C'est là, bien sûr, un cas d'exception, la plupart des radios n'ayant qu'une couverture limitée à une ou plusieurs communes, et ne recevant de ressources que de leurs auditeurs ou de subventions accordées à l'association qui en assure la gestion.

Après un an d'expérience, rares sont celles qui manifestent une réelle originalité dans la constitution des programmes (souvent des disques enchaînés par la voix d'un animateur) comme dans la relation de l'actualité locale (entretiens et débats avec des personnalités du cru). Et, si certaines radios parviennent à rassembler autour d'elles un nombre non négligeable de fidèles (Radio-Montmartre, Carbone 14, à Paris, par exemple), d'autres — la majorité ? — tentent, avec difficulté, de révéler une différence dans le ton, dans la forme du propos. Beaucoup ont du mal à dépasser le handicap des moyens (modestes) et du bénévolat (nécessaire).

Et, s'il faut enfin trouver un trait commun aux sensations qui règnent de juillet à décembre dans la moderne TSF, n'est-ce pas le fait que, malgré son ambiguïté, la nouvelle loi qui régit les ondes françaises depuis le 8 juillet 1982 a mis, des vieux loups de mer aux jeunes sirènes, tout le peuple des ondes devant une double responsabilité : l'utilité et l'imagination ?