gymnastique (suite)
• Les jeux Olympiques. Ils donnent lieu à 2 classements : un classement par nations, et un classement individuel. Les équipes nationales se composent de 6 gymnastes, qui se présentent à tous les agrès, pour les exercices libres et les exercices imposés. Seules les 5 meilleures notes sont retenues. Le titre olympique est décerné au pays qui a obtenu le meilleur total sur l’ensemble des épreuves (12 épreuves masculines, 8 épreuves féminines). Depuis 1972, les 36 premiers du classement individuel, après les imposés et les libres, refont des exercices libres à l’issue desquels est décerné le titre olympique individuel. Pour ce classement les notes du concours général (imposés et libres) comptent pour une moitié et les notes des derniers exercices libres pour l’autre moitié. Il existe ensuite des finales individuelles par agrès qui réunissent les 6 gymnastes ayant obtenu les meilleurs totaux à chaque engin.
• Les championnats du monde. Comme les jeux Olympiques, ils ont lieu tous les 4 ans. Ils se déroulent entre deux jeux Olympiques, dont ils ne sont séparés que par 2 années. Les règlements sont identiques.
• La Coupe d’Europe. Elle est souvent appelée, à tort, championnat d’Europe. Elle est née en 1955 et se déroule uniquement sur un programme d’exercices libres. Elle ne comporte qu’un classement individuel, chaque nation ne pouvant engager que 3 gymnastes. Le vainqueur a droit au titre de champion (ou championne) d’Europe. Il existe également des finales par spécialités. La Coupe d’Europe a lieu tous les 2 ans, les années impaires.
Les grandes puissances gymniques
La gymnastique mondiale est actuellement dominée par 2 nations : le Japon et l’Union soviétique.
Entre 1950 et 1960, une étape importante a été franchie avec la prédominance de l’élan, de la décontraction, du relâchement et de la souplesse. Dans les limites de cette gymnastique nouvelle, les Soviétiques ont été les meilleurs jusqu’en 1960, date à laquelle le Japon leur a ravi le titre olympique, à Rome. Depuis cet événement, les Japonais ont confirmé régulièrement leur suprématie. Le style des Japonais (vitesse, souplesse, brio) s’accorde mieux à la gymnastique actuelle que celui des Soviétiques (force, sérieux). Dans cette perspective, le meilleur gymnaste japonais a été Yukio Endo (champion olympique en 1964), l’un des grands novateurs de la gymnastique moderne, qui a eu de beaux successeurs avec Sawao Katō (champion olympique en 1968 et 1972), Kenmotsu, Mitsuo Tsukahara et Akinori Nakayama...
Les Soviétiques, qui eurent avec Youri Titov, puis Boris Chakhline, 2 des plus grands gymnastes de l’histoire, leur trouvèrent un successeur avec Mikhaïl Voronine, surprenant champion du monde en 1966 à l’âge de 21 ans ; 3 fois champion d’Europe (1967, 1969, 1971), Voronine n’a cependant jamais confirmé son succès sur les Japonais, ce que parviendra peut-être à faire Andrianov. Les autres puissances notables sont l’Allemagne de l’Est, la Tchécoslovaquie, les États-Unis, la Pologne, la Suisse, l’Allemagne de l’Ouest, la Corée, la Roumanie et la Hongrie.
Chez les féminines, la suprématie mondiale appartient à l’U. R. S. S., bien que la Tchécoslovaquie ait eu dans ses rangs l’étoile de la gymnastique mondiale de l’époque moderne : Vera Časlavska, 3 fois championne olympique et championne du monde. Mais l’école soviétique, grâce à Larissa Latynina, qui domina la situation entre 1954 et 1958, développa l’aspect artistique de la gymnastique et donna naissance à de véritables ballerines des agrès dont les évolutions tiennent à la fois de la danse et de l’acrobatie pure. Dans cette lignée, N. Koutchinskaïa, Z. Voronina, L. Touristcheva ont été les meilleures. La R. D. A. suit la même voie que l’U. R. S. S., mais sans l’inquiéter encore.
N. C.
➙ Éducation physique.
J. A. Latte, la Gymnastique (Vigot, 1948). / A. Magakian, Gymnastique masculine aux agrès (Amphora, 1966). / A. Jacquot, Gymnastique moderne (Amphora, 1969).
On peut également consulter les revues mensuelles suivantes : Bulletin de la Fédération internationale (Sion [Suisse]) ; le Gymnaste (bulletins de la Fédération française) ; The Modern Gymnast (Santa Monica, Californie).