Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
I

Italie (suite)

 M. A. Prolo, Storia del cinema muto italiano, 1896-1915 (Milan, 1946 ; nouv. éd., 1951). / A. Blasetti, B. Rondi et coll., Cinema italiano d’oggi (Rome, 1950). / A. Pietrangeli, Cinema italiano sonoro (Livourne, 1950). / U. Ugoletti, Il Cinema italiano, 1945-1952 (Rome, 1952). / C. Lizzani, Il Cinema italiano (Florence, 1953 ; nouv. éd., 1961 ; trad. fr. le Cinéma italien, Éd. fr. réunis, 1955). / M. Gromo, Cinema italiano (Milan, 1954). / Palmiera, Margadonna, Gromo, etc., 50 Anni di cinema italiano (Rome, 1954). / G. C. Castello, Il Cinema neorealistico italiano (Turin, 1956). / B. Rondi, Il Neorealismo italiano (Parme, 1956). / G. Ferrara, Il nuovo Cinema italiano (Florence, 1957). / P. Hovald, le Néo-Réalisme italien et ses créateurs (Éd. du Cerf, 1959). / R. Borde et A. Bouissy, le Néo-Réalisme italien (Clairefontaine, Lausanne, 1960) ; Nouveau Cinéma italien (Minard, 1964). / P. Leprohon, le Cinéma italien (Seghers, 1966). / F. Buache, le Cinéma italien d’Antonioni à Rosi (Lausanne, 1969). / G. Rondolino, Dizionario del cinema italiano 1945-1969 (Turin, 1969). / J.-A. Gili (sous la dir. de), Fascisme et résistance dans le cinéma italien, 1922-1968 (Lettres modernes, 1970). / R. Armes, Patterns of Realism (Londres, 1972).
On peut consulter également les bulletins et les catalogues publiés par Unitalia.


Les principaux metteurs en scene italiens


Michelangelo Antonioni.

V. l’article.


Marco Bellochio

(Piacenza 1939). Il est l’un des plus talentueux jeunes réalisateurs italiens contestataires : les Poings dans les poches (I Pugni in Tasca, 1965), La Chine est proche (La Cina e vicina, 1967), Au nom du Père (Nel Nome del Padre, 1971), Viol en première page (Sbatti il mostro in prima pagina, 1972).


Bernardo Bertolucci

(Parme 1940). Il est l’un des plus doués parmi les jeunes cinéastes italiens découverts dans les années 60. Après La Commare secca (1962) et surtout Prima della rivoluzione (1964), il confirme ses dons dans la Stratégie de l’araignée (La Strategia del ragno, 1969), le Conformiste (1969), le Dernier Tango à Paris (1972).


Alessandro Blasetti

(Rome 1900). Il débute comme critique dans le journal L’Impero. Il tourne en 1928 son premier film, Sole, qui annonce la renaissance du cinéma italien. Il aborde tous les genres avec un bonheur inégal, mais demeure une personnalité de premier plan de 1930 à 1960. Ses principaux films sont Terra madre (1931), 1860 (1933), la Couronne de fer (La Corona di ferro, 1941), Quatre Pas dans les nuages (Quattro Passi fra le nuvole, 1942), Un jour dans la vie (Un giorno nella vita, 1946), Tempi nostri (1954).


Mauro Bolognini

(Pistoia 1922). Il parvient à la notoriété avec les Amoureux (Gli Innamorati, 1955) et Jeunes Maris (Giovani Mariti, 1957). Il adapte Pasolini (les Garçons [La Notte brava, 1959], Ça s’est passé à Rome [La Giornata balorda, 1960]), Brancati (le Bel Antonio [Il Bell’Antonio, 1960]), Pratesi (La Viaccia, 1961), Svevo (Senilita, 1962), Moravia (Agostino, 1962). Après diverses collaborations à des films à sketches, il revient prendre place parmi les meilleurs après 1968, signant notamment Un merveilleux automne (Un bellissimo novembre, 1969), Metello (1970), Bubu de Montparnasse (Bubu, 1971).


Mario Camerini

(Rome 1895). Assistant d’Augusto Genina, il débute en 1923 (Jolly). Il est l’auteur de brillantes comédies légères dans les premières années du parlant : les Hommes quels mufles ! (Gli Uomini che mascalzoni !, 1932), Je donnerai un million (Daro un milione, 1936), M. Max (Il Signor Max, 1937), Grands Magasins (Grandi Magazzini, 1939). Après Deux Lettres anonymes (Due Lettere anonime, 1945), il paraît céder le pas aux pressions commerciales.


Renato Castellani

(Finale Ligure 1913). Il aborde le cinéma comme scénariste en compagnie de Camerini, de Soldati et de Blasetti. Classé parmi les « calligraphes » pour ses deux premiers essais, Un coup de pistolet (Un colpo di pistola, 1941) et Zaza (1942), il évolue vers le néo-réalisme après 1945 : Sous le soleil de Rome (Sotto il sole di Roma, 1947), E Primavera (1949) et Deux Sous d’espoir (Due Soldi di speranza, 1951). Après un intéressant Roméo et Juliette (Giulietta e Romeo, 1954), son style semble avoir perdu en fraîcheur et en humour ce qu’il a peut-être gagné en profondeur.


Giuseppe De Santis

(Fondi 1917). Collaborateur émérite de la revue Cinema, il dénonce les tares des films de son époque et en appelle à un nouveau réalisme. Collaborateur de Visconti pour Ossessione, il devient après 1946 l’un des meilleurs représentants de l’école néo-réaliste avec Chasse tragique (Caccia tragica, 1947), Riz amer (Riso amaro, 1948), Pâques sanglantes (Non c’e pace tra gli ulivi, 1950), Onze heures sonnaient (Roma ore 11, 1951), la Fille sans homme (Un marito per Anna Zaccheo, 1953). Citons encore Jours d’amour (Giorni d’amore, 1954), la Route longue d’une année (La Strada lunga un anno, 1958).


Vittorio De Sica.

V. l’article.


Federico Fellini.

V. l’article.


Marco Ferreri

(Milan 1928). Après avoir tenté de réaliser une série de chroniques filmées, il va tourner en Espagne El Pisito (1958) et El Cochecito (1960). De retour en Italie, il signe notamment le Lit conjugal (Ape regina, 1962), le Mari de la femme à barbe (La Donna scimmia, 1963), l’Homme aux cinq ballons (L’Uomo dei cinque palloni, 1964), Dillinger est mort (Dillinger e morto, 1969), Liza (1971), l’Audience (L’Udienza, 7977), la Grande Bouffe (1973), satires pessimistes, cruelles, désenchantées du monde moderne.


Pietro Germi

(Gênes 1914). Il débute dans le sillage du néo-réalisme : Au nom de la loi (In nome della legge, 1949), le Chemin de l’espérance (Il Cammino della speranza, 1950). Après quelques films personnels comme le Disque rouge (Il Ferroviere, 1956), il rencontre un grand succès commercial avec Divorce à l’italienne (Divorzio all’ italiana, 1961) et devient le grand spécialiste de la comédie satirique : Séduite et abandonnée (Sedotta e abbandonata, 1964), Ces messieurs-dames (Signore e signori, 1966), Alfredo, Alfredo (1971).


Alberto Lattuada