Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
T

tropicales (cultures) (suite)

Des modalités précises de plantation et l’application sur le cœur de la rosette de produits à action hormonale permettent d’obtenir une production groupée. Entre le traitement et la récolte, on compte de 5 à 7,5 mois. Avant la récolte, les fruits doivent être protégés des coups de soleil. Puis la récolte est faite d’après des critères de maturité, en fonction de la destination des fruits : exportation en frais ou en conserve.

Maladies : nombreuses maladies bactériennes, pourritures (Phytophthora, Thielaviopsis paradoxa et fusarium).

Ennemis : action des Cochenilles (wilt), des Thrips, des Symphilides et des Nématodes.

Rendement mondial : de 25 à 35 t de fruits frais par hectare.

Production mondiale (en 1975) : 4,846 Mt (Afrique, 0,727 ; Amérique du Nord et centrale, 1,231 Mt ; Asie, 1,856).

Utilisation : consommation en frais et exportation (fruits de 1,3 kg, mis en caisses, puis au froid [24 heures après la récolte au maximum] à 7 à 8 °C) ; pour la conserverie, on utilise un cylindre du fruit débité en tranches, en demi-tranches ou en fragments. La pulpe de premier grattage donne la compote, celle de second grattage, la première tranche et le cœur fournissant le jus ; extrémités et déchets donnent le deuxième jus, destiné à la fabrication de sirop (pour tranches), d’alcool, etc.


Manguier

(Mangifera indica, famille des Anacardiacées.)

C’est une espèce des régions tropicales à saison sèche marquée ; les variétés greffées peuvent fournir de 50 à 200 kg de fruits par pied.

Production mondiale (en 1975) : 12,1 Mt (essentiellement d’Asie).


Avocatier

(Persea gratissima, famille des Lauracées.)

Originaire d’Amérique, il possède trois races : mexicaine, guatémaltèque et antillaise, avec de nombreuses variétés. Cette culture des régions tropicales (1 200 mm de pluies) fournit de 70 à 90 kg de fruits par arbre.

Production mondiale (en 1975) : 1,030 Mt (presque totalement d’Amérique).


Anacardier

(Anacardium occidentale, famille des Anacardiacées.)

Originaire du Brésil, à large adaptabilité pluviométrique (de 500 à 4 000 mm), il fait l’objet de plantations importantes, fournissant à plein rendement de 1,5 à 2 t de noix de cajou et de 15 à 20 t de pommes de cajou par hectare.

Production mondiale (en 1975) : 0,653 Mt de noix (l’Afrique et l’Asie sont à part égale).

Utilisation : pomme de cajou (faux fruit), comestible fraîche et utilisée pour la fabrication de jus de fruit ; noix de cajou, dont l’amande est comestible et de la coque de laquelle on extrait un baume.


Goyavier

Parmi plusieurs espèces fruitières de Psidium (famille des Myrtacées), le Goyavier (Psidium guayava), cultivé dans les régions tropicales et subtropicales, fournit des fruits consommés en frais riches en vitamine C.


Litchi (Nephelium litchi) et Ramboutan (N. lappaceum)

De la famille des Sapindacées, ces espèces d’Extrême-Orient fournissent d’excellents fruits consommés en frais ou en conserve.


Mangoustanier (Garcinia mangostana) et Durian (Durio zibethinus)

Ils sont spécifiques de l’Extrême-Orient tropical.


Papayer (Carica papaya)

Cette espèce est répandue dans toutes les régions tropicales, où le fruit est apprécié pour sa saveur et ses propriétés digestives (papaïne).


Palmier dattier

(Phœnix dactylifera, famille des Palmacées.)

Cette espèce, originaire d’Afrique, comporte trois types, qui se distinguent selon la teneur en eau de leur fruit : dattes molles, dattes demi-molles, les plus appréciées pour l’exportation (Deglet nour d’Algérie), dattes sèches, farineuses et riches en sucre, consommées localement (Amerseghi de Mauritanie, Degla beida d’Algérie).

Les conditions écologiques optimales sont une température, après période fraîche, de 20 °C en Afrique du Nord ou de 24 à 25 °C au Sahara lors de la floraison, de 26 à 28 °C à maturation ; 1 m3 d’eau par pied et par semaine, soit 1 000 mm par an, est nécessaire ; une faible humidité relative suffit pendant la fructification (de 120 à 200 jours). Le sol doit être sableux, perméable, à nappe phréatique à 3 m.

Le Dattier est généralement cultivé en association avec d’autres cultures : céréales, plantes fourragères et cultures maraîchères. La multiplication se fait par rejets de 5 ou 6 ans prélevés sur des pieds femelles de bonne production, mélangés à 2 p. 100 de rejets de pieds mâles (pour la pollinisation). Dans l’impossibilité de disposer de rejets, on peut multiplier le Dattier par semis en pépinière, pour une mise en place de plants de 6 ou 7 ans. L’arrosage de la palmeraie est toujours nécessaire pendant les premières années, mais doit continuer en outre lorsque la nappe phréatique est trop profonde. L’entretien se fait par l’enlèvement des feuilles âgées et des gourmands ainsi que par la suppression des inflorescences des quatre premières années.

Lors de la floraison (de décembre à mars), les épis femelles doivent être pollinisés aux heures chaudes de la journée.

La production est normale à partir de la dixième année après plantation. Le rendement est de 25-30 kg par pied et jusqu’à 50 kg en culture industrielle.

Maladies : bayoud (fusariose), nécrose du cœur, pourriture des inflorescences.

Parasites : Acariens, Termites et Cochenilles.

Production mondiale (en 1975) : 2,22 Mt (Asie de l’Ouest, 1,27 ; Afrique, 0,91).

Les dattes sont soit autoconsommées directement ou sous forme de pâte de dattes, soit exportées après mise en boîte.


Les plantes saccharifères

Dans les régions tropicales, le sucre* n’est pratiquement extrait que de deux plantes : la Canne à sucre, de très loin la plus importante, et les Palmiers à sucre.


Canne à sucre

(Saccharum officinarum, famille des Graminacées.)

Originaire de l’Asie méridionale, cette espèce est, pour lui conférer diverses qualités de rusticité, de résistance à certaines maladies, d’adaptabilité, etc., hybridée avec d’autres espèces du genre Saccharum ; elle comporte de très nombreuses variétés, répondant d’une part aux conditions très diverses de la culture et d’autre part aux exigences de l’industrie sucrière (richesse en saccharose notamment). C’est de la tige de la Canne qu’est extrait le sucre.