alchimie (suite)
Quelques alchimistes
Albert le Grand,
v. l’article.
Arnaud de Villeneuve,
alchimiste et médecin catalan (Villeneuve, près de Montpellier, v. 1235 - dans un voyage de Sicile en Provence 1313). Adonné à l’astrologie, il eut des démêlés avec l’Église. Il inventa peut-être la fabrication des liqueurs spiritueuses.
Roger Bacon,
v. l’article.
Basile Valentin,
alchimiste du xve s., né en Alsace. Il étudia l’antimoine, qu’il utilisa comme médicament, et prépara l’acide chlorhydrique.
Nicolas Flamel,
écrivain juré de l’Université de Paris (Pontoise v. 1330 - Paris 1418). Comme il avait acquis une grosse fortune, ses contemporains lui attribuèrent la découverte de la pierre philosophale.
Geber (Abū Mūsā Djābir al-Sūfi),
alchimiste arabe, né à Kūfa, sur l’Euphrate, qui vivait vers l’an 800. Considéré comme leur maître par les alchimistes du Moyen Âge, il a écrit de nombreux ouvrages, pour la plupart perdus. On possède toutefois une Summa perfectionis, qui constitue le traité de chimie le plus ancien que l’on connaisse. Il semble avoir découvert l’acide sulfurique et l’acide nitrique ; il a décrit la fabrication de l’acier, la teinture du drap et du cuir, la distillation du vinaigre en vue de l’obtention d’acide acétique.
Raymond Lulle,
v. l’article.
Paracelse (Theophrastus Bombastus von Hohenheim, dit),
alchimiste et médecin (Einsiedeln, près de Zurich, v. 1493 - Salzbourg 1541). Appelé à l’université de Bâle en 1526, il critiqua avec vigueur les œuvres de Galien, d’Avicenne et de Rhazès. Il quitta Bâle en 1528 et reprit alors sa vie de médecin nomade. Père de la médecine hermétique, il a ouvert la voie à la thérapeutique chimique.
Jan Baptist Van Helmont,
médecin et alchimiste flamand (Bruxelles 1577 - id. 1644). Il réduisait les quatre éléments des Anciens à deux seulement : l’air et l’eau. Vers 1640, il obtint le gaz carbonique. Il distingua des gaz différents de l’air et imagina ce terme de « gaz », tiré du mot chaos.
Zosime le Panopolitain,
savant grec, né à Panopolis, en Égypte, sans doute au iiie s. Il est l’auteur d’ouvrages d’alchimie, dont il existe des manuscrits à la Bibliothèque nationale de Paris.
W. Ganzenmuller, Die Alchemie im Mittelalter (Paderborn, 1937 ; trad. fr. l’Alchimie au Moyen Âge, Aubier, 1940). / C. J. Jung, Psychologie und Alchemie (Zurich, 1944). / A. Savoret, Qu’est-ce que l’alchimie ? (Heugel, 1947). / S. Hutin, l’Alchimie (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1951 ; 4e éd., 1971). / J. Read, Through Alchemy to Chemistry (Londres, 1957 ; trad. fr. De l’alchimie à la chimie, Fayard, 1959). / E. Canseliet, Alchimie (Pauvert, 1964). / L. Gérardin, l’Alchimie (Denoël, 1972).