Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
A

automobile (suite)

Le sport automobile

Le sport automobile, né un peu avant ce siècle, en 1894, avec la course Paris-Rouen, est complexe dans sa définition en raison des différents types de voitures qui participent à des compétitions et du genre très varié de celles-ci, que l’on peut classer en trois grands groupes : route, circuit, montagne.


L’organisation

La Fédération internationale de l’Automobile (F. I. A.) regroupe tous les clubs automobiles du monde qui se sont concertés pour mieux exercer leurs activités et pour défendre leur cause commune : l’automobile. Le développement spectaculaire de celle-ci, au cours des soixante dernières années, a donné naissance à deux activités particulières : le tourisme et le sport. La F. I. A. est scindée, en conséquence, en deux importantes sections : la S. I. T. T. C. (Section internationale de tourisme, de technique et de circulation) et la S. S. I. (Section sportive internationale), chargée exclusivement des questions sportives. La S. S. I. est elle-même formée de deux commissions : la Commission sportive internationale (C. S. I.), qui est la véritable responsable de l’évolution du sport automobile, et la Commission internationale du karting (C. I. K.). La C. S. I. est composée de dix-huit membres, dont six représentent les pays appelés « grands constructeurs » en raison de l’importance de leur industrie automobile et de leur activité sportive (Allemagne de l’Ouest, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, U. R. S. S.).

La F. I. A. est le seul organisme international réglementant le sport automobile ; elle ne reconnaît dans chaque pays qu’un seul pouvoir sportif, qui reste responsable en toutes circonstances et qui est chargé de faire appliquer la réglementation internationale établie par le Code sportif international de la F. I. A. L’exercice du pouvoir sportif s’effectue soit directement sur l’ensemble du territoire, soit par délégation à un organisme, comme c’est par exemple le cas pour la France avec la Fédération française du sport automobile (F. F. S. A.).

La C. S. I. (fondée en 1922) constitue en quelque sorte le ministère sportif de cette F. I. A. Elle complète et révise périodiquement le Code sportif international et homologue les tentatives de records. Elle établit le calendrier sportif international annuel et la réglementation des différents championnats internationaux. La C. S. I. se réunit deux fois par an en assemblée plénière ; la première au cours du premier trimestre, la seconde en octobre, à l’occasion du traditionnel Congrès d’octobre organisé lors du Salon de Paris. Un comité directeur, dont les réunions sont plus fréquentes, est chargé d’étudier et de préparer les dossiers à soumettre à la C. S. I. et de prendre les décisions urgentes. Un certain nombre de sous-commissions spécialisées et permanentes ont également été créées. Deux d’entre elles jouent un rôle particulièrement important.

La sous-commission de la sécurité et des circuits est chargée d’examiner tout circuit nouveau ou utilisé pour la première fois pour une épreuve de championnat international. Elle s’efforce également de définir certaines normes ou règles concrètes pour assurer ou améliorer la sécurité des circuits sous le double aspect de la protection des concurrents et des spectateurs.

La sous-commission des homologations et de l’annexe J est en quelque sorte une sous-commission technique chargée d’étudier les dossiers présentés par les constructeurs pour l’homologation de leurs modèles dans les différents groupes de l’annexe J ; cette sous-commission est également chargée de proposer les changements éventuels à apporter à cette annexe.

Le sport automobile français

Il est régi par la Fédération française du sport automobile (F. F. S. A.), créée en 1952. Jusqu’à la fin 1967, la Fédération resta sous la tutelle de l’Automobile-Club de France. Depuis cette date, elle fonctionne d’une manière autonome selon la réglementation ministérielle applicable à toutes les fédérations sportives.

Elle est composée d’un comité directeur de vingt-six membres et d’un bureau dont le président est assisté de cinq vice-présidents, d’un secrétaire général, d’un secrétaire général adjoint et d’un trésorier.


Les voitures

Mais à quoi correspond exactement l’annexe J ? La diversité des types de voitures que l’on peut voir dans les différentes compétitions a conduit la C. S. I. à établir une certaine classification par catégories ou par groupes, les compétitions opposant d’une manière générale des voitures similaires. C’est le document sportif le plus célèbre, mais aussi le plus controversé : ses fréquentes modifications ont mis souvent les constructeurs dans des situations délicates.

• Les catégories. Les voitures utilisées en compétition sont réparties en trois grandes catégories comprenant chacune un ou plusieurs groupes :

Catégorie A, voitures de production homologuées (le nombre entre parenthèses indique le nombre minimal de voitures construites en douze mois consécutifs) :
groupe 1, voitures de tourisme de série (5 000) ;
groupe 2, voitures de tourisme spéciales (1 000) ;
groupe 3, voitures de grand tourisme de série (1 000) ;
groupe 4, voitures de grand tourisme spéciales (500) ;
groupe 5, voitures de sport (25).

Catégorie B, voitures de compétition expérimentales :
groupe 6, voitures de sport prototypes.

Catégorie C, voitures de course :
groupe 7, voitures de course biplaces ;
groupe 8, voitures de course de formule ;
groupe 9, voitures de « course libre ».

La C. S. I. ayant décidé depuis le 1er janvier 1972 de limiter la cylindrée des voitures de sport et sport prototypes à 3 litres et le nombre des cylindres à 12, les deux groupes 5 et 6 ont été fondus en un seul, appelé voitures de sport (groupe 5) sans production minimale exigée. Cette fusion a donc pratiquement entraîné la suppression du groupe 6.