Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
T

typhoïde (fièvre) (suite)

Traitement

Il repose sur l’antibiothérapie.

Les mesures hygiéno-diététiques sont importantes (régime, désinfection). La déclaration est obligatoire.

L’antibiothérapie peut utiliser le chloramphénicol ou le thiamphénicol, l’ampicilline.

La voie buccale est préférable. Les doses doivent être augmentées progressivement pour éviter des accidents. Le traitement doit être poursuivi 15 jours après l’apyrexie (retour à la température normale). Une surveillance est nécessaire pour dépister des complications (de la maladie ou du traitement). Les porteurs de germes persistants posent des problèmes difficiles.

Le traitement préventif repose sur la vaccination et l’hygiène alimentaire.

P. V.

 M. Déparis et R. Ardaillou, la Fièvre typhoïde. Étude critique d’épidémiologie appliquée (Masson, 1958).

typhus

Maladie infectieuse et épidémique due à des Rickettsies, microbes intermédiaires entre les Bactéries et les Virus et transmis par les Poux ou les Puces.


Le typhus historique (transmis par les Poux*), comme le typhus murin (transmis par les Puces*), fait partie des rickettsioses* majeures (classiquement en opposition avec les autres rickettsioses, américaines ou exotiques : fièvre pourprée des montagnes Rocheuses et sud-américaines, typhus des broussailles, fièvre Q).

Les épidémies de typhus exanthématique, meurtrières autrefois, surtout lors des guerres, ont pratiquement disparu. Mais il reste des foyers endémiques, surtout en Afrique.

Le Pou de corps est le vecteur, et l’Homme le réservoir de Virus. Actuellement, on considère que la Puce et certains animaux peuvent jouer un certain rôle. Les déjections du Pou sont infectantes, et c’est la pénétration des Rickettsies au niveau des lésions de grattage qui détermine l’infection.


Signes cliniques

L’incubation est d’une douzaine de jours. Des frissons, des douleurs rachidiennes marquent l’invasion, qui dure 48 heures.

À la phase d’état, on note un syndrome infectieux grave (température à 40 °C, pouls rapide, urines rares) ; des signes nerveux avec obnubilation et délire allant jusqu’au coma ; une éruption apparaissant au 4e ou 5e jour en une poussée d’abord maculeuse (taches rouges), puis pétéchiale (petites hémorragies dans la peau).

L’évolution était souvent mortelle (myocardite), vers le 15e jour, avant les antibiotiques. Parfois cependant était observée une crise spontanée avec sueurs, polyurie, chute thermique.

Actuellement, les antibiotiques permettent le plus souvent une guérison rapide.

Des formes graves, hémorragiques ou avec myocardite aiguë peuvent encore s’observer.

Dans certains cas, un typhus bénin peut s’observer de façon sporadique, loin de toute épidémie (maladie de Brill).

Parfois, des complications cardiaques ou vasculaires (artérite) peuvent s’observer à distance.

Des complications nerveuses sont possibles (encéphalites ou myélites).

Le diagnostic est fondé sur le sérodiagnostic de Weill Félix plus que sur l’isolement des Rickettsies.


Traitement

Le traitement curatif repose sur l’emploi des tétracyclines ou du chloramphénicol.

Le traitement préventif est fondé sur la vaccination, mais aussi sur le respect des règles d’hygiène, notamment sur la suppression des parasites.


Typhus murin

V. rickettsioses.

P. V.

 H. da Rocha Lima, Estudos sobre o tifo exantematico (São Paulo, 1966).

typographie

Procédé d’impression utilisant des formes en relief.


La typographie imprime à partir d’éléments en relief, tous à la même hauteur : caractères d’imprimerie, gravures, clichés de photogravure, clichés duplicata. Encrés par des rouleaux, ces éléments transfèrent sur le papier une mince pellicule d’encre d’épaisseur uniforme. Les valeurs de tonalités sont exprimées par les surfaces relatives des éléments imprimants.

C’est le plus ancien procédé d’impression, que Gutenberg inventa dans son ensemble, il y a plus de 500 ans (v. imprimerie). Avant lui, on utilisait couramment des bois gravés pour imprimer des images avec des textes succincts : c’était l’impression xylographique.

L’impression directe de caractères en métal a été et reste encore la caractéristique de la typographie, dont le matériel et les techniques n’ont évolué que lentement pendant trois siècles, et plus rapidement au cours du xixe s., jalonné par les progrès successifs de l’invention de la presse mécanique, de la clicherie, de la presse rotative, de la photogravure. La typographie, à peu près le seul procédé d’impression de textes jusque vers 1900, se trouve de plus en plus concurrencée par l’offset*, et dans une moindre mesure par l’héliogravure*. Elle reste cependant le mieux connu des procédés et le plus souple d’emploi. La grande diversité de ses presses à imprimer et surtout la grande diversité de ses formes d’impression permettent une adaptation à tous les genres de travaux, depuis les cartes commerciales jusqu’aux revues de luxe ou aux quotidiens.


Impression en typographie

La presse de Gutenberg était constituée par un plateau horizontal en bois sur lequel était posée la forme d’impression, assemblage de caractères. On plaçait le papier par-dessus et la pression était donnée par un autre plateau, ou platine, qu’une vis en bois faisait descendre. Ce type de pression plan contre plan se retrouve de nos jours dans les presses à platine, de petit format. Au début du xixe s. sont apparues les premières presses à cylindre, où la pression est donnée par un cylindre qui entraîne le papier et sous lequel se déplace la forme d’impression plane. Les presses à cylindre ont eu de nombreuses variantes mécaniques, et sont largement utilisées aujourd’hui. Les rotatives, où la forme d’impression est elle-même fixée sur un cylindre, offrent l’avantage d’une plus grande rapidité. Les rotatives à journal, qui impriment sur du papier en bobines, ont été depuis un siècle l’objet de perfectionnements constants. Les rotatives à feuilles essaient depuis les années 1950 de concurrencer les machines offset.