Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
A

accumulateur électrique (suite)

Applications des batteries d’accumulateurs

On distingue différents domaines d’emploi des accumulateurs électriques :
— batteries pour l’éclairage, le démarrage et l’allumage des automobiles, avions, locomotives Diesel, etc. Leur capacité varie généralement de 30 à 200 ampères-heures, leur tension de 6 à 24 volts ;
— batteries de traction. Elles sont utilisées sur véhicules routiers, chariots d’usine, locomotives, ainsi que pour l’alimentation des moteurs de sous-marins en plongée. La capacité des éléments peut atteindre plus de 500 ampères-heures pour une tension de 48 ou 96 volts pour les véhicules routiers ou de 24 à 36 volts pour les chariots d’usine. Les batteries de locomotives et surtout de sous-marins sont beaucoup plus importantes ;
— batteries stationnaires. Elles assurent l’éclairage et le fonctionnement des appareils essentiels, en cas de pannes de réseau, dans les installations téléphoniques, les centrales, les bâtiments publics, les théâtres et les grands magasins ;
— batteries portatives. Elles sont destinées à l’alimentation des postes de radio, de télévision, et de tout le matériel électrique transportable ;
— batteries d’éclairage pour lampes de mines, lampes de poche, etc. Dans ce domaine, un important progrès a été réalisé avec les batteries dites « étanches », complètement scellées et inversables, dont le fonctionnement s’effectue dans des conditions telles qu’il n’y a aucun dégagement de gaz.


Autres modèles d’accumulateurs

Aucun des types d’accumulateurs que nous avons décrits n’est à l’abri de certains inconvénients. Cette branche de l’industrie électrique est une de celles qui ont fait l’objet de recherches les plus approfondies. Cependant, en dehors des types signalés, les différents accumulateurs de remplacement qui ont été proposés ne se sont pas révélés utilisables. On peut néanmoins espérer que, dans un avenir assez proche, des éléments à performances très poussées deviennent disponibles.

G. G.

 G. W. Vinal, Storage Batteries (New York, 1924 ; 4e éd. 1955 ; trad. fr. les Accumulateurs électriques, Dunod, 1936). / C. Féry, C. Cheneveau et G. Paillard, Piles primaires et accumulateurs (J.-B. Baillière, 1925). / J. T. Crennel et F. M. Léa, Alkaline Accumulators (Londres, 1928 ; trad. fr. les Accumulateurs alcalins, Dunod, 1931). / C. Drucker et A. Finkelstein, Galvanische Elemente und Akkumulatoren (Leipzig, 1932). / E. S. Lincoln, Primary and Storage-batteries (Toronto, 1945). / L. Jumau, Piles et accumulateurs électriques (A. Colin, 1948). / R. A. Harvey, Battery Chargers and Charging (Londres, 1953 ; trad. fr. Emploi et charge des accumulateurs électriques, Dunod, 1956). / A. B. Garrett, Batteries of To-day (Dayton [Ohio], 1957). / G. Smith, Storage-batteries (Londres, 1968).

acétals

Composés, presque tous synthétiques portant, sur un même atome de carbone, deux fonctions éther-oxyde.


Les acétals peuvent être symétriques ou mixtes :

acycliques ou cycliques, comme :

On réserve parfois le nom d’acétals à ceux de forme CH2(OR)2 ou R—CH(OR′)2, les autres étant appelés cétals. Si quelques acétals sont employés en parfumerie, la plupart d’entre eux sont des intermédiaires réactionnels, l’« acétalisation » protégeant soit la fonction alcool, soit la fonction aldéhyde de son instabilité dans certains milieux et permettent leur régénération après modification d’un autre seuil de la molécule.


Préparation

Les acétals se forment dans l’action d’un alcool primaire en excès sur un aldéhyde sous l’influence catalytique d’une trace d’acide minéral :

Une telle réaction, dite acétalisation, échoue si on remplace l’aldéhyde par une cétone ou l’alcool primaire par un alcool secondaire ; cependant, elle réussit si l’on substitue aux deux molécules d’alcool une molécule de glycol-α et parfois β :

On obtient aussi des acétals en faisant agir l’éther orthoformique sur un aldéhyde ou une cétone :

Les acétals prennent encore naissance dans l’action de l’éther orthoformique sur les organomagnésiens :


Propriétés

Les acétals sont généralement des liquides volatils et odorants. Ils sont très stables en milieu neutre ou alcalin et peu oxydables.

En revanche, ils sont hydrolyses en milieu acide avec régénération de l’alcool et du dérivé carbonylé dont ils dérivent. Les premiers termes sont d’excellents solvants, en particulier de l’acétylène.

C. P.

acétonémie

Accumulation dans le sang de corps cétoniques, représentés surtout par l’acide acétylacétique et l’acide bêta-hydroxybutyrique. Il existe entre ces deux corps un équilibre résultant de la transformation permanente, dans les deux sens et sans consommation d’énergie, de l’un en l’autre. Cet équilibre est réglé par le pH ; celui-ci détermine donc la proportion de chacun des deux acides. L’acétone vraie est, elle, presque inexistante dans le sang, car c’est un corps volatil, rapidement éliminé par les poumons : elle détermine l’odeur acétonique de l’haleine, qui, pour des odorats exercés, fait reconnaître ou suspecter l’acétonémie.


Les corps cétoniques sont éliminés dans les urines. Sur des urines très fraîches, il n’y a que peu ou pas d’acétone vraie. Mais si les urines séjournent longtemps dans la vessie ou dans le bocal qui les recueille, l’acide acétylacétique se dégrade in situ et forme de l’acétone, qui, en réalité, ne provient pas du sang. Les corps cétoniques du sang peuvent être détectés à l’aide de réactifs du commerce utilisés pour leur recherche dans l’urine. On teste soit le sérum, soit le plasma après centrifugation, ou encore, plus simplement, on met au contact du comprimé ou de la poudre une goutte de sang total (prélevé par piqûre au bout du doigt). Le plasma exsude dans la poudre, et la présence de corps cétoniques entraîne une coloration violette. Normalement, les corps cétoniques sont élaborés par le foie : en partie à partir des glucides et des protides, mais surtout à partir des lipides, lors de la néoglycogenèse (formation de glucides à partir de lipides ou de protides). Au cours d’un métabolisme normal, il sont en quantité négligeable dans le sang.