À la fin du cycle de méthanisation. il reste d'un côté le compost, que l'on utilise pour fabriquer des engrais organiques ; de l'autre, des produits combustibles que l'on incinère pour produire de la vapeur. L'originalité de l'installation d'Amiens est de brûler d'abord les déchets à moins de 600 °C (plus de 900 °C pour les fours classiques), ce qui évite la formation de mâchefers incombustibles Les fumées passent ensuite dans la postcombustion, où elles chauffent à plus de 1 100 °C, afin que les produits dangereux, comme les dioxines qui auraient pu se former, soient éliminés. Avant d'arriver dans la cheminée, les fumées sont déchlorées pour respecter les nouvelles normes européennes.

C'est d'ailleurs cette conformité aux règlements antipollution qui a convaincu les édiles d'Amiens d'adopter le procédé. La capitale picarde a acquis une avance certaine dans ce domaine ; elle a passé une convention avec l'Anred (Agence nationale pour la récupération et l'élimination des déchets) el elle a déjà mis en œuvre plusieurs programmes pilotes de ramassage du verre, du carton, des piles boutons...

Antoine Bonduelle
Antoine Bonduelle, ingénieur ICA et journaliste scientifique, collabore notamment aux magazines Sciences et Technologies et Industries et Techniques