Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
A

agricole (enseignement) (suite)

Enseignement technique agricole

Il est structuré de la même façon que celui de l’Éducation nationale et comprend deux niveaux venant en prolongement de la formation générale donnée dans les C. E. G. et dans les C. E. S.

• Le cycle court prépare soit en un ou deux ans au brevet d’apprentissage agricole, qui est un C. A. P., soit en deux ans au brevet d’études professionnelles agricoles.

• Le cycle long prépare, en trois ans, soit au baccalauréat de sciences agronomiques et techniques (D′), soit aux brevets de technicien agricole spécialisés ou non (B. T. A. et B. T. S.).

• Dans le secteur public, cet enseignement technique est donné, pour le cycle court, dans les collèges agricoles mixtes (au nombre de 150) et dans les centres de formation professionnelle agricole (200). Les jeunes ainsi formés conservent la possibilité d’une promotion ultérieure soit en passant vers le cycle long scolaire par une classe d’accueil, soit par le canal de la formation dans des centres de formation professionnelle agricole conventionnés. D’autre part, 150 cours professionnels agricoles environ préparent au brevet d’apprentissage agricole.

Pour le cycle long, toutes les formations sont données dans 80 lycées agricoles mixtes.

• Dans le secteur privé, une formation analogue préparant aux mêmes diplômes est donné, avec prédominance du cycle court et une majorité de centres féminins, dans un millier d’établissements environ.


Enseignement supérieur agronomique et vétérinaire

Cet enseignement se situe à trois niveaux.

• Au niveau « ingénieur de conception ». L’Institut national agronomique Paris-Grignon, résultant de la fusion de l’I. N. A. Paris et de l’E. N. S. A. de Grignon, les E. N. S. A. de Montpellier et de Rennes, les E. N. S. A. de Nancy (dont l’enseignement couvre aussi les industries agricoles et alimentaires) et de Toulouse, l’École nationale supérieure des industries agricoles et alimentaires (E. N. S. I. A. A.) de Massy-Douai, recrutent par un concours unique qui exige deux années de préparation après l’obtention d’un baccalauréat scientifique, dans des classes spéciales de lycée.

À côté de ce concours, il existe un recrutement d’étudiants de faculté, titulaires d’un D. E. U. G., par un examen de niveau.

Le cycle des études est de trois ans ; les deux premières années constituent un tronc commun et sont sanctionnées par un diplôme d’agronomie générale (D. A. G.) qui ouvre l’accès non seulement à la spécialisation de 3e année des écoles, mais au 3e cycle de faculté. La dernière année d’école aboutit aux diplômes d’agronomie approfondie (D. A. A.) et d’ingénieur agronome. En outre, un arrêté du 28 août 1975 a habilité l’Institut national agronomique Paris-Grignon à délivrer, à partir de 1975-76 et pour une période de 5 ans, certains diplômes nationaux de 3e cycle.

Les quatre écoles nationales vétérinaires d’Alfort, de Lyon, de Toulouse et de Nantes exigent quatre années d’études pour l’obtention du doctorat vétérinaire. Elles forment environ 1 200 diplômés par an.

École d’application du ministère de l’agriculture, l’École nationale du génie rural, des eaux et des forêts, à Paris et à Nancy, forme en deux ans les ingénieurs fonctionnaires ou civils du même nom (G. R. E. F.) et recrute au niveau du diplôme d’agronomie générale (I. N. A.-P. G.), à la sortie de l’École polytechnique et par la promotion. Le décret du 23 juillet 1976 a prévu l’extension du recrutement aux diverses E. N. S. A. ; l’École nationale supérieure des sciences agronomiques appliquées, à Dijon, forme en deux ans des ingénieurs d’agronomie fonctionnaires et civils, destinés à professer dans les lycées et collèges agricoles et à former les cadres de la protection des végétaux ; elle recrute au niveau du diplôme d’agronomie générale dans toutes les E. N. S. A.

À côté de ces écoles, formant surtout des fonctionnaires, il existe des spécialisations agréées par l’ensemble des E. N. S. A. : École nationale supérieure d’horticulture de Versailles ; Centre national d’études et d’expérimentation du machinisme agricole (C. N. E. E. M. A.) à Antony ; École supérieure d’agriculture tropicale (E. S. A. T.) à Nogent-sur-Marne ; Office de la recherche scientifique et technique d’outre-mer (O. R. S. T. O. M.) à Paris et à Bondy, etc.

• Au niveau « ingénieur des travaux ». C’est dans ce domaine que la loi de 1960 a été inefficace. En effet, le nombre des ingénieurs de travaux restant insuffisant, on doit faire appel aux techniciens supérieurs pour combler le vide existant.

Les écoles nationales d’ingénieurs des travaux exigent une année de préparation après le baccalauréat ou le brevet de technicien agricole et trois années d’études. Ce sont celles de Strasbourg (ruraux et techniques sanitaires), des Barres à Nogent-sur-Vernisson (Eaux et Forêts), de Bordeaux et de Dijon (agriculture générale), d’Angers (horticulture) et Nantes (industries agricoles). Elles ont leur propre concours de recrutement, à l’exception de l’école des Barres dont les épreuves sont confondues avec celles des E. N. S. A.

Deux types d’écoles nationales féminines d’agronomie recrutent au niveau du baccalauréat et du brevet de technicien agricole à Rennes, à Toulouse ainsi qu’à Clermont-Ferrand.

• Au niveau « technicien supérieur ». Cette formation en deux ans après le baccalauréat ou le brevet de technicien agricole est donnée dans certains lycées agricoles ; elle est toujours spécialisée.

L’ensemble de ces établissements des trois niveaux relève du secteur public. Dans le secteur privé, les établissements supérieurs agricoles d’Angers, de Toulouse, de Beauvais, de Paris, de Lille et de Lyon délivrent un diplôme d’ingénieur d’agriculture reconnu par l’État.

P. M.

agriculture

Ensemble des actions transformant le milieu naturel en vue de le rendre plus apte à l’obtention des végétaux et des animaux utiles à l’homme.