Quels ont été les premiers résultats obtenus par cette méthode ? La machine fait mieux que nous, a répondu le professeur Apfelbaum. Les malades qui ont expérimenté les menus de l'ordinateur disent même quand il s'agit de régimes restrictifs : « Mais, docteur, c'est exactement ce que je mangeais avant... »

Choisir le sexe de ses enfants

La science va-t-elle permettre à un couple de choisir le sexe de son enfant ? À cette question aussi vieille que l'humanité elle-même (Aristote donnait le conseil de faire l'amour par vent chaud si l'on désire un garçon, et par vent froid si l'on souhaite une fille), un biologiste français. J. Stolkowski, et un obstétricien canadien. J. Lorrain, ont répondu affirmativement, au printemps 1975, en publiant les résultats de ce qu'on peut appeler une expérimentation humaine sans précédent.

Régime

Après plusieurs années d'études menées sur des rats et des bovins, Stolkowski affirme que l'alimentation de la femelle, avant le moment de la fécondation, joue un rôle déterminant dans le sexe de l'œuf fécondé.

C'est à Montréal que J. Lorrain décida d'expérimenter cette méthode. Cent femmes acceptèrent de suivre un régime alimentaire particulier pendant le mois ou les six semaines précédant l'acte fécond.

Sans entrer dans le détail d'un régime qui doit être adapté à chaque femme en fonction de ses habitudes alimentaires, le pourcentage de réussites obtenues par cette méthode est de l'ordre de 80 %, ce qui est statistiquement significatif. J. Stolkowski qui a suivi une vingtaine de volontaires à Paris, a obtenu des résultats comparables.

Il s'agit d'une technique à ses débuts, et le nombre des cas proposés est encore insuffisant. Quant à l'explication du phénomène, elle n'a pas été fournie par les expérimentateurs canadien et français.

Recrudescence des maladies vénériennes

Toutes les statistiques, depuis une quinzaine d'années, indiquent une recrudescence de la syphilis en Europe (notamment en France, en Italie, en Grande-Bretagne et au Danemark) et aux États-Unis. Dans ce dernier pays, entre 1960 et 1972, une augmentation de 200 % des cas a été observée.

Une enquête de l'OMS montre que la syphilis congénitale est en constante progression : aux États-Unis, les docteurs Fiumara et Lessel ont noté une augmentation de 168 % du nombre des cas de syphilis congénitale au-dessous de dix ans, entre 1960 et 1970. Transmise de la mère syphilitique au fœtus à partir du cinquième mois de gestation, la maladie se manifeste au niveau buccal, principalement par des signes dentaires, muqueux et osseux.

La gonococcie (blennorragie) est également en progression. Fait nouveau, ses localisations sont de plus en plus fréquentes tant au niveau ano-rectal (6 % de l'ensemble des cas féminins et 5 % des cas masculins à l'hôpital Saint-Louis, à Paris) qu'au niveau du pharynx et de la bouche (l'incidence de ces localisations étant de 10 % chez les femmes, de 7 % chez les hommes hétérosexuels et de 25 % chez les homosexuels). Pour A. Siboulet, le phénomène blennorragique actuel est d'autant plus inquiétant que, bien souvent, la maladie est asymptomatique ; ne ressentant aucune douleur ou ne présentant aucun symptôme à la suite de l'infection, le porteur apparemment sain contamine son entourage, jusqu'à ce que la présence de gonocoques puisse être mise en évidence par des examens de laboratoire très précis.

En Afrique, 25 à 33 % du total des cas de gonococcie sont décelés chez les étudiants et les militaires lors des examens systématiques, et 17 % des cas féminins lors des examens dans les cliniques de planning familial.

Toute une série de causes a été invoquée pour expliquer cette recrudescence.

L'apparition de nouvelles souches microbiennes résistant aux antibiotiques : cette explication est valable en matière de gonococcie, moins certaine pour la syphilis dont l'agent, le tréponème pâle, est encore l'un des micro-organismes les plus sensibles à l'action des pénicillines. L'une d'entre elles, la procaïne-pénicilline G, en suspension de stéarate (PAM), est très efficace dans le traitement des cas de syphilis récents. Mais, selon un récent rapport de trois experts de l'OMS, la pénicilline n'est peut-être pas totalement le boulet magique rêvé par Erlich, et l'indifférence du public devant les maladies de transmission sexuelle semble être une donnée : tous les médecins chargés de la prophylaxie chez les jeunes gens ne rencontrent qu'un scepticisme ironique.

Diagnostic

La difficulté du diagnostic existe chez la femme : la gonococcie ne s'accompagne pas nécessairement d'un trouble fonctionnel (sauf en cas de bartholinite). L'infection n'est bien souvent découverte que lorsqu'elle a été dépistée chez un partenaire.