Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
C

ciel (suite)

Symétriquement par rapport au cercle horaire moyen de la Grande Ourse, on trouve sur le bord concave (interne) de la Voie lactée, d’une part, dans la constellation des Gémeaux, Castor et Pollux, de magnitudes respectives 2,0-2,9 (Castor étant une étoile double) et 1,2, d’autre part, dans la constellation du Petit Chien, Procyon, qui est à peu près sur le même cercle horaire, à une vingtaine de degrés plus loin du Pôle.

Si l’on repart du voisinage de Véga à l’intérieur même de la Voie lactée, on reconnaît deux étoiles particulièrement brillantes. Dans la constellation de l’Aigle, Altaïr, de magnitude 0,9, qui passe au méridien 2 heures après Véga et qui se trouve à environ 30° plus loin du Pôle, se reconnaît à ses deux compagnons, un de chaque côté, beaucoup moins brillants que l’étoile centrale. Dans la constellation du Cygne, qui forme une grande croix un peu brisée, couchée dans la Voie lactée, Deneb, de magnitude 1,3, est à peu près sur le même cercle horaire qu’Altaïr et sur le même cercle de déclinaison que Véga.

En suivant la Voie lactée de l’autre côté du Cygne, on trouve successivement de très belles constellations :
— Céphée, qui ne présente aucune étoile très brillante ;
— Cassiopée, dont les cinq étoiles, de magnitudes 2 et 3, figurent un M très ouvert et dont on retrouve aisément la position dans le ciel en joignant la ligne des gardes de la Grande Ourse à la Polaire et en prolongeant d’une égale quantité ;
— Persée, dont l’étoile principale, α, est de magnitude 1,9, mais qui comprend en bordure extérieure de la Voie lactée l’étoile variable Algol (β Persei), de magnitude 2,2 à 3,5 ;
— le Cocher, dont l’étoile principale, Capella, la Chèvre, de magnitude 0,2, est une des plus belles du ciel boréal et qui, sous les latitudes moyennes de France, est tangente à peu près à l’horizon au moment de son passage inférieur.

Si l’on suit le bord convexe de la Voie lactée, c’est-à-dire dans la partie qui ne comprend pas le Pôle, et que l’on reparte d’Altaïr dans le sens des ascensions droites croissantes, on trouve, un peu avant d’arriver au cercle horaire moyen de Cassiopée, le Carré de Pégase, improprement nommé d’ailleurs, car l’une de ses étoiles (celle qui est vers Persée) est l’étoile α Andromède, de magnitude 2,2. Les autres étoiles de la constellation d’Andromède (β et γ) sont également alignées sur Persée, et l’ensemble des deux constellations de Pégase et d’Andromède forme une figure assez analogue à celle de la Grande Ourse, mais sensiblement plus étendue. Dans le cercle horaire correspondant au côté est du Carré de Pégase, mais à 50° environ plus loin du Pôle, se trouve une belle étoile de première grandeur, Fomalhaut, de magnitude 1,3, dans la constellation du Poisson austral.

Continuant dans le sens des ascensions droites croissantes, on rencontre, à peu près dans le cercle horaire de Persée, deux amas d’étoiles bien connus, les Pléiades et les Hyades. Ce dernier amas appartient déjà à la constellation du Taureau.

Le Groupe d’Orion. Il est indiscutablement le plus bel ensemble de constellations du ciel boréal et le plus connu, même des profanes. Il est visible en France surtout en hiver.

Si l’on part du groupe des trois étoiles alignées et équidistantes qui constituent le Baudrier d’Orion (appelé aussi le Râteau ou les Trois Rois), on trouve, à peu près sur la perpendiculaire au milieu de cette ligne de trois étoiles et symétriquement par rapport à cette droite, deux des plus belles étoiles du ciel, Bételgeuse (α), de magnitude variable 0,1 à 1,2, et Rigel (β), de magnitude 0,3, la première étant celle qui est située vers la Voie lactée et, par conséquent, vers les Gémeaux, que l’on retrouve immédiatement de l’autre côté de la Voie lactée.

Le prolongement du Baudrier vers le sud passe par Sirius, de magnitude – 1,6, l’étoile la plus brillante du ciel et la principale (α) de la constellation du Grand Chien, laquelle étoile se trouve sur le bord convexe de la Voie lactée et fait vis-à-vis à Procyon dans la constellation du Petit Chien. Le prolongement du Baudrier du côté opposé passe dans le voisinage d’Aldébaran, de magnitude 1, dans la constellation du Taureau.


Ciel étoile austral

Les environs immédiats du Pôle austral sont moins bien partagés que ceux du Pôle boréal et ne présentent aucune étoile brillante permettant de matérialiser à première vue la direction de l’axe de rotation de la voûte céleste. La Croix du Sud est à environ 30° du Pôle austral, à peu près dans le même cercle horaire que la queue de la Grande Ourse.

À la même distance du Pôle, mais passant au méridien deux heures plus tard, se trouvent les deux étoiles α et β Centaure, de magnitude respective 0,1 et 0,9, et dont la première est une des étoiles les plus rapprochées de la Terre.

Toujours à la même distance du Pôle, mais à angle droit vers l’ouest de la Croix du Sud, Canopus, de magnitude – 0,9, dans la constellation de la Carène, est l’étoile la plus brillante du ciel après Sirius. Elle est à peu près dans le même cercle horaire mais à une distance double du Pôle austral.

Au milieu environ de la distance Pôle-Canopus (et en avance de 1 heure), le Grand Nuage de Magellan constitue l’un des deux plus rapprochés des univers extra-galactiques.

À peu près symétriquement de la Croix du Sud par rapport au Pôle se trouvent Achernar, de magnitude 0,6, dans la constellation d’Eridan et, à mi-chemin du Pôle, le Petit Nuage de Magellan, peu visible à l’œil nu.

En continuant vers l’est, on arrive à Fomalhaut, qui se trouve à environ 60° du Pôle.

J. D. et P. T.

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