tension de 12 V. D’autre part, le constructeur a dû prévoir, outre le fonctionnement de tous les accessoires livrés avec le modèle, la possibilité, pour le propriétaire, d’en adjoindre quelques autres, d’utilité moins évidente.

De gros progrès ont été accomplis ces dernières années, qui ont rendu les équipements électriques plus sûrs, plus durables et d’un emploi plus aisé. Sur le contact de l’allumage, on branche les essuie-glaces, les appareils de climatisation et les clignotants, ce qui, au repos, permet de les arrêter automatiquement lorsqu’on coupe le circuit de la bobine d’allumage. Les connexions sont souvent assurées par des cosses, mais la sécurité aux contacts est considérablement améliorée par l’utilisation de fiches. La liaison des différents circuits entre eux est assurée soit par des boîtes à bornes, soit par des fusibles, pratiques qui présentent moins d’avantages que la solution américaine des disjoncteurs à réenclenchement.

Le retour du courant s’effectue par la masse métallique du véhicule. Les appareils sont montés en parallèle entre un fil d’aller et un fil de retour à la masse ou encore connectés directement sur elle, ce qui permet de raccourcir les fils de retour et même de ne prévoir que des tronçons les amenant à la masse métallique.

La puissance totale des générateurs électriques varie dans le même sens que la durée d’utilisation des consommateurs. Ceux-ci ont été divisés en trois groupes, dont les deux premiers doivent être obligatoirement équilibrés par la capacité de la batterie et par la puissance de la machine appelée à la recharger.

• Les accumulateurs au plomb sont moins onéreux. Une telle batterie est composée d’un certain nombre d’éléments, écartés par des séparateurs et contenus dans un bac isolant rempli d’un liquide électrolyte. Les plaques sont formées d’un grillage de plomb dont les alvéoles sont remplis d’une matière spongieuse qui, après traitement électrochimique, constitue la matière active à base de peroxyde de plomb pour les plaques positives et de plomb spongieux pour les plaques négatives. L’électrolyte est un mélange d’eau distillée et d’acide sulfurique à 66 °B. À la décharge, les plaques positives font fonction d’anode et les plaques négatives de cathode pour opérer la décomposition de l’électrolyte, selon la réaction
PbO2 + Pb + 2 SO4H2 ⇄ 2 SO4Pb + 2H2O.
Cette réaction est réversible, ce qui permet à la batterie d’être rechargée lorsqu’elle est traversée par un courant électrique. Le matériau constituant le séparateur est choisi de telle manière qu’il soit poreux au passage des ions se dirigeant du positif au négatif et imperméable aux particules de bioxyde de plomb détachées des plaques positives. On a tendance à utiliser une technique nouvelle, qui consiste à allier, sous pression à haute température, des particules poreuses, comme la ponce et la silice, à la matière plastique.