Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
A

automobile (suite)

• Les définitions. Pour toutes ces voitures, la C. S. I. a établi un certain nombre de définitions et de prescriptions générales qui apportent des précisions sur le type de voiture utilisé. C’est ainsi que, pour les modèles de la catégorie A, la fabrication en série d’un certain nombre de voitures identiques est constatée dans une période de douze mois consécutifs. On l’a vu plus haut, ce nombre est variable selon les groupes ; il est à son maximum (5 000 exemplaires) pour les voitures de tourisme de série. Les voitures de course sont conçues uniquement pour les courses en circuits ou en parcours fermés et, en outre, pour la vitesse pure. Ce sont les voitures de formule (1, 2, 3 sur le plan international, formules Renault et Bleue en France par exemple, formule Ford en Angleterre).

La production minimale imposée pour chaque groupe ayant été constatée par la F. I. A., la voiture considérée fait alors l’objet d’une fiche descriptive d’homologation, sur laquelle sont indiquées les caractéristiques permettant de l’identifier. Cette fiche de contrôle peut être demandée avant le départ d’une épreuve, une voiture non conforme entraînant son refus par les organisateurs.

Les voitures sont réparties d’après leur cylindrée moteur dans les 13 classes suivantes :

Lorsque la voiture comporte un appareil indépendant servant à suralimenter le moteur, la cylindrée nominale est multipliée par 1,4, et la voiture reclassée dans la classe correspondante.

La garde au sol est déterminée de la manière suivante : la voiture avec la quantité de carburant qui lui est nécessaire devra pouvoir franchir un gabarit de 80 cm × 80 cm et d’une hauteur de 10 cm, le pilote se trouvant à bord. Le rayon de braquage devra être au maximum de 6,75 m, c’est-à-dire que la voiture devra pouvoir tourner complètement dans chaque direction sans que les roues dépassent deux lignes parallèles tracées sur le sol et espacées de 13,50 m.

Des prescriptions très précises sont également définies en ce qui concerne les dimensions minimales et le nombre minimal de places exigées en fonction du groupe et de la cylindrée moteur. De même pour le pare-brise (hauteur minimale 25 cm, largeur d’au moins 90 cm), les portières, les ailes, le rétroviseur, l’emplacement à bagages, la capacité des réservoirs de carburant (de 60 l pour les voitures jusqu’à 700 cm3 ; jusqu’à 120 l pour les voitures de plus de 2 500 cm3), la roue de secours, les dispositifs de sécurité, l’équipement lumineux, etc. Ces prescriptions s’appliquent seulement aux voitures de la catégorie A.

• Les modifications autorisées. D’une manière plus particulière, chacun des groupes de cette catégorie doit répondre à un certain nombre d’exigences, qui vont en décroissant en partant de la voiture de tourisme de série, laquelle ne doit subir aucune préparation destinée à en améliorer les performances ou les conditions d’emploi. Néanmoins, un certain nombre de montages et de modifications sont autorisés, concernant en particulier les phares (six au maximum), le dosage de la quantité de carburant admise au moteur (mais non celui de l’air), la transmission (deux échelonnements de boîte de vitesses différents sans obligation de production minimale, ou deux boîtes différentes à condition que chacune de ces deux boîtes équipe 50 p. 100 du minimum de voitures exigé) ; en outre, des accessoires sans effet sur le comportement du véhicule sont autorisés.

En revanche, pour les voitures de tourisme spéciales fabriquées en série limitée, et qui peuvent faire l’objet d’aménagements destinés à les rendre plus aptes à la compétition, les modifications et adjonctions autorisées sont évidemment plus nombreuses ; elles portent sur la culasse, les soupapes (sans que le nombre par cylindre puisse être modifié), le système d’alimentation du moteur, le réalésage (autorisé jusqu’à la limite de la classe de cylindrée), les collecteurs, tubulures et pots d’échappement (autorisés) ; aucune restriction pour la transmission, la suspension, les roues, les appareils d’éclairage, le freinage.

Les voitures de grand tourisme de série (deux places et 1 000 exemplaires) peuvent être modifiées comme les voitures de tourisme de série, tandis que les voitures de grand tourisme spéciales (500 exemplaires) s’alignent sur les voitures de tourisme spéciales en ce qui concerne les modifications possibles.

Le nouveau groupe unique des voitures de sport et sport prototypes est fondé sur les spécifications de l’ancien groupe des voitures de sport, avec notamment un poids minimal, variable selon la cylindrée du moteur, et qui va de 450 kg (moins de 500 cm3), encore qu’on ne trouve pratiquement plus de voitures de compétition avec une aussi faible cylindrée, à 1 000 kg pour les voitures de plus de 7 000 cm3. Les cotes d’habitabilité intérieure ont été augmentées, et l’obligation de prévoir un emplacement pour les bagages et la roue de secours supprimée. La cylindrée maximale est fixée à 3 litres.

Les voitures de course biplaces sont des voitures de compétition à deux places construites uniquement pour des épreuves de vitesse en circuit fermé, en quelque sorte des modèles intermédiaires entre les sport prototypes et les monoplaces.

• Les monoplaces et les compétitions de vitesse. Ces voitures répondent à trois formules internationales, avec des cylindrées décroissantes.

Formule 1. Dans sa cylindrée actuelle, elle est entrée en vigueur le 1er janvier 1966, et devait prendre fin le 31 décembre 1972. Mais cette formule à 3 litres a été prolongée sine die, avec cependant une limitation à douze du nombre des cylindres. En dehors de cette cylindrée maximale et du nombre de cylindres limité, le poids d’une formule 1 ne doit pas être inférieur à 550 kg.

Championnat du monde des conducteurs. C’est en formule 1 qu’est disputé le championnat du monde des conducteurs : il comporte un certain nombre de Grands Prix disputés dans différents pays du monde (Afrique du Sud, Espagne, Monaco, Belgique, Pays-Bas, France, Grande-Bretagne, Allemagne fédérale, Autriche, Italie, Canada, États-Unis, Mexique). Les six premiers de chaque épreuve marquent respectivement (comme dans tous les championnats internationaux) 9, 6, 4, 3, 2, 1 point. Le total des épreuves qualificatives est réparti en deux fractions égales (en cas de nombre impair, la première fraction comporte une épreuve de plus). Pour chaque fraction, on ne retient que les meilleurs résultats obtenus dans un nombre d’épreuves correspondant au total moins un (exemple : dans le cas de treize épreuves, six résultats pour la première fraction de sept, cinq résultats pour la seconde fraction de six) ; le pilote qui a totalisé le plus grand nombre de points est sacré champion du monde. Les courses comptant pour ce championnat doivent être disputées sur une distance comprise entre 300 et 400 km, sauf Monaco, qui est autorisé, en raison des caractéristiques particulières de son circuit, à prévoir une distance minimale de 250 km.