Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
P

placage (suite)

• Tranchage
Dans le cas du tranchage horizontal, la machine comporte une table horizontale sur laquelle le bois est solidement fixé. Le couteau et la barre de pression sont fixés sur un chariot mobile. Au cours de l’opération, deux mouvements interviennent : un mouvement horizontal de va-et-vient du chariot et un mouvement vertical ascensionnel de la table qui se déclenche dans l’intervalle de deux coupes successives et dont la valeur correspond à l’épaisseur du placage.
Dans le cas du tranchage vertical, les outils sont fixes et c’est la table, alors verticale, qui subit le mouvement de va-et-vient.
Les diverses trancheuses se différencient d’après le principe de l’entraînement du chariot : par crémaillères, par piston hydraulique ou par bielles. Avec une possibilité de 30 coupes par minute la production est de 7 000 à 8 000 feuilles pour 8 heures avec une équipe de 2 hommes.

• Déroulage
La grume est tenue par ses extrémités et est animée d’un mouvement de rotation. Le couteau (ainsi que la barre de pression) monté sur un porte-outil est parallèle à l’axe de la grume et l’attaque par la périphérie. Il en détache un énorme copeau continu qui a pour largeur la longueur de la grume et qui se déroule au fur et à mesure de l’opération, en même temps que s’effectue l’avance automatique du porte-outil correspondant à l’épaisseur du placage. Au départ, on réalise une « mise au rond » de la grume donnant des bandes de placage ; quand elle est terminée, on obtient un ruban continu de plusieurs centaines de mètres de longueur. Le déroulage se réalise à une vitesse de 60 à 150 m/mn, et, lorsque le couteau arrive à proximité des griffes, il s’arrête automatiquement.


Séchage

Les placages fins tranchés doivent être séchés rapidement pour éviter toute altération de teinte. Très humides, ils sont amenés en moyenne à une humidité finale de 15 p. 100 ; à cet effet, on utilise soit le séchage à l’air, soit le séchage artificiel. Pour des placages destinés à la fabrication du contre-plaqué, on utilise uniquement le séchage artificiel, d’une part pour réaliser rapidement cette opération, d’autre part pour les amener à un degré d’humidité final de 5 à 6 p. 100 que nécessitent les colles utilisées.

• Séchage à l’air
La méthode traditionnelle consiste à exposer les placages tranchés, par paquets de trois ou quatre sur des baguettes ou sur des claies, à un courant d’air naturel dans des bâtiments fermés où deux faces opposées sont constituées par des parois à claire-voie obturées par des volets d’aération mobiles et peints en noir pour absorber les rayons calorifiques. Le temps de séchage, suivant les saisons, peut varier de 1 ou 2 jours l’été à 6 à 8 jours l’hiver. C’est une opération qui demande un emplacement considérable et sollicite beaucoup de main-d’œuvre.

• Séchage artificiel
Tous les placages tranchés ou déroulés peuvent être séchés rapidement dans des séchoirs à air chaud. Les températures utilisées varient suivant les cas. Pour certains placages tranchés d’essences précieuses, on utilise des températures inférieures à 100 °C, mais dans la majorité des cas, et particulièrement pour la fabrication du contre-plaqué, les températures actuellement adoptées sont de l’ordre de 160 à 170 °C. Le type de séchoir le plus répandu est le séchoir-tunnel, dans lequel les placages circulent en sens inverse de l’air. Les plus modernes sont des séchoirs à tuyères, où l’air est projeté, à des vitesses élevées, perpendiculairement sur les deux faces des placages. Ceux-ci circulent par l’intermédiaire soit de tapis métalliques grillagés (placages minces), soit de rouleaux. La durée de séchage est variable suivant l’épaisseur du placage et la température utilisée. D’autres types de séchoirs sont employés, particulièrement pour les placages fins, le séchoir à tambours perforés par exemple, composé de cylindres perforés rotatifs sur lesquels sont collés les placages par une aspiration d’air chaud.


Massicotage et stockage

Après séchage, les placages tranchés sont massicotés par paquets de 30 à 60 feuilles afin de dresser les rives ainsi que les extrémités et d’achever la purge d’aubier. Les placages sont ensuite empilés comme des plots en quartelles reconstituées, dont chacune est accompagnée d’une fiche indiquant l’essence et le cube. On réalise ensuite des piles de quartelles que l’on protège de la poussière et de l’action du soleil ; les placages les plus fragiles sont conservés à l’abri de la lumière.

A. V.

➙ Amélioration des bois / Bois / Étuvage / Séchage des bois massifs.

 E. V. Knight et M. Wulpi, Veneers and Plywood (Londres, 1930). / A. D. Wood, Plywoods of the World (Londres, 1963). / Les Défauts du placage déroulé et les moyens d’y remédier (Centre technique du bois, 1965). / J. Fondronnier et J. Guillerm, Guide pratique de la dérouleuse. Vérifications et réglages (Centre technique du bois, 1967).

placenta

Organe d’échanges entre la mère et le fœtus.


Le placenta constitue avec les membranes ovulaires et le liquide amniotique les annexes du fœtus.

Dans l’espèce humaine le placenta est de type hémochorial, c’est-à-dire que les villosités placentaires « trempent » directement dans les lacunes du sang maternel, ce qui réalise un contact intime entre les éléments fœtaux et les éléments maternels, sans toutefois que les éléments figurés du sang (globules) soient mélangés.


Anatomie

Le placenta à terme se présente comme une masse charnue discoïdale, de 16 à 20 cm de diamètre, de 2 à 3 cm d’épaisseur au centre, et de 4 à 6 mm sur ses bords. Il pèse environ 500 g, ce qui représente normalement un sixième du poids de l’enfant. Il possède une face fœtale lisse et luisante, tapissée de l’amnios, sous lequel courent des vaisseaux. Le cordon ombilical s’y insère en son centre. La face maternelle, de couleur rouge, présente des cotylédons polygonaux, séparés par des sillons ; c’est la face qui s’insère dans l’utérus. Cette insertion se fait normalement au fond de l’utérus gravide, sur ses faces antérieure ou postérieure.

Microscopiquement, on distingue, en allant de la cavité amniotique vers la paroi de l’utérus, une plaque choriale, la chambre intervilleuse, dans laquelle baignent les villosités et où circule le sang, et une plaque basale, adhérant à l’utérus.