Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
P

psaume protestant (suite)

Chronologie des principaux recueils

1539

Strasbourg : Aulcuns Pseaulmes et cantiques mys en chant (psautier en vers français, à une voix).

1542

Genève : la Forme des prières et chants ecclésiastiques (psaumes à une voix, influence strasbourgeoise).

1542

Strasbourg : la Manière de faire prières... ensemble. Psaumes et cantiques.

1545

Strasbourg : la Forme des prières et chants ecclésiastiques.

1546

Paris : Livre premier contenant 31 pseaulmes ; Livre second contenant 17 pseaulmes mis en musique à 4 parties (A. de Mornable).

1547

Lyon : Cinquante Psaumes de David (4 parties « à voix de contrepoint égal consonante au verbe », Loys Bourgeois).

1551

Genève : Octante-Trois Psaumes (49 de Clément Marot, 34 de Théodore de Bèze).

1553

Strasbourg : Pseaulmes de David par C. Marot avec plusieurs cantiques.

1554

Lyon : Quatre-Vingt-Trois Psaumes de David... (4 parties, Loys Bourgeois).

1555

Lyon : les 150 Pseaulmes traduits par C. Marot, J. Poitevin, M. Scève (mis en musique par Philibert Jambe de Fer).

1555

Paris : Cinquante Psalmes de David (4 parties, Pierre Certon).

1556

Genève : Psaumes de David (83 et 7).

1556

Paris : Cinquante Psaumes de David.

1559

Lyon : Psalmodie de 41 psaumes (« enharmonisés » par Philibert Jambe de Fer).

1562

Genève : Psaumes de David (150).

1564

Paris : Psaumes de David (83) [4 parties, Claude Goudimel].

1565

Genève : Psaumes mis en rime avec le chant de l’église de Lausanne.

1565

Genève : Psaumes de David mis en musique à 4 parties (Claude Goudimel).

1580

Genève : 150 Psaumes de David (Claude Goudimel).

1583

Genève : 150 Psaumes de David (4, 5, 6, 7, 8 parties, Paschal de L’Estocart).

1598

La Rochelle : Dodécacorde contenant 12 psaumes de David (2 à 7 voix, Claude Le Jeune).

1602-1610

Paris : Premier Livre (psaumes I-L)

Second Livre (psaumes LI-C)

Troisième Livre (psaumes CI-CL)

[Claude Le Jeune ; publiés par Cécile Le Jeune].

1606

Paris : Psaumes en vers mesurés à l’antique (de 2 à 8 parties, textes de Jean Antoine de Baïf et de Théodore Agrippa d’Aubigné ; musique de Claude Le Jeune).

1627

Genève : les Psaumes de David (4-5 parties, note contre note, Claude Le Jeune).

Psocoptères ou Psoques

Ordre d’Insectes hétérométaboles, de petite taille, à appareil buccal broyeur, vivant sur les arbres, sous les pierres et parfois dans les maisons.


On connaît environ un millier d’espèces de Psocoptères, surtout répandues dans les régions chaudes du globe : la faune française en compte soixante-dix. En raison de l’exiguïté de leurs dimensions — ils dépassent rarement 6 mm de longueur en Europe —, de la fragilité de leurs téguments autant que de leur habitat et de leur comportement, ces Insectes sont d’observation malaisée ; pourtant, certaines espèces sont très communes. Sous les climats tempérés, on les rencontre en été.

Beaucoup de Psoques vivent sur l’écorce ou sous les feuilles des arbres et des arbustes. Certains s’inféodent plus ou moins étroitement à une plante : Cæcilius Burmeisteri ne se rencontre que sur les Conifères ; Amphigerontia contaminata vit surtout sur les Platanes ; Psocus longicornis est commun en automne sur les Chênes. D’autres espèces, comme Psocus bipunctatus, se rencontrent sous les pierres. On en a également signalé dans les grottes. Dans les habitations, on peut trouver, parfois en grande quantité, Liposcelis divinatorius (« Pou des livres » ou « Pou de bois ») et Atropos pulsatorium, dont la femelle émet une sorte de craquement par l’abdomen ; ils commettent quelques dégâts sur les papiers, les livres, les herbiers, les collections d’Insectes et même sur les denrées entreposées.

La tête des Psocoptères porte deux antennes fines et multiarticulées, deux yeux bien développés et des pièces buccales broyeuses ; ces Insectes se nourrissent de Lichens, de Moisissures, d’Algues microscopiques trouvées sur les arbres et, pour les formes domestiques, de débris organiques variés. Le thorax montre en général deux paires d’ailes membraneuses à nervation simple, rabattues en toit au repos ; sur la face dorsale, le second segment thoracique montre une gibbosité caractéristique, bien visible de profil. Les Psoques volent peu ; quand ils sont inquiétés, ils s’enfuient rapidement à la course. D’ailleurs, un certain nombre d’espèces sont aptères (Liposcelis, Atropos) ; chez d’autres, seules les femelles ont des ailes réduites ou nulles. Chez Psyllipsocus Ramburi, on a pu montrer un curieux effet de groupe : élevées isolément ou par deux ou trois, les larves donnent des adultes aptères ; mais, si les groupes comptent au moins quatre individus dans un espace suffisamment restreint, tous les adultes sont macroptères. L’abdomen est formé de neuf segments.

Plusieurs cas de parthénogenèse ont été signalés chez les Psoques, par exemple chez Psyllicpsocus Ramburi, Cæcillus flavidus, où les mâles sont rares. Les œufs sont pondus souvent groupés, dans les fissures des écorces ou sous les feuilles ; en général, la femelle les protège d’une toile de soie ou d’un enduit fait de particules diverses (fragments d’écorce, grains de sable). À l’éclosion, le jeune ressemble à l’adulte, sans les ailes, et vit de la même manière ; il passe habituellement par six stades larvaires avant d’atteindre l’état imaginal.

Les Psocoptères sont parmi les plus anciens Insectes connus, puisqu’on en a trouvé des restes dans les couches permiennes du Kansas et de Russie ; d’autres ont été décrits dans le Jurassique ; l’ambre oligocène de la Baltique a livré des Psoques comparables aux formes actuelles.

La classification admise maintenant chez les Insectes réunit les Psocoptères (ou Copéognathes), les Mallophages et les Anoploures (Poux) dans le super-ordre des Psocoptéroïdes.

M. D.

 A. Badonnel, Psocoptères (Lechevalier, 1943).