Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
K

Kerala (suite)

Le gouvernement, face à un enseignement privé et confessionnel très important, a été amené, en 1957, à établir son contrôle sur lui (Kerala Education Bill). Quant à l’attitude du gouvernement face aux problèmes agraires, elle aggrava les divisions politiques, le Kerala Agrarian Relations Bill fixant un plafond draconien au maximum des propriétés (6 ha de terres irriguées par famille) et envisageant en seize ans une véritable appropriation du sol par ceux qui le cultivaient.

L’orientation vers la gauche du pays pose de nombreux problèmes. Pour ne prendre qu’un exemple, les capitaux privés manifestent une grande réticence à s’investir dans un État aussi dangereux politiquement. L’industrialisation et le développement économique doivent donc être stimulés par un État central qui ne peut distribuer les crédits fédéraux qu’avec parcimonie.

On peut admettre que le Kerala représente un excellent condensé de tous les problèmes du sous-continent : diversité religieuse, hiérarchie sociale trop large, urgente nécessité de développement.

J. K.

 K. A. Nilakanta Sastri, A History of South India from Prehistory Times to Fall of Vijayanagar (Londres, 1958 ; 3e éd., 1968). / A. K. Gopalan, Kerala, Past and Present (Londres, 1959). / M. Pannikar Kavalam, A History of Kerala (Annamalainagar, 1960). / A. A. D. Luiz, Tribes of Kerala (Delhi, 1962). / Techno-Economic Survey of Kerala (New Delhi, 1962). / A. Aiyappan, Social Revolution in Kerala Village. A Study in Cultural Change (Londres, 1965).

kératose

Épaississement de la couche cornée de l’épiderme par augmentation du nombre des cellules (hyperplasie).


Quand l’hyperplasie est considérable, on la dénomme hyperkératose ; on l’appelle kératome lorsqu’elle est tumorale.

La kératodermie est l’épaississement corné diffus ou partiel des paumes ou des plantes.

Les viciations de la maturation cornée constituent les dyskératoses.

Les leucokératoses et les leucoplasies sont les kératoses des muqueuses.


Kératoses folliculaires

Elles sont centrées sur les follicules pileux.

• La kératose pilaire, malformation qui atteint une femme sur trois, est la plus commune des kératoses folliculaires. Faite de petites saillies cornées, râpeuses au toucher, elle siège surtout aux avant-bras et au bas des jambes. De coloration rouge ou blanche, apparue dans l’enfance, maximale à la puberté, elle s’efface souvent à l’âge mûr. Plus rarement, elle atteint la face ; elle peut s’observer chez l’homme.

• Le spinulosisme n’est qu’un degré plus accentué de la kératose folliculaire observable dans certaines dermatoses, le lichen en particulier (v. dermatose).

• La dyskératose folliculaire (maladie de Darier) est faite d’une multitude de papulettes recouvertes d’une croûte cornée et enchâssées dans les orifices pilo-sébacés ; cette dermatose siège électivement sur les tempes, le front, les sillons naso-géniens (entre nez et joues), les aisselles, les régions intermammaires et interscapulaires (entre les épaules). De disposition symétrique, elle rappelle en gros celle de la séborrhée. Apparue dans l’enfance ou lors de l’adolescence, elle a une durée indéfinie, sans atteinte de l’état général. La vitamine A à forte dose et en cures prolongées peut améliorer cette affection inesthétique.

• Le pityriasis rubra pilaire. V. dermatose.

• La kératodermie disséminée circonscrite de Jadassohn-Lewandowsky. C’est une dystrophie congénitale et familiale faite de papules cornées folliculaires, confluentes en placards kératosiques sur les genoux, les coudes, les fesses. La coexistence de leucokératose buccale et d’atteinte grave cornéenne est possible.


Kératoses non folliculaires

• La kératose sénile s’observe après la cinquantaine sous forme de taches brunâtres devenant progressivement kératosiques. Siégeant sur la face, le cou et le dos des mains, la crasse sénile peut se transformer en cancer. La cancérisation est à suspecter lorsque la kératose s’épaissit et s’ulcère, imposant alors la destruction par l’électrocoagulation diathermique.

• Les verrues séborrhéiques. Dénommées à tort verrues séniles, elles apparaissent après la quarantaine, mais parfois avant ; elles ne sont ni virales ni contagieuses. De taille variable, de surface grenue, finement kératosiques, recouvertes d’un enduit d’aspect sébacé, elles sont gris jaunâtre, brunes ou noires et de consistance molle. Siégeant aux flancs, au cou, au dos, aux épaules, elles se multiplient avec les années, mais sont toujours bénignes.


Kératodermies palmo-plantaires

• Causes traumatiques. Des frottements répétés, le plus souvent professionnels, peuvent provoquer soit des calus (des cals), soit des durillons. De véritables kératodermies s’observent parfois aux paumes et aux plantes, susceptibles d’entraîner de l’impotence des mains ou de la gêne de la marche.

Les kératodermies dues aux rayons X sont devenues rares (perfectionnement des moyens de protection), et le « caillou » des phalanges des radiologues ne s’observe plus qu’exceptionnellement. La dégénérescence de ces kératodermies est toujours à redouter. Celles qui sont dues au radium sont identiques.

• Causes infectieuses. La kératodermie syphilitique tertiaire, devenue rarissime, est classiquement unilatérale. Rares sont aussi les kératodermies gonococciques, qu’elles soient confluentes en nappes ou circonscrites en « clous de tapissier ». Ce dernier aspect peut être réalisé au cours du syndrome oculo-urétro-synovial (syndrome de Fiessinger-Leroy-Reiter).

Gougerot a prouvé l’authenticité des kératoses palmo-plantaires dues à des germes pyogènes banals (streptocoques, staphylocoques).

• Causes mycosiques. Les kératoses mycosiques, surtout plantaires, de contours circinés (en cirques), profondément crevassées, douloureuses, coexistent généralement avec une atteinte interdigitale.