dopage ou doping (suite)
Cas des efforts très prolongés
Il n’en va pas de même avec les substances utilisées pour les efforts très prolongés — marathon, course cycliste — et, en général, chaque fois que la durée même de l’effort risque de s’accompagner de phénomènes de fatigue, de courbatures, de souffrance musculaire, d’épuisement nerveux ou encore lorsque le sportif, souffrant d’une infection bénigne mais douloureuse, tel un furoncle, cherche à tout prix un effet calmant de la douleur.
Le sujet fait appel à la thérapeutique, mais il risque de passer insensiblement au dopage.
Deux sortes de substances dopantes sont alors régulièrement employées : des stimulants, dont le type est l’amphétamine ou la dexamphétamine, et des antalgiques, dont le type est la dextromoramide, mais beaucoup d’autres substances morphiniques ou synthétiques peuvent leur être substituées.
Dans le premier cas, les amphétamines ont toujours un effet sympathicomimétique, provoquant tachycardie, agitation, parfois hypertension artérielle et, à fortes doses, état ébrieux, syncopes, possibilité de mort subite. Le second groupe provoquera plus volontiers des états ébrieux et confus (v. confusion mentale), parfois des troubles respiratoires pour des doses fortes.
En raison de la relative fréquence d’accidents très graves, parfois mortels, une doctrine de contrôle du dopage a été établie, et de nombreux pays, dont la France, l’ont inscrite à leur législation nationale. Actuellement, tout sujet suspect de dopage à l’occasion d’une compétition sportive peut faire l’objet de mesures de contrôle comprenant la recherche d’indices policiers (prélèvements de vêtements), la recherche d’indices toxicologiques par le prélèvement des sueurs et des urines, le dosage des substances suspectes.
Les sanctions après démonstration du dopage consistent habituellement en un retrait de licence transitoire ou définitif. Une commission des drogues à effets dopants établit régulièrement une liste de substances considérées comme interdites lors de la pratique d’un sport. Il s’agit très souvent de médicaments ou de produits chimiques de synthèse, inscrits au tableau A (substances très dangereuses) ou B (substances stupéfiantes) de la législation française sur les produits vénéneux.
E. F.
➙ Cyclisme.