Angola (suite)
Les ressources minières et l’industrie
Le diamant (deuxième produit d’exportation) vient en tête. Il est exploité dans le Nord-Est (district forestier de Lunda) par le Diamang, l’une des plus importantes entreprises de l’outre-mer portugais, qui, en plus de l’exploitation minière, a pris en main l’ensemble du développement économique du district.
Le fer (3,8 Mt) est exploité par la Compagnie minière de Lobito dans les importants gisements de Cuíma, de Cassinga et de Bailundo (teneur avoisinant 63 p. 100). Le minerai est transporté par voie ferrée vers Lobito et Moçâmedes.
Le pétrole a été découvert en 1955 près de Luanda. La production est relativement élevée (7 Mt). Elle satisfait la totalité des besoins intérieurs et permet une exportation croissante. Une raffinerie a été construite à Luanda (capacité : 600 000 t).
D’importantes réserves de cuivre ont été reconnues à Bembe, dans le Nord, ainsi que du charbon sur le plateau de Benguela.
L’industrialisation de l’Angola concerne surtout le travail des matières premières locales : céramiques, textiles, conserveries de fruits et de légumes, industries liées à la pêche, industrie du café soluble, papeterie, sel marin sur la côte méridionale.
Les voies de communication
Le réseau ferré (3 200 km), qui appartient à une société d’État, consiste surtout en un ensemble de voies de pénétration vers l’intérieur : Luanda-Malange (426 km) par Salazar, avec une bretelle Zenza-Dondo ; Moçâmedes-Serpa Pinto, avec une bretelle jusqu’à Chiange (821 km) ; Porto Amboim-Gabela (123 km), desservant la région cotonière et caféière de l’Amboim.
Le chemin de fer de Benguela (1 850 km entre Lobito et Lubumbashi [Zaïre]) est la grande voie transversale de l’Afrique, qui permet de rejoindre les chemins de fer du Mozambique. De nombreux centres urbains et des plantations se sont développés le long de cette voie ferrée tandis qu’une bretelle dessert les mines de fer de Cuíma.
Le réseau routier consiste en 5 000 km de voies permanentes, généralement bitumées (bitume angolais provenant de la plaine côtière centrale), et en 40 000 km de routes de second ordre et de pistes.
L’infrastructure aérienne repose sur l’aéroport international de Luanda et l’aéroport de dégagement de Huambo (anc. Nova Lisboa) ; il existe une vingtaine de terrains secondaires.
R. B.
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