tramway (suite)
L’alimentation est presque toujours effectuée en courant continu sous faible tension (de 200 à 700 V). Un rhéostat de démarrage est introduit dans le circuit des moteurs de façon à faire varier la tension à leurs bornes. Sur les véhicules récents, l’élimination du rhéostat s’effectue automatiquement grâce à un relais d’accélération, et les circuits de commande et de contrôle sont constitués d’éléments statiques. Le freinage est assuré électriquement (freinage rhéostatique). Il est complété par un système pneumatique, et des patins électromagnétiques viennent s’appliquer sur les rails pour obtenir un freinage plus énergique.
Caractéristiques et évolution
Pour obtenir des accélérations élevées, qui peuvent atteindre 2 m/s2, et profiter pleinement du freinage électrique, la plupart des véhicules sont moteurs. Des remorques leur sont adjointes lorsque le profil des lignes et les caractéristiques des motrices le permettent. La vitesse maximale peut atteindre 60 ou 70 km/h, et la vitesse commerciale 25 km/h dans le cas de lignes suburbaines. La capacité des véhicules varie de 50 à 80 places, et ceux-ci peuvent assurer un débit de 20 000 personnes par heure sur une ligne bien équipée.
Largement utilisés dans les villes durant la première moitié du xxe s., les réseaux de tramways connaissent une régression depuis le développement de l’automobile, car la coexistence de véhicules routiers et ferroviaires sur une même chaussée entraîne certaines difficultés dans l’écoulement du trafic. On peut distinguer deux grandes orientations dans la recherche d’une solution à ce problème. La première consiste à substituer des véhicules routiers aux tramways. C’est ce qui a été fait dans la plupart des villes françaises, et en particulier à Paris, où les derniers tramways ont circulé en 1938. Le second procédé conduit à séparer le trafic routier de celui des tramways. Cette séparation soulage le trafic routier et permet au transport public d’assurer un service rapide sans être entravé par la circulation automobile. Pour cela, les voies sont établies sur une plate-forme distincte de la voie publique. Cette solution prévaut actuellement dans de nombreuses villes étrangères, dans lesquelles ont été aménagés des sites propres aux tramways partout où cela a été possible. Ces travaux conduisent à la création de lignes privilégiées, dont les caractéristiques sont plus proches de celles des réseaux de chemins de fer métropolitains que de celles des tramways classiques, justifiant par-là l’appellation de pré-métro qui leur est souvent attribuée.
Cl. M.
➙ Électrification des chemins de fer / Rail / Urbanisme.