parthénogenèse (suite)
Chez les Mammifères, la parthénogenèse expérimentale ne donne pas de bons résultats ; le problème reste entier. Et cependant les ovules non fécondés de divers Mammifères montrent une tendance au développement spontané ; par exemple, chez le Rongeur Hamster, 80 p. 100 des ovules au niveau de l’oviducte sont activés et émettent leur deuxième globule polaire, les fuseaux de mitose apparaissent ; mais tout s’arrête à la première segmentation.
Parthénogenèse expérimentale chez les végétaux
Les essais ont été beaucoup moins nombreux que chez les animaux. On a réussi à provoquer un début de développement des oosphères de Fucus par l’action des acides acétique et butyrique.
La connaissance des mécanismes parthénogénétiques a-t-elle progressé ?
Les acquisitions récentes dans l’étude des ultrastructures des divers ornites cellulaires, les apports de l’histochimie, de l’enzymologie et de la biologie moléculaire ont-ils été bénéfiques pour une meilleure compréhension de la parthénogenèse ?
Dans la synthèse des protéines, le noyau cellulaire joue un rôle important ; mais la synthèse des acides nucléiques se fait également dans le cytoplasme, les mitochondries et peut-être même dans le centrosome. La microscopie électronique a montré que, dans les nombreux asters accessoires qui se forment à la suite de traitements hypertoniques, la structure des centrioles est identique à celle des centrioles présents dans les conditions normales. Ils se composent de microtubules, éléments membranaires de nature protéique. Par ailleurs, les expériences de John R. Shaver (1953) prouvent que le facteur de régulation ou le facteur initiateur de la segmentation se trouvent aussi dans le cytoplasme de divers extraits cellulaires. La présence d’un noyau cellulaire n’est donc pas indispensable lors d’une parthénogenèse traumatique. Shaver pense que des synthèse de protéines interviendraient ; cependant, des injections de nucléoprotéines, d’acides nucléiques dans les ovules de Grenouilles ne provoquent pas d’effet régulateur.
Actuellement, Lynn R. Fraser (1971) étudie ce facteur régulateur dans des extraits de cinq tissus de Grenouilles adultes (le cerveau serait le tissu le plus riche en ce facteur). Il correspond à une substance polymérisée qui, par électrophorèse, migre au niveau des microtubules. Les coupes ultrafines des extraits provenant du cerveau montrent de nombreuses vésicules renfermant des fragments de microtubules. Il reste à comprendre comment les microtubules interviennent sur le centriole et sa duplication afin que s’établisse un fuseau normal.
A. T.
➙ Fécondation / Reproduction / Sexualisation.
J. Loeb, Die chemische Entwicklungserregung des tierischen Eies (Berlin, 1909 ; trad. fr. la Fécondation chimique, Mercure de France, 1911). / Y. Delage et M. Goldsmith, la Parthénogenèse naturelle et expérimentale (Flammarion, 1914). / A. Dalcq, les Bases physiologiques de la fécondation et de la parthénogenèse (P. U. F., 1928). / A. Vandel, la Parthénogenèse (Doin, 1931). / J. Rostand, la Parthénogenèse chez les animaux (Impr. Poulet-Malassis, Alençon, 1949) ; la Parthénogenèse animale (P. U. F., 1950) ; « la Parthénogenèse » dans Biologie (Gallimard, « Encycl. de la Pléiade », 1965). / E. Bataillon, Une Enquête de 35 ans sur la génération 1900-1935 (S. E. D. E. S., 1956). / P. Brien, Biologie de la reproduction animale (Masson, 1966). / C. Houillon, Introduction à la biologie, t. IV : Sexualité (Hermann, 1967).