Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
C

canalisation (suite)

Canalisations de chauffage


Chauffage central

Les fluides chauffants sont soit l’eau chaude normale, soit l’eau surchauffée, ou encore la vapeur à haute pression ou à basse pression. On emploie, pour les fortes pressions, des tubes d’acier étirés à chaud sans soudure et, pour les basses pressions, des tubes fabriqués par enroulement d’une feuille plane dont on soude les bords. Les assemblages de deux tronçons s’effectuent par soudage pour les tubes de plus de 5 cm de diamètre et par des manchons filetés pour les diamètres inférieurs. On évite les déperditions de chaleur dans les sous-sols et les locaux non chauffés en calorifugeant les canalisations avec de la laine de verre, de la laine minérale, du mortier alvéolaire, etc.


Chauffage à air chaud

Les matériaux employés dans ce cas sont identiques à ceux auxquels on fait appel pour le conditionnement de l’air : acier galvanisé ou, à défaut, acier noir protégé par peinture ; on utilise également l’aluminium, les alliages légers tels que le Duralumin, le cuivre, l’amiante-ciment et le chlorure de polyvinyle, mais il faut proscrire le polythène, qui est très inflammable. L’amiante-ciment a l’avantage d’être isolant et d’éviter les déperditions de chaleur.

M. D.


Canalisations électriques

Les canalisations électriques sont constituées par des câbles ou des conducteurs, isolés ou non, destinés au transport de l’énergie électrique.


Pose des canalisations de transport d’énergie

Deux cas sont à considérer.

Canalisations souterraines. Trois modes principaux de pose sont utilisés :
— à même le sol, le long d’une route par exemple, en tranchée, dans laquelle les câbles, placés sur un lit de sable d’environ 0,20 m en serpentant pour conserver la possibilité de suivre un mouvement de terrain, sont ensuite recouverts de sable ou de terre tamisée, le tout étant protégé par un grillage placé à 0,80 m du sol à titre d’avertisseur avant le recomblement ;
— en caniveaux, installés en tranchée ou en surface, le long d’une voie ferrée par exemple, et exécutés à la demande en béton armé ou en brique pour recevoir soit plusieurs câbles, soit trois câbles unipolaires qui doivent être placés au sommet d’un triangle équilatéral ;
— en galerie, utilisée surtout dans les grandes villes, avec pose des câbles sur des tablettes spéciales généralement préfabriquées.

Dans les villes, les câbles téléphoniques sont posés en terre, dans des tubes reliant des chambres de tirage. Ces tubes peuvent être en matière plastique genre « afcodur » ou constitués par des blocs de béton vibré.

Lignes aériennes. Celles-ci sont montées sur des supports en bois, en béton ou en acier comportant à leur partie supérieure l’armement, c’est-à-dire les supports et les isolateurs, approprié au nombre de conducteurs et à la tension qui existe entre chacun d’eux. Les distances les plus courantes entre supports, appelées portées, varient avec la tension, la situation topographique de la ligne, etc., de 30 m à 400 m environ et même davantage. Pour chaque type de lignes, il existe une portée économique.


Pose des canalisations d’équipement basse tension

De nombreux modes de pose sont utilisés, chacun dans des catégories de locaux déterminés tels que :
— locaux secs sans risques spéciaux, dans lesquels les canalisations sont exécutées en conducteurs isolés posés sous moulures ou plinthes creuses ;
— locaux temporairement humides ;
— locaux humides, poussiéreux, corrosifs, présentant un risque d’explosion ou d’incendie, etc.

Les limites d’emploi des canalisations utilisées dans les locaux à usage de bureaux ou d’habitation sont très nettement définies. C’est ainsi que les conduits isolants sont obligatoires dans les locaux humides, et que les conduits isolants étanches doivent être utilisés dans les locaux poussiéreux ou corrosifs.

P. M. et E. D.

➙ Câble.

 P. Koch, l’Assainissement des agglomérations (Eyrolles, 1937 ; 3 vol.). / G. Martignac, le Monteur des lignes électriques (Eyrolles, 1950). / A. Dalmasso, les Canalisations électriques aériennes (Eyrolles, 1951). / A. Missenard, Cours supérieur de chauffage, ventilation et conditionnement d’air (Eyrolles, 1957-1964 ; 4 vol.).

Canard

Oiseau aquatique aux pattes palmées et au bec spatulé, de l’ordre des Ansériformes.



Généralités

Les Canards (Ansériformes), représentés par 186 espèces et sous-espèces réparties sur les cinq continents, sont des Oiseaux adaptés à la vie aquatique : pattes palmées, plumage imperméable grâce à la structure des plumes, enduites de surcroît d’un corps gras sécrété par la glande uropygienne. À part les Eiders et les Macreuses, inféodés aux eaux marines, la majorité des autres Canards exploite les eaux continentales. Certaines espèces (Tadornes, Canards de surface, « Oies » et Canards percheurs, Érismatures) nagent seulement à la surface de l’eau par un mouvement alterné des pattes ; les autres (Eiders, Fuligules, Macreuses, Garrots et Harles) sont adaptées à la plongée, au cours de laquelle les pattes sont en général mues ensemble, avec accompagnement de battements d’ailes chez les Macreuses. La profondeur maximale est de 50 m (Hareldes), mais elle se situe communément entre 1 et 10 m. La durée de plongée est de l’ordre de 1 à 2 mn, mais peut atteindre 10 mn.

Les Canards volent avec des battements d’ailes très rapides (160 à 300 à la minute) et atteignent des vitesses de 50 à 130 km/h. La plupart sont migrateurs.


Alimentation

L’alimentation de la grande majorité des Canards se fait également sous l’eau, en particulier grâce à l’adaptation du bec, large du bout (sauf chez le Harle, où il est relativement plat), muni de fines lamelles très sensibles permettant une sélection de la nourriture, tandis que le rebord de la langue porte parfois des denticules cornés. L’acte alimentaire se fait, selon les espèces, soit à la surface de l’eau et sur le fond des marais (atteint par immersion de la tête ou basculement du corps), soit par plongée. Certaines espèces (Siffleurs) broutent aussi comme les Oies sur les prairies exondées. La nourriture prélevée est surtout animale pendant la période de reproduction. En dehors de cette époque, les Canards se nourrissant en surface ont une alimentation essentiellement végétale (graines et parties végétatives), alors que les plongeurs ont un régime à base de Mollusques et de Crustacés (Canards marins et Garrots), de Poissons (Harles), ou encore un régime mixte, animal et végétal (Fuligules). De plus, les Canards prélèvent des particules dures (cailloux, sable) pour faciliter la désintégration mécanique de leur nourriture. Occasionnellement, ils ingèrent ainsi des plombs de chasse, qui provoquent une intoxication mortelle (saturnisme).