Xenakis (Yannis) (suite)
À côté de son activité doublement créatrice de compositeur et d’architecte, Xenakis poursuit un important travail pédagogique, plusieurs mois par an, à l’université de Bloomington (États-Unis), tout en dirigeant à Paris les travaux des Équipes de mathématique et automatique musicale (E. M. A. M. U.), dont il est le fondateur, travaux qui se poursuivront désormais en étroite collaboration avec l’Institut de recherche et de coordination acoustique-musique (I. R. C. A. M.) du Centre Beaubourg.
Son œuvre rayonne maintenant dans le monde entier, du Japon à la Grande-Bretagne, des États-Unis à l’Allemagne, et la Grèce lui consacre à présent, elle aussi, des festivals. En marge de tous les groupes et de toutes les esthétiques héritées, cette œuvre représente un apport capital à la pensée musicale de cette seconde moitié de siècle.
Les œuvres principales
• orchestre : Metastasis (1954) ; Pithoprakta (1956) ; Achorripsis (1957) ; Duel pour 2 orch. (1959) ; ST/48 (1959-1962) ; Stratégie pour 2 orch. (1962) ; Terretektorh (1966) ; Polytope de Montréal (1967) ; Nomos Gamma (1967-68), Kraanerg, ballet (1969) ; Synaphai, piano et orch. (1969) ; Antikhton, ballet (1971) ; Erikhton, piano et orch. (1973) ; Noomena (1974).
• petites formations : Syrmos, 18 cordes (1959) ; Analogiques A et B, 9 cordes et bande (1959) ; S7/4, quatuor à cordes (1956-1962) ; ST/10 (1962) ; Amorsima-Morsima (1962) ; Atrées, 10 instr. (1958-1962) ; Eonta, piano et 5 cuivres (1964) ; Akrata, 16 vents (1964-65) ; Anaktoria, octuor (1969) ; Persephassa, 6 percussions (1969) ; Aroura, 12 cordes (1971) ; Linaia-Agon, 3 cuivres (1972) ; Eridanos, cordes et cuivres (1973).
• solistes : Herma, piano (1961) ; Nomos Alpha, violoncelle (1966) ; Mikka, violon (1973) ; Evryali, piano (1973) ; Gmeeoorh, orgue (1974).
• chœurs : Polla Ta Dhina, 20 voix d’enfants et orch. (1962) ; Nuits, 12 voix mixtes (1967) ; Cendrées, chœur et orch. (1973).
• musiques de scène : Hiketides (pour les Suppliantes d’Eschyle, 1964) ; Oresteia (1966) ; Medea (1967).
• électro-acoustique : Diamorphoses (1957) ; Concret PH (1958) ; Orient-Occident (1960) ; Bohor (1962) ; Hibiki-Hana-Ma (1969-70) ; Persépolis (1971) ; Polytope de Cluny, à Paris (1972).
H. H.
Y. Xenakis, Musiques formelles (Richard-Masse, 1963 ; nouv. éd., Formalized Music, Bloomington, Ind., 1971) ; Entretien avec Jacques Bourgeois (Boosey et Hawkes, 1970) ; Musique, architecture (Casterman, 1971). / M. Bois, Yannis Xenakis, the Man and his Music (Londres, 1967). / D. Charles, la Pensée de Xenakis (Boosey et Hawkes, 1968). / C. Rostand, Xenakis (Salabert, 1970).