Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
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Poussin (Nicolas) (suite)

 SOURCES. Correspondance de Nicolas Poussin éd. par C. Jouanny (J. Schemit, 1911). / G. P. Bellori, Vie de Nicolas Poussin (Cailler, Genève, 1947). / A. Félibien, Entretiens sur la vie et les ouvrages de Nicolas Poussin (Cailler, Genève, 1947). / Poussin, Lettres et propos sur l’art, textes réunis par A. Blunt (Hermann, 1964).
W. Friedländer, Nicolas Poussin (Munich, 1914 ; trad. fr., Cercle d’art, 1965). / E. Magne, Nicolas Poussin, premier peintre du roi (Van Oest, 1914). / W. Friedländer et A. Blunt, The Drawings of Nicolas Poussin (Londres, 1939-1974 ; 5 vol.). / P. Jamot, Connaissance de Poussin (Floury, 1949). / G. Wildenstein, Poussin et ses graveurs au xviie s. (P. U. F., 1958). / A. Chastel (sous la dir. de), Nicolas Poussin (C. N. R. S., 1960 ; 2 vol.). / G. Kaufmann, Poussin-Studien (Berlin, 1960). / P. Schneider, le Voir et le savoir. Essai sur Nicolas Poussin (Mercure de France, 1964). / A. Blunt, The Paintings of Nicolas Poussin (Londres, 1966-1968 ; 3 vol.). / J. Thuillier, Tout l’œuvre peint de Poussin (Flammarion, 1974).
CATALOGUE D’EXPOSITION. Nicolas Poussin, musée du Louvre, Paris (Éd. des musées nationaux, 1960).

pouvoir d’achat

Quantité de biens* et de services à qualité constante qu’un individu (ou un groupe comme la famille*) peut se procurer avec son revenu.


En fait, le pouvoir d’achat se ramène à la capacité d’acquérir, appréciée d’après le revenu et le niveau des prix à un moment donné. Il est mesurable par ce que l’individu (ou la famille) peut acheter avec les ressources dont il dispose en argent. On prend en considération le salaire horaire ou l’ensemble des revenus nets mensuels, impôts* déduits, selon ce que l’on veut étudier. On peut également se référer à un travail* de qualification constante ou aux salaires moyens des travailleurs, donc à un travail à qualification variable. Dans chaque cas, il est nécessaire de préciser de quel pouvoir d’achat il s’agit. Enfin, il arrive que l’on confonde cette notion avec celle du niveau de vie, bien que cette dernière intègre d’autres éléments, souvent de caractère non matériel ; les deux notions ne sont donc pas rigoureusement identiques.


La mesure du pouvoir d’achat

Pour mesurer le pouvoir d’achat, il faut trouver une unité commune, et, comme ce qui est consommé est composé de produits et de services très divers, on ne peut exprimer le pouvoir d’achat en kilos de pain ou d’autres denrées. On a donc été amené à choisir comme unité le prix de l’ensemble des produits et des services que consomme un travailleur moyen (ou un autre individu ou un groupe social) à une date que l’on choisit comme base : on dit que son pouvoir d’achat a augmenté ou diminué par rapport à ce qu’il était à la date de référence. Pratiquement, on calcule le pouvoir d’achat sous forme d’un indice* d’évolution : celui-ci s’obtient en divisant l’indice des salaires nominaux par l’indice des prix, ces deux indices étant préalablement ramenés à 100 à la date de base. L’indice du pouvoir d’achat serait égal à l’indice des salaires si les prix n’avaient pas varié depuis la période de base. Si les prix étaient stables, l’indice du pouvoir d’achat devrait donc se confondre avec l’indice des salaires. On devrait appeler l’indice du pouvoir d’achat l’indice du salaire réel, expression moins utilisée, mais plus rigoureuse.

Si l’indice du pouvoir d’achat indique ce qu’un individu peut acheter avec son salaire ou avec son revenu, c’est-à-dire plus ou moins de produits et de services par rapport à la période de base considérée, il ne dit pas dans quelle mesure les besoins sont mieux ou moins bien satisfaits qu’à cette période de base ; en conséquence, on ne peut pas savoir à partir de l’indice du pouvoir d’achat si l’individu vit mieux ou plus mal par rapport à ses besoins, ni, à plus forte raison, s’il tire profit des améliorations de la situation économique. Dans ces conditions, l’indice du pouvoir d’achat ne peut être considéré comme représentant le seul critère d’appréciation de la situation des individus. Inversement, dans la mesure où les individus épargnent volontairement (en vue, par exemple, d’un achat ultérieur), l’évolution du pouvoir d’achat ne représentera pas l’évolution de leur consommation du moment, mais celle de leur possibilité de consommer (v. épargne).


L’évolution du pouvoir d’achat

Pour étudier l’évolution du pouvoir d’achat, on fait périodiquement (chaque année, chaque trimestre ou chaque mois) le quotient d’un indice du revenu établi à partir d’une date de référence par un indice des prix établi à partir de la même date. Cette opération exige que l’on dispose de deux sortes de statistiques : une qui mesure l’évolution des prix et une autre celle des revenus.

• L’évolution des prix est suivie à travers un indice des prix à la consommation se rapportant à une catégorie bien déterminée de consommateurs (en règle générale, les familles de condition modeste). L’établissement et le calcul de cet indice obéissent à quelques règles simples.

En premier lieu, on s’efforce de suivre dans le temps les prix des produits regardés comme typiques de la consommation, étant admis que leurs variations peuvent constituer un bon élément de mesure pour l’ensemble des prix. À la base de la méthode se trouve l’idée que le constat des prix est souvent difficile, donc qu’il vaut mieux s’en tenir à un nombre restreint d’observations jugées représentatives de l’évolution d’ensemble. Cette méthode a été souvent critiquée et l’est encore à l’heure actuelle. En effet, si un nombre très faible de prix est retenu, elle n’est valable que lorsque les prix varient peu et surtout seulement pour un groupe social aux conditions de vie relativement élémentaires et peu diversifiées. Aussi, pour avoir une vision plus exacte de l’évolution des prix, les statisticiens ont été amenés à retenir un nombre toujours plus élevé d’articles (259 jusqu’à 1970 ; 295 ensuite).