Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
S

Stijl (De) (suite)

Theo Van Doesburg

Peintre et architecte néerlandais (Utrecht 1883 - Davos 1931). Comme peintre d’abord « fauve » et, à partir de 1912, comme critique d’art, il mène une étude approfondie de l’art de Cézanne* et s’intéresse très tôt à l’expressionnisme abstrait de Kandinsky* ; dès 1916, il collabore avec des architectes. Créateur de la revue De Stijl, il en restera le principal animateur. En 1921, il se conduit en véritable ambassadeur du mouvement auprès du Bauhaus* de Weimar. Il se mêle au mouvement dada* et se lie d’amitié avec Kurt Schwitters*. En 1923, il expose des projets d’architecture à Paris, à la galerie de l’Effort moderne (galerie Rosenberg) et à l’École spéciale d’architecture.

Après une série de conférences dans différentes capitales européennes, il définit une nouvelle tendance, l’« élémentarisme », qui trouvera son application dans la décoration du restaurant-dancing l’Aubette à Strasbourg (1926-1928, avec Hans Arp* et Sophie Taeuber), puis dans sa maison de Meudon (1930-31, avec l’architecte Cor Van Eesteren). À Paris, en 1930, il édite la revue l’Art concret (numéro unique), puis participe à la formation du groupe Abstraction-Création. En janvier 1932, le dernier numéro de De Stijl est entièrement consacré à sa mémoire.

J.-L. P.

➙ Mondrian (P.).

 H. C. L. Jaffé, De Stijl 1917-1931. The Dutch Contribution to Modern Art (Amsterdam, 1956). / P. Overy, De Stijl (Londres, 1969).

stock

Quantité de matières ou de produits qui se trouve dans une entreprise industrielle ou commerciale ; réserve que se constituent fabricants ou distributeurs pour pouvoir travailler convenablement.


Un stock peut être considéré sous deux aspects : soit statique (comptage à un instant donné), soit dynamique (étude de ses mouvements ou la gestion du stock).

Indépendamment de l’aspect comptable, il existe plusieurs sortes de stocks, qui peuvent être regroupées en quatre catégories :
— matières premières entrant dans la fabrication ;
— travaux en cours ou produits semi-ouvrés ;
— produits finis et commercialisables ;
— matières accessoires (matières consommables, emballages, etc.).


Codification

Ce premier travail est indispensable. Il s’agit d’éviter que des articles identiques soient regroupés sous des rubriques différentes. Dès qu’il existe un matériel mécanographique dans l’entreprise, la codification est obligatoire. Les codifications numériques sont préférables à toutes autres.


Valorisation du stock

Un stock est la résultante d’un certain nombre de mouvements : des entrées par le jeu des achats et des sorties. Si la valorisation des achats est simple, celle des sorties l’est moins, car, à la valeur propre du produit, il faut ajouter des frais de stockage et de gardiennage. La difficulté est plus grande encore pour les stocks des produits en cours ou pour des stocks de marchandises à cours spéculatif.


Valorisation au prix de vente

Cette méthode est appliquée couramment dans le commerce de détail, car on connaît à l’avance les marges moyennes. La difficulté vient des soldes, surtout quand elles sont effectuées en plusieurs fois.


Valorisation au prix d’achat

Exacte, cette manière de faire suppose, cependant, que les entrées soient individualisées par lots. Elle présente en outre des risques lorsque les prix d’achat sont en hausse : les prix de revient sont alors sous-estimés.


Valorisation au prix de remplacement

Ce procédé conduit à valoriser au prix du dernier article, ou produit entré. Il présente l’inconvénient inverse du procédé précédent, c’est-à-dire de fausser les prix de revient lorsque les prix d’achat sont à la baisse.


Valorisation au prix moyen pondéré d’achat

Ce prix est à calculer à chaque entrée, ce qui alourdit beaucoup la méthode, surtout lorsque les entrées sont nombreuses. Mais on a la possibilité de regrouper les mouvements d’une période et de ne faire les calculs qu’une fois par période.


Valorisation à prix standard

Cette méthode implique la tenue de comptes d’écarts, mais permet un meilleur calcul des prix de revient. En magasin, on peut compter les entrées immédiatement sans avoir à attendre les factures des fournisseurs. Les calculs peuvent être aisément réalisés grâce à la mécanographie.


Surveillance des quantités

Dans tout magasin de stocks, il faut tenir à jour un certain nombre de documents : la nomenclature des produits en magasin avec leur emplacement, le classement des bons d’entrée et de sortie, la comptabilité en quantité. Cet ensemble permet de réaliser toutes les analyses nécessaires à la bonne gestion du stock.


Contrôle du stock

La gestion des stocks peut passer par bien des stades et atteindre une très grande sophistication. Toutefois, les principes restent les mêmes.

1. Réapprovisionnement en fonction des besoins. C’est le cas de nombreux petits détaillants, qui, en fait, font gérer leur stock par leurs fabricants. Le réapprovisionnement étant immédiat, ils n’ont pratiquement pas de stocks. C’est également le cas de très gros fabricants, qui passent des ordres d’achat annuels révisables et se font livrer tous les jours en fonction de leurs besoins, comme les fabricants d’automobiles en ce qui concerne les pneumatiques.

2. Contrôle visuel du stock. Il s’agit de repérer sur les casiers ou dans les surfaces de rangement les produits dont il est nécessaire d’assurer le réapprovisionnement. Quelques précautions sont toutefois nécessaires : il doit s’agir de produits facilement identifiables, permanents par leur nature dans le stock, d’un prix unitaire peu élevé, dont les délais de réapprovisionnement sont courts et d’un emploi régulier et important. Il est indispensable, au préalable, de fixer un stock minimal et un stock maximal, d’attribuer la responsabilité du réapprovisionnement à une personne déterminée, d’établir la périodicité du contrôle, enfin de prévoir un moyen simple de repérer la passation effective de la commande.