Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
G

gymnastique (suite)

• Les jeux Olympiques. Ils donnent lieu à 2 classements : un classement par nations, et un classement individuel. Les équipes nationales se composent de 6 gymnastes, qui se présentent à tous les agrès, pour les exercices libres et les exercices imposés. Seules les 5 meilleures notes sont retenues. Le titre olympique est décerné au pays qui a obtenu le meilleur total sur l’ensemble des épreuves (12 épreuves masculines, 8 épreuves féminines). Depuis 1972, les 36 premiers du classement individuel, après les imposés et les libres, refont des exercices libres à l’issue desquels est décerné le titre olympique individuel. Pour ce classement les notes du concours général (imposés et libres) comptent pour une moitié et les notes des derniers exercices libres pour l’autre moitié. Il existe ensuite des finales individuelles par agrès qui réunissent les 6 gymnastes ayant obtenu les meilleurs totaux à chaque engin.

• Les championnats du monde. Comme les jeux Olympiques, ils ont lieu tous les 4 ans. Ils se déroulent entre deux jeux Olympiques, dont ils ne sont séparés que par 2 années. Les règlements sont identiques.

• La Coupe d’Europe. Elle est souvent appelée, à tort, championnat d’Europe. Elle est née en 1955 et se déroule uniquement sur un programme d’exercices libres. Elle ne comporte qu’un classement individuel, chaque nation ne pouvant engager que 3 gymnastes. Le vainqueur a droit au titre de champion (ou championne) d’Europe. Il existe également des finales par spécialités. La Coupe d’Europe a lieu tous les 2 ans, les années impaires.


Les grandes puissances gymniques

La gymnastique mondiale est actuellement dominée par 2 nations : le Japon et l’Union soviétique.

Entre 1950 et 1960, une étape importante a été franchie avec la prédominance de l’élan, de la décontraction, du relâchement et de la souplesse. Dans les limites de cette gymnastique nouvelle, les Soviétiques ont été les meilleurs jusqu’en 1960, date à laquelle le Japon leur a ravi le titre olympique, à Rome. Depuis cet événement, les Japonais ont confirmé régulièrement leur suprématie. Le style des Japonais (vitesse, souplesse, brio) s’accorde mieux à la gymnastique actuelle que celui des Soviétiques (force, sérieux). Dans cette perspective, le meilleur gymnaste japonais a été Yukio Endo (champion olympique en 1964), l’un des grands novateurs de la gymnastique moderne, qui a eu de beaux successeurs avec Sawao Katō (champion olympique en 1968 et 1972), Kenmotsu, Mitsuo Tsukahara et Akinori Nakayama...

Les Soviétiques, qui eurent avec Youri Titov, puis Boris Chakhline, 2 des plus grands gymnastes de l’histoire, leur trouvèrent un successeur avec Mikhaïl Voronine, surprenant champion du monde en 1966 à l’âge de 21 ans ; 3 fois champion d’Europe (1967, 1969, 1971), Voronine n’a cependant jamais confirmé son succès sur les Japonais, ce que parviendra peut-être à faire Andrianov. Les autres puissances notables sont l’Allemagne de l’Est, la Tchécoslovaquie, les États-Unis, la Pologne, la Suisse, l’Allemagne de l’Ouest, la Corée, la Roumanie et la Hongrie.

Chez les féminines, la suprématie mondiale appartient à l’U. R. S. S., bien que la Tchécoslovaquie ait eu dans ses rangs l’étoile de la gymnastique mondiale de l’époque moderne : Vera Časlavska, 3 fois championne olympique et championne du monde. Mais l’école soviétique, grâce à Larissa Latynina, qui domina la situation entre 1954 et 1958, développa l’aspect artistique de la gymnastique et donna naissance à de véritables ballerines des agrès dont les évolutions tiennent à la fois de la danse et de l’acrobatie pure. Dans cette lignée, N. Koutchinskaïa, Z. Voronina, L. Touristcheva ont été les meilleures. La R. D. A. suit la même voie que l’U. R. S. S., mais sans l’inquiéter encore.

N. C.

➙ Éducation physique.

 J. A. Latte, la Gymnastique (Vigot, 1948). / A. Magakian, Gymnastique masculine aux agrès (Amphora, 1966). / A. Jacquot, Gymnastique moderne (Amphora, 1969).
On peut également consulter les revues mensuelles suivantes : Bulletin de la Fédération internationale (Sion [Suisse]) ; le Gymnaste (bulletins de la Fédération française) ; The Modern Gymnast (Santa Monica, Californie).

Gymnospermes

Sous-embranchement de plantes à fleurs et à graines, généralement arborescentes, caractérisées par leur fruit ouvert et leur fécondation simple, et qui, à bien des égards, jette un pont entre les Cryptogames vasculaires (Ptéridophytes) et les Angiospermes.


Généralités


Caractères généraux

Chez les Gymnospermes, le bois secondaire (homoxylé) est encore formé de trachéides et non de vrais vaisseaux comme chez les Angiospermes. Ces trachéides possèdent ordinairement, sur les parois radiales, des ornementations, les aréoles, constituées par le décollement circulaire des parois cellulosiques de la lamelle moyenne pectique ; au centre du décollement, une petite ouverture existe, mais, à cet endroit, la lamelle moyenne est renforcée (torus). Une analyse microchimique du bois (réaction de Mäule) donne un résultat négatif, c’est-à-dire une couleur jaunâtre ou brunâtre due à la présence de xyloholosides, alors que chez les Angiospermes la réaction positive, une coloration rouge foncé, est provoquée par des mannoholosides. Les stomates ont le plus souvent une structure caractéristique (haplochéilique) ; enfin, les tissus sécréteurs (canaux et cellules isolées) produisent surtout des essences et des résines.

Si le cycle de reproduction des Gymnospermes et des Angiospermes est identique, la structure des organes et les modalités intimes de la fécondation présentent de notables différences. Ainsi, chez les Gymnospermes, les organes reproducteurs femelles sont nettement moins spécialisés que chez les Angiospermes ; en effet, on est le plus souvent en présence d’une feuille, parfois assez peu modifiée ; cette feuille carpellaire n’est pas refermée sur elle-même pour former un ovaire clos, et les ovules localisés sur les bords peuvent ainsi être atteints directement par les éléments mâles, sans que ces derniers aient à passer, comme chez les Angiospermes, par un organe spécialisé, le style, terminé par un stigmate qui collecte les grains de pollen. Dans les ovules de Gymnospermes, le prothalle femelle (équivalent du sac embryonnaire à 8 cellules des Angiospermes) possède comme chez les Cryptogames un grand nombre de cellules constituant un tissu de réserve (endosperme). L’oosphère des Gymnospermes, homologue de celle des Cryptogames vasculaires, est accompagnée d’un certain nombre de cellules, et forme avec elles un archégone* assez voisin de celui des Cryptogames les plus évolués, ce qui n’existe absolument plus chez les Angiospermes.

Les grains de pollen, à structure assez complexe (ils possèdent plusieurs cellules), proviennent d’organes reproducteurs mâles facilement comparables aux fleurs simples d’Angiospermes.