Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
O

ouvrière (question) (suite)

Les lois sociales en France de 1890 à 1975

8 juillet 1890

loi sur la protection des ouvriers mineurs

2 novembre 1892

loi fixant la durée du travail pour les femmes et pour les enfants

9 décembre 1900

loi sur le travail des employées de commerce

1er avril 1901

loi sur les associations

13 juillet 1906

loi instituant le repos hebdomadaire

5 avril 1910

loi sur les retraites ouvrières et paysannes

17 juin 1913

loi sur le repos des femmes enceintes et sur la prime d’allaitement maternel

21 mars 1914

décret établissant la liste des travaux dangereux et insalubres pour les femmes et les enfants

23 avril 1919

loi établissant la journée de huit heures

25 juillet 1919

loi Astier organisant l’enseignement technique

26 avril 1924

loi sur l’emploi des mutilés

2 février 1925

loi créant les offices départementaux de placement

5 avril 1928

loi créatrice des assurances sociales

13 juillet 1928

loi Loucheur tendant à faciliter l’édification d’habitations à loyers modérés

11 mars 1932

loi sur les allocations familiales

28 et 30 octobre 1935

décrets qui rendent obligatoires les assurances sociales

20 juin 1936

loi sur les congés payés annuels

21 juin 1936

loi instituant la semaine de 40 heures

24 juin 1936

loi sur les conventions collectives

22 février 1945

ordonnance instituant les comités d’entreprise

16 avril 1946

loi réorganisant l’institution des délégués du personnel

11 février 1950

loi sur les conventions collectives du travail, instituant un salaire minimum interprofessionnel garanti (S. M. I. G.)

27 novembre 1952

décret déterminant les conditions d’organisation et de fonctionnement des services médicaux du travail

27 mars 1956

loi reconnaissant trois semaines de congés payés aux travailleurs

23 juillet 1957

loi accordant des congés non rémunérés aux travailleurs en vue de participer à des sessions d’éducation ouvrière ou de formation syndicale

29 décembre 1959

loi tendant à favoriser la formation économique et sociale des travailleurs appelés à exercer des responsabilités syndicales

31 juillet 1963

loi réglementant le droit de grève dans les services publics

1965

accords entre le C. N. P. F. et les syndicats pour la généralisation des quatre semaines de congés payés

3 décembre 1966

loi instituant le congé formation

13 juillet 1967

création de l’Agence nationale pour l’emploi

17 août 1967

ordonnances sur l’intéressement

25-27 mai 1968

négociations et accords de Grenelle : augmentation des salaires, relèvement du S. M. I. G.

27 décembre 1968

loi relative à l’exercice du droit syndical dans les entreprises

31 décembre 1968

loi sur la rémunération des stagiaires de la formation professionnelle

16 mai 1969

loi sur les quatre semaines de congés payés

1969-70

mise à l’étude du principe de mensualisation pour les salariés

2 janvier 1970

loi sur les conventions collectives du travail, instituant un salaire minimum interprofessionnel garanti (S. M. I. G.)

9 juillet 1970

accord intervenu entre le patronat et le salariat sur la formation et le perfectionnement professionnels

16 juillet 1971

loi instituant la formation professionnelle permanente

27 mars 1972

accord national interprofessionnel garantissant des ressources aux chômeurs de plus de 60 ans

22 décembre 1972

loi assurant le principe de l’égalité des salaires des hommes et des femmes

13 juillet 1973

loi sur la réforme du droit de licenciement

3 janvier 1975

loi sur les licenciements pour cause économique

Ouzbékistan ou Ouzbékie

En russe Ouzbekskaïa S. S. R., république fédérée de l’U. R. S. S. ; 449 600 km2 ; 13 695 000 hab. Capit. Tachkent*.


C’est l’une des quatre républiques de l’Asie centrale ou Asie moyenne soviétique. Créée en 1924, la république s’étend sous la forme d’un quadrilatère depuis l’ouest de la mer d’Aral jusqu’au piémont et aux vallées intérieures des chaînes et massifs d’Asie centrale. Elle comprend donc différents milieux naturels.

La partie orientale du plateau pierreux et sec d’Oust-Ourt (Oustiourt) est désertique et peu peuplée. Dans le delta complexe de l’Amou-Daria (à partir de Noukous), les sols toujours humides entretiennent une végétation luxuriante de plantes aquatiques, d’arbustes et de lianes formant un paysage sauvage dont une partie est mise en valeur après défrichement, assèchement et irrigation. La partie de la « plaine du Turkestan » est une vaste étendue d’alluvions sableuse sèche colmatant progressivement la côte sud-occidentale de la mer d’Aral. Le désert de Kyzylkoum (« les Sables rouges ») s’étend au nord. La république englobe encore la vallée du Zeravchan, de Samarkand à Boukhara (partiellement irriguée, formant un chapelet de petites oasis) ; les collines, terrasses, cônes de déjection et glacis formant le piémont de Termez (sur l’Amou-Daria), jusqu’au cours supérieur du Syr-Daria au nord ; l’oasis de Tachkent, de loin la plus étendue, la mieux irriguée, la plus peuplée, concentrant une grande partie de la population de la république ; la majeure partie du bassin de la Fergana, parcourue par les affluents montagnards du cours supérieur du Syr-Daria, dont les eaux, captées dans un tronc circulaire, irriguent vergers, vignobles et jardins, formant l’une des plus belles régions d’Asie centrale.

La majeure partie de la population se compose d’Ouzbeks, agriculteurs sédentaires, dont le pourcentage déjà largement majoritaire s’est accru entre les deux recensements de 1959 et 1970, comme le montre le tableau suivant (pourcentages) :


L’Ouzbékistan est une des républiques soviétiques dont le rythme de croissance démographique est le plus rapide. Il passe de 6 600 000 habitants en 1940 à 8 361 000 en 1959, à près de 12 millions en 1970, soit une croissance de plus de 45 p. 100 entre les deux derniers recensements. Un peu plus du tiers de la population vit dans les villes. Tachkent est la quatrième ville de l’U. R. S. S. Cinq autres villes-oasis, centres d’irrigation et de riches cultures, dépassent 100 000 habitants : Boukhara (112 000), célèbre par ses tapis ; Samarkand (267 000) ; Namangan (175 000) ; Kokand (133 000) ; Fergana (111 000). L’accroissement rapide de la population est dû en partie à l’immigration de cadres slaves ou de populations descendues des montagnes, mais surtout à l’excédent naturel, dont les taux se sont accrus en 30 ans : ils passent de 20,4 p. 1 000 en 1940 (avec une natalité de 33,6 p. 1 000) à 29,1 p. 1 000 en 1968 (avec une natalité, encore plus élevée, de 35 p. 1 000).