réflexe (suite)
Les réflexes cutanés
Chez l’homme, on étudie les réflexes cutanés abdominaux, que l’on recherche par la stimulation de la paroi abdominale.
La suppression d’un réflexe cutané résulte de la rupture d’un arc réflexe : l’abolition des réflexes cutanés abdominaux est un signe de lésion de la voie pyramidale.
Le réflexe cutané plantaire s’explore en stimulant à l’aide d’une épingle le bord externe de la plante du pied d’arrière en avant. Chez le sujet normal, on observe une flexion du gros orteil.
On appelle « signe de Babinski » une réponse en extension du gros orteil, c’est un signe fidèle d’atteinte de la voie pyramidale.
Les réflexes conditionnés (ou réponses conditionnelles)
Alors que certains réflexes, comme le réflexe rotulien, sont des phénomènes très focalisés, d’autres entraînent la mobilisation entière du sujet (réflexe de défense, de fuite) et sont communs à toutes les espèces vivantes. Certains sont des comportements spécifiques de l’espèce, par exemple le réflexe de fouissage chez la taupe.
Chez l’homme et les animaux, sur la base des réflexes naturels obtenus par le conditionnement*, on peut faire apparaître un certain nombre de réactions.
Le conditionnement consiste à établir à partir de deux stimuli, dont l’un est inconditionnel et l’autre neutre, une liaison entre les deux par la répétition de telle sorte que l’excitant neutre déclenche à lui seul la réaction réflexe.
Ainsi, en 1929, Pavlov* a montré qu’un chien pouvait saliver en entendant un son, si ce son avait été associé plusieurs fois à la présentation de nourriture.
Les lois du conditionnement sont maintenant établies. On connaît le délai optimal qui doit séparer le stimulus neutre du stimulus inconditionnel, le rythme des essais, les qualités des conditions ambiantes d’expérimentation, les phénomènes d’extinction et de renforcement, d’inactivation, d’habituation, etc.
Existe-t-il dans le système nerveux central des structures plus particulièrement impliquées dans les phénomènes de conditionnement ? De nombreuses expériences ont été faites sur les rats, les chats, les chiens, les singes.
Certains (Pavlov) ont accordé au cortex cérébral une importance première, d’autres ont minimisé le rôle du cortex au profit des structures sous-corticales. Karl S. Lashley a montré qu’un déficit apparaissait chez les rats seulement lorsqu’on laissait moins de 30 p. 100 de la masse du cortex.
En 1935, C. F. Jacobsen a insisté sur l’importance du lobe préfrontal dans les mécanismes de mémoire et d’apprentissage.
Enfin, plus récemment, depuis une dizaine d’années, l’attention se porte plutôt sur le système limbique et l’hypothalamus, le thalamus et la substance réticulée mésencéphalique.
J. B. et J. E.
R. Wartenberg, The Examination of Reflexes (New York, 1945 ; trad. fr. les Réflexes dans l’examen neurologique, Baillière, 1954). / I. P. Pavlov, les Réflexes conditionnés (en russe, Moscou, 1952 ; trad. fr., Masson, 1962). / I. S. Beritoff, Neural Mechanisms of Highter Vertebrate Behavior (en russe, Moscou, 1959 ; trad. angl., Boston, 1965).