réseau électrique (suite)
Les réseaux de distribution
Ces réseaux répartissent au niveau régional et local l’énergie amenée par les réseaux de transport, si ceux-ci n’alimentent pas directement les réseaux de distribution à moyenne tension. Ils sont constitués de lignes et de câbles à 63 et à 45 kV, qui assurent la répartition d’environ 60 p. 100 de l’énergie vendue à une tension inférieure ou égale à 30 kV. Ces lignes et ces câbles représentaient environ 26 000 km au 1er janvier 1973. L’accroissement moyen est de l’ordre de 3 p. 100 par an, avec doublement depuis 1956. La puissance des transformateurs en exploitation sur ce réseau était de 24 000 MVA, avec une réserve de 1 900 MVA, soit 8,2 p. 100. Depuis quelques années, l’Électricité de France a entrepris d’alimenter Paris en courant triphasé à 20 kV directement à partir du réseau de 220 kV. Celui-ci pénètre dans la cité par trois câbles creux unipolaires à circulation d’huile. Le courant est transformé en triphasé à 20 kV pour alimenter sans intermédiaire les abonnés. En fin de travaux, deux ceintures à l’intérieur de Paris permettront d’augmenter les conditions de continuité d’alimentation.

Les réseaux de distribution publique
Ces réseaux doivent distribuer l’énergie électrique jusque chez les abonnés. Ils sont alimentés en énergie électrique par les sous-stations et les réseaux de distribution à 63 et à 45 kV.
Ils comprennent un maillage à moyenne tension (30, 20, 15, 10 et 5 kV), ces différentes tensions devant être progressivement unifiées à la valeur de 20 kV, standardisée par l’Électricité de France. Le réseau à basse tension proprement dit est triphasé à 220/380 V à 50 Hz. Il existe encore d’autres valeurs, non standards, de la tension, qui sont progressivement modifiées. Le point neutre des réseaux de distributions publiques est relié directement à la terre. Le réseau à basse tension, qui, au 1er janvier 1969, avait une longueur totale d’environ 520 000 km alimentés par un ensemble de transformateurs représentant sensiblement 18 500 MVA, possède une partie de ses lignes aériennes exécutées en conducteurs isolés, souvent placés en façade pour ne pas nuire à l’esthétique de certains immeubles. Il comprend également des tronçons en câbles souterrains. Son extension est actuellement de l’ordre de 1,5 p. 100 par an, dont 30 p. 100 au titre de l’électrification rurale. Cet accroissement est réalisé à concurrence de 25 p. 100 en lignes aériennes nues, de 19 p. 100 en lignes aériennes à conducteurs isolés et de 25 p. 100 en câbles souterrains. Les réseaux de distribution publique à basse tension desservent environ 6 000 000 d’abonnés, qui consomment de 20 à 25 p. 100 du total de l’énergie électrique vendue.

E. D.