Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
F

faim (suite)

En guise de conclusion

Lorsque Ford décida que son affaire avait le plus grand intérêt à ce que tous ses ouvriers deviennent propriétaires d’une auto de sa marque, il a mis en route ce qui est devenu une des plus grandes industries automobiles du monde.

Il faut enseigner cette possibilité d’investissement raisonné et raisonnable. La civilisation du xxe s. ne doit pas être celle de la consommation, où les industries excellent, par la publicité, à faire acheter ce qu’elles savent facilement fabriquer ; elle doit être celle où s’imposera la fabrication de ce qui est utile à tous.

Ainsi s’effacera la faim dans le monde, « dans une civilisation de la montée humaine universelle et de la solidarité élargie » telle que le R. P. Lebret l’a décrite et telle que toutes les plus grandes autorités du monde l’ont reconnue nécessaire. Le monde peut connaître une prospérité générale, seul élément de paix et de bonheur, au moment où tous les hommes seront des consommateurs, des clients et des fournisseurs à part entière.

E. C.-A.

➙ Agriculture / Aliment / Alimentation / Carence / Colonisation / Coopération / Développement / Nutrition.

 J. de Castro, Geografia da fome (São Paulo, 1946 ; nouv. éd., 1961 ; trad. fr. Géographie de la faim, Éd. ouvrières, 1949 ; nouv. éd., Éd. du Seuil, 1964) ; Geopolitica da fome (São Paulo, 1951 ; trad. fr. Géopolitique de la faim, Éd. ouvrières, 1952 ; nouv. éd., 1971). / L. J. Lebret, le Drame du siècle (Éd. ouvrières, 1960). / Y. Lacoste, Géographie du sous-développement (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1965). / R. Dumont et B. Rozier, Nous allons à la famine (Éd. du Seuil, 1966). / F. Luchaire, l’Aide aux pays sous-développés (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1966 ; 3e éd., 1971). / J. M. Albertini, Mécanismes du sous-développement (Éd. ouvrières, 1967). / M. Cépède et H. Gounelle, la Faim (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1967 ; 2e éd., 1970). / P. Rondière, Rendez-vous 1980 (Payot, 1968). / R. Dumont et M. Mazoyer, Développement et socialismes (Éd. du Seuil, 1969). / R. Livet, Géographie de l’alimentation (Éd. ouvrières, 1969). / M. Cépède, la Science contre la faim (P. U. F., 1970). / C. Clark, Starvation or Plenty (New York, 1970 ; trad. fr. Abondance ou famine, Stock, 1971). / J. Suret-Canale et J.-C. Mouchel, la Faim dans le monde (Éd. sociales, 1975). / A. Provent et R. de Ravignac, le Nouvel Ordre de la faim. Révolutions paysannes (Éd. du Seuil, 1977).

faisceaux hertziens (procédé de transmission par)

Procédé de transmission d’informations électriques mettant en œuvre, dans l’espace libre, des ondes radio-électriques de très courtes longueurs.


Le rayonnement des ondes électromagnétiques dans le vide ou dans l’atmosphère est étroitement conditionné par la nature et la géométrie des dispositifs rayonnants (antennes), en étroite association avec la longueur d’onde. Si on prend comme source rayonnante de référence l’antenne omnidirectionnelle ou isotropique qui, en espace libre, émet les ondes de façon rigoureusement identique dans toutes les directions, il est possible de concevoir et de réaliser des systèmes qui modulent le rayonnement dans l’espace ; on peut ainsi obtenir une concentration de l’énergie dans certaines directions.

À puissance totale émise identique, tel système rayonnant pourra envoyer dans une direction déterminée beaucoup plus d’énergie que n’en enverrait l’antenne isotropique de référence. Le gain G d’une antenne relativement à la source de référence est le rapport entre les énergies émises dans une direction déterminée respectivement par l’antenne et par la source isotropique :

S étant la surface du réflecteur, K un coefficient qui dépend de sa forme, λ la longueur d’onde. Les faisceaux hertziens visant à relier deux points par l’intermédiaire d’un faisceau d’ondes électromagnétiques, on aura le plus grand intérêt à concentrer au maximum l’énergie suivant la direction qui les joint. L’angle θ, dans lequel sont concentrés 95 p. 100 de l’énergie, est proportionnel au rapport D étant le diamètre du réflecteur. Plus la longueur d’onde λ est faible et le diamètre D grand, plus l’angle θ est petit et le gain G grand. Cependant, les conditions de propagation atmosphériques, d’une part, les contraintes mécaniques inhérentes aux ouvrages de grand volume, d’autre part, empêchent de réduire la longueur d’onde (minimum, 1,5 cm) et d’accroître les dimensions des antennes (quelques dizaines de mètres).

De l’antenne d’émission, les ondes ultra-courtes sont projetées suivant un faisceau le plus étroit possible jusqu’à l’antenne de réception, qui les collecte pour les mettre en œuvre. Entre les deux stations, deux modes fondamentaux de propagation ont été retenus.

Le premier utilise le mode dit « à visibilité directe » au sens de l’optique. Le parcours doit être non seulement libre de tout obstacle, mais largement dégagé au-dessus du relief du sol afin d’éviter les affaiblissements dus à la diffraction. Ces contraintes obligent à surélever les antennes à l’aide de tours ou de pylônes ; la longueur moyenne des parcours entre deux stations est de l’ordre de 50 km.

Le second utilise le mode de propagation dit « par réflexion » sur les couches de la troposphère à l’altitude d’environ 10 km. Les ondes électromagnétiques utilisent ainsi un miroir naturel en altitude, qui, les renvoyant au sol, permet de leur faire franchir de 100 à 300 km en un seul bond. Ces faisceaux sont souvent dénommés transhorizon.

Les puissances mises en œuvre dans l’un et l’autre mode de propagation sont évidemment très différentes, de l’ordre du watt pour les faisceaux hertziens à visibilité, de l’ordre du kilowatt pour les faisceaux hertziens transhorizon. Le dimensionnement de l’infrastructure et des équipements est, par voie de conséquence, très différent d’un type de faisceau à l’autre. Quoi qu’il en soit, l’affaiblissement de l’onde sur un parcours est considérable, de l’ordre de 108. Si on désire parcourir de grandes distances, il est indispensable d’établir des relais dont le rôle est d’assurer le relais optique, l’amplification des ondes et la sortie des informations. Une liaison complète peut comporter jusqu’à 50 relais, disposés généralement sur les points hauts du territoire.