batteurs de jazz (suite)
(Pontiac, Michigan, 1927). Après avoir travaillé avec la plupart des solistes importants des années 50, il devient célèbre comme membre du quartette de John Coltrane. Une indépendance totale des quatre membres lui a permis d’imposer un accompagnement qui, en fait, a la richesse et la complexité d’un solo permanent.
enregistrement : Africa (avec Coltrane, 1961).
Jo Jones
(Chicago 1911). Jonathan Jones, dit Jo Jones, fait partie de l’orchestre de Count Basie de 1935 à 1948 et enregistre avec tous les grands solistes de l’ère « swing ». Chef de file du jazz classique, il équilibra la pulsation vers l’égalité des quatre temps et fut en grande partie responsable de l’évolution des sections rythmiques.
enregistrements : One O’Clock Jump (avec Basie, 1937), Caravan (1955), I Got Rhythm (1958).
Gene Krupa
(Chicago 1909 - New York 1973). Dès 1927, il commence d’accompagner les plus grands jazzmen blancs : Eddie Condon, Red Nichols, Bix Beiderbecke, Benny Goodman et Tommy Dorsey. Héritier des batteurs Nouvelle-Orléans, il s’est adapté aux exigences des grands orchestres et, à force de virtuosité et de puissance, a fait du solo de batterie un spectacle complet.
enregistrement : Sing Sing Sing (avec Benny Goodman, 1937).
Sunny Murray
(Philadelphie 1937). Compagnon de Cecil Taylor, d’Archie Shepp et d’Albert Ayler, James Arthur Murray, dit Sunny Murray, se révèle, à partir de 1965, comme le plus représentatif des batteurs du jazz free. Renonçant à toute régularité rythmique ou, au contraire, à toute nuance dans l’accompagnement, il utilise surtout la caisse claire et la grande cymbale.
enregistrements : Spirits (avec Ayler, 1964), Angels and Devils (1969).
Max Roach
(New York 1925). Dès 1942, Maxwell Roach, dit Max Roach, joue avec tous les grands solistes bop. En 1954, il crée un quintette avec le trompettiste Clifford Brown. Après la mort de celui-ci (1956), il continue de se produire à la tête de petites formations. À une technique héritée de Catlett, il a adapté les découvertes de Kenny Clarke. On lui doit d’avoir révélé les possibilités mélodiques de la batterie.
enregistrements : Daahoud (avec Clifford Brown, 1955), Freedom Now Suite (1960), Caravan (avec Duke Ellington, 1962).
Zutty Singleton
(Bunkie, Louisiane, 1898 - New York 1975). Accompagnateur de Louis Armstrong (1929), Fats Waller, Jelly Roll Morton, Roy Eldridge, Mezz Mezzrow, Henry Red Allen, Sidney Bechet et Bill Coleman, Arthur James Singleton, dit Zutty Singleton, est l’un des premiers batteurs à introduire des accentuations complexes, des effets de cymbale ou de grosse caisse.
enregistrements : Sugar Foot Strut (avec Louis Armstrong, 1928), Moppin’ and Boppin’ (avec Fats Waller, 1943), Drum Face (1951).
Chick Webb
(Baltimore 1907 - id. 1939). Au début des années 30, William Webb, dit Chick Webb, dirige à Harlem un grand orchestre et devient une idole du public noir. Sa popularité s’accroît lorsqu’il engage la chanteuse Ella Fitzgerald en 1934. Bien qu’infirme, il réussit à s’imposer par sa puissance physique et la rigueur de son swing comme le premier batteur de grand orchestre.
enregistrement : Harlem Congo (1937).
Tony Williams
(Chicago 1945). Révélé aux côtés de Miles Davis en 1963, Anthony Williams, dit Tony Williams, le quitte en 1969 pour former son propre trio. Reléguant grosse caisse et cymbale charleston au rôle d’accessoires, tandis qu’il assure le soutien fondamental sur la grande cymbale fixe, il apparaît comme un des batteurs les plus exemplaires des années 60.
enregistrements : Walkin’ (avec Miles Davis, 1963), Luminous Monolith (avec Sam Rivers, 1964), Emergency (1969).