Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
A

automobile (suite)

Formule 2. Ce sont également des monoplaces, dont le moteur doit être dérivé d’un moteur équipant un modèle de voiture dont la F. I. A. a constaté la production en série d’au moins 1 000 exemplaires. La cylindrée maximale est de 2 000 cm3 depuis le 1er janvier 1972 (elle était antérieurement de 1 600 cm3) ; boîte à 5 vitesses au maximum ; transmission par deux roues au maximum ; poids minimal : avec moteur à 4 cylindres, 450 kg ; avec moteur à 6 cylindres, 475 kg ; avec moteur de plus de 6 cylindres, 500 kg. Avec ces caractéristiques, cette formule est prévue jusqu’au 31 décembre 1975.

Trophée d’Europe. Il est réservé à cette catégorie de monoplaces et disputé sur une dizaine d’épreuves européennes, ouvert aux pilotes ne figurant pas sur la liste de notoriété de la C. S. I. (qui comporte les pilotes participant au championnat du monde de formule 1 et quelques pilotes de prototypes, vingt-cinq à trente au total selon les années).

Formule 3. Celle-ci a été modifiée depuis le 1er janvier 1971 ; elle est prévue jusqu’au 31 décembre 1974.

La cylindrée maximale est de 1 600 cm3, avec 4 cylindres au maximum. Le moteur et la culasse doivent être ceux d’un moteur de voiture fabriquée à 5 000 exemplaires au moins, de même que la boîte de vitesses et le différentiel (pas plus de 5 rapports) ; poids minimal, 440 kg.

Formules nationales. Il existe enfin un certain nombre de formules nationales propres à différents pays comme la Grande-Bretagne, les États-Unis, l’Italie ou la France. Pour cette dernière, signalons la formule Renault (ex-France) à base de mécanique de Renault Gordini (1 565 cm3), qui donne lieu à l’organisation d’un critérium, et la formule Bleue, à base de mécanique de la GS Citroën (1 015 cm3), qui donne également lieu à un critérium.

• Les autres championnats. Championnat international des marques. Ouvert aux prototypes d’une cylindrée maximale de 3 litres, il est disputé sur une douzaine d’épreuves, dont les plus importantes sont les Vingt-Quatre Heures du Mans, en France, les Vingt-Quatre Heures de Daytona (Floride) et les Douze Heures de Sebring (Floride), aux États-Unis, les Mille

Kilomètres de Brands Hatch (Kent), en Grande-Bretagne, les Mille Kilomètres de Monza et la Targa Florio, en Italie.

Championnat international des rallyes pour marques. Réservé aux constructeurs, il est ouvert aux voitures de tourisme de série, aux voitures de tourisme spéciales, aux voitures de grand tourisme de série et aux voitures de grand tourisme spéciales. Une dizaine d’épreuves sont retenues, parmi lesquelles : le Rallye de Monte-Carlo, le Rallye d’Italie, la Coupe des Alpes, le Rallye de Grande-Bretagne.

Championnat d’Europe des rallyes pour conducteurs. Réservé aux conducteurs, il est ouvert aux mêmes groupes que le précédent, plus les prototypes. Il est disputé sur vingt-quatre épreuves au maximum, dont les principales sont : le Rallye Lyon-Charbonnières, le Rallye des Tulipes, le Rallye de Lorraine, le Rallye de Genève, le Rallye des Mille Lacs, le Tour de France automobile, le Rallye d’Espagne et le Tour de Corse. Les points sont attribués de la façon suivante : 4, 2 et 1 aux trois premiers du classement général absolu ; des points variables selon le nombre de partants par groupe aux premiers de chacun d’eux (sur la base de 9, 6, 4, 3, 2, 1).

Championnat d’Europe de la montagne. Réservé aux conducteurs et disputé sur une dizaine de courses de côtes, il est ouvert aux voitures de tourisme spéciales, aux voitures de grand tourisme spéciales et aux prototypes (cylindrées limitées à 3 l). Principales épreuves : Montseny (Espagne), Mont-Ventoux et Mont-Dore (France), Cesana-Sestrières (Italie), Sierre-Montana-Crans (Suisse).

Trophée d’Europe des marques pour voitures jusqu’à 2 litres. Il est réservé aux voitures de grand tourisme spéciales et aux prototypes dont la cylindrée ne dépasse pas 2 000 cm3. Dix épreuves sont prévues, d’une distance comprise entre 300 et 600 km et d’une durée minimale de 2 heures. Les principales sont le Circuit du Castelet et les Trophées d’Auvergne (France), le Circuit de Solitude et les 500 km du Nürburgring (Allemagne fédérale), le Grand Prix de Mugello et la Coupe d’Enna (Italie).

Qu’est-ce qu’un rallye ?

Au contraire des épreuves d’endurance ou de vitesse pure, un rallye est une épreuve routière qui se déroule parfois sur le territoire de plusieurs pays ; c’est le cas du plus connu d’entre eux, le Rallye de Monte-Carlo.

Un rallye comporte en général un parcours de liaison, effectué à la moyenne de 60 km/h, au cours duquel les concurrents doivent se faire pointer à heure fixe en certains points déterminés, et des épreuves spéciales de vitesse, disputées pour raison de sécurité sur des routes gardées. Les pénalisations éventuelles pour retard encourues sur les secteurs de liaison et les temps effectués sur les épreuves spéciales servent à déterminer le classement.

H. T.


Quelques grands pilotes


Jean-Pierre Beltoise,

coureur automobile français (Boulogne-sur-Seine 1937). Il débute à motocyclette à vingt et un ans. Il fait ses débuts sur quatre roues en 1963 et gagne le classement à l’indice énergétique aux Vingt-Quatre Heures du Mans. En 1964, il est victime d’un accident sur le circuit de Reims ; atteint de seize fractures, il entreprend une rééducation douloureuse pour revenir à la compétition. En 1965, il gagne en formule 3 sur ce même circuit de Reims. C’est alors le développement d’une carrière sportive intimement liée à celle de Matra. Son beau-frère François Cevert (Paris 1944) s’est hissé en 1971 parmi les meilleurs pilotes, remportant le Grand Prix d’Amérique cette même année.


Jack Brabham,

coureur automobile australien (Hurtsville, Nouvelle-Galles du Sud, 1926). L’Australien offre un bel exemple de longévité sportive : il a conquis son troisième titre mondial en 1966, alors qu’il avait glané les deux premiers en 1959 et 1960. Il avait débarqué en Europe en 1955 ; deux ans après, ses talents de pilote et de mécanicien s’épanouissaient chez Cooper, dont les monoplaces allaient dominer la formule 1 jusqu’en 1961. L’année suivante, Brabham fondait sa propre marque ; il allait faire la preuve de ses qualités de constructeur. En 1966, il domina les épreuves de formule 2 avec une Brabham à moteur japonais Honda, et, en formule 1, contre toute attente, il termina à la première place du championnat du monde des conducteurs. En 1970, il a pris le volant du prototype Matra.


Jim Clark,