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Grèce antique

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Olympie, l'Héraïon
Olympie, l'Héraïon

Résumé du dossier

Vers 1600 av. J.-C., les Hellènes s’installent dans ce qui deviendra la Grèce et dominent les populations primitives (Crétois et Égéens). Ainsi naît la civilisation mycénienne développée par ces premiers grecs (dits encore « Achéens »). Au xiie s. av. J.-C., les envahisseurs doriens détruisent les cités achéennes et fondent de nouvelles cités sur les rives de l’Asie Mineure. À partir ve s., si la Grèce ne forme jamais un État unifié, elle est constituée de centaines de cités, que dominent Athènes, Sparte et Thèbes. Rivales, celles-ci s’unissent contre les Perses (guerres médiques), qu’elles battent à Marathon. Dans l’Athènes de Périclès s’épanouit la civilisation grecque dite « classique ». La cité fonctionne selon un modèle démocratique. Maîtresse des mers, elle dirige la Confédération de Délos. Cette période est la plus brillante de l’histoire d’Athènes : son rayonnement culturel est intense et s’exprime dans l’Acropole, les œuvres de Phidias ou les tragédies de Sophocle et d’Eschyle. La guerre du Péloponnèse oppose bientôt Athènes à Sparte, qui en sortira victorieuse. Au ive s., la Macédoine impose peu à peu son hégémonie : Alexandre le Grand renverse l’Empire perse et pousse ses conquêtes en Asie et en Afrique, modifiant fortement le monde grec. À sa mort, ses généraux se partagent son royaume. Commence alors la période dite « hellénistique », qui va se poursuivre jusqu’à la conquête romaine. La ville d’Alexandrie, en Égypte, représente le principal foyer de la civilisation hellénistique.

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arts décoratifs

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Triomphe de Tibère
Triomphe de Tibère

Résumé du dossier

Ensemble des disciplines visant à la production d’éléments propres à la décoration d’objets, d’usage pratique ou non, ayant une valeur esthétique, les arts décoratifs sont parfois aussi appelés « arts appliqués ». Rendre agréables par un travail ornemental les choses utiles a été une des premières aspirations de l’homme. Cela participe en effet de son appropriation des objets et des espaces : dès le paléolithique supérieur, il taille et grave ses outils, décore de signes, puis de peintures (art pariétal), les parois de ses grottes et construit sa hutte selon certaines mesures. Par la suite, il commence à pratiquer le tissage des étoffes, à modeler la terre (poterie) et à fondre les métaux. Depuis, l’histoire des arts décoratifs s’est déroulée au rythme du débat éternel sur les rapports que doivent entretenir le beau et l’utile, où l’on verra selon les lieux et les époques demander au décor de sublimer la fonction ou de parer la forme. Le xxe siècle apporte sa contribution à cette réflexion créant une discipline nouvelle, l’esthétique industrielle, et en donnant naissance, après la Seconde guerre mondiale, au design, qui prétend aller plus loin dans la synthèse de la fonction des qualités formelles et des procédés de fabrication des objets produits industriellement.

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grandes découvertes

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Christophe Colomb
Christophe Colomb

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Après la chute de Byzance en 1453, le commerce vers l’Orient devient très difficile en raison du blocage des voies terrestres par l’emprise turque sur le Moyen-Orient. Les marchands italiens, qui sont les principaux relais en Méditerranée des richesses d’Asie (soieries, épices et pierres précieuses) amenées par les caravanes arabes, ont de plus en plus de mal à acheminer les marchandises. Les États ibériques, qui ont achevé la Reconquista (1492, chute de Grenade) se lancent à la découverte de voies maritimes nouvelles, entraînant bientôt les autres nations européennes dans leur sillage. L’objectif économique, auquel s’ajoute une volonté d’évangéliser, va pouvoir être atteint par des inventions scientifiques et techniques (boussole, astrolabe, portulans, caravelle) facilitant la navigation au large. Les Portugais (Vasco de Gama) ouvrent la route des Indes par le contournement de l’Afrique et Christophe Colomb, pour le compte de l’Espagne, découvre le Nouveau Monde. Permettant la rencontre de civilisations qui vivaient jusque là en parallèle, les Grandes Découvertes ont aussi été accompagnées de violences et de pillages. Les explorations ont laissé place aux conquêtes et à la colonisation, qui le plus souvent a vu l’Europe imposer son pouvoir économique et politique.

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vie

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Génome humain
Génome humain

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Les êtres vivants se caractérisent par des activités spécifiques : lemétabolisme, qui consiste à puiser dans l’environnement les substances nécessaires à leur fonctionnement et à rejeter des déchets ou la reproduction, qui leur permet de se multiplier. En outre, ils se déplacent et colonisent des milieux, sont en contact avec le milieu extérieur (communication), et se maintiennent dans un état de fonctionnement relativement constant malgré les changements du milieu où ils se trouvent (adaptation). Pourtant tout ce qui bouge n’est pas vif (le feu par exemple, qui pourtant symbolise dans la mythologie la vie volée aux dieux par les hommes) et inversement, les virus isolés hors de la cellule infectée ne sont que des objets sans activité autonome ; pourtant, ils possèdent leur propre information génétique et, quand ils parasitent une cellule, ils deviennent capables de se reproduire. La cellule est l’unité de base du vivant : tous les êtres vivants sont constitués d’au moins une d’elle. Elle est le niveau fondamental d’organisation du vivant, dont la biosphère constitue le niveau ultime et le plus complexe (l’exobiologie n’ayant pas encore établi d’existence de vie au-delà de celle-ci). La vie est et a une histoire : l’évolution en est le mécanisme initié il y a 3,8 milliards d’années. La plupart du temps chaque cellule donne naissance à de nouvelles cellules dotées de caractéristiques identiques, mais parfois, au niveau des individus et des espèces, se produisent des modifications (mutations) qui donnent lieu à des adaptations au milieu et sont à l’origine de nouvelles espèces. Les fossiles témoignent de ces évolutions. Les organismes vivants ont une durée de vie limitée. Hormis les unicellulaires, qui se reproduisent à l’identique en se divisant, ils naissent, croissent, vieillissent, connaissent une fin (mort). Entre la conception de la vie réduite à des propriétés cellulaires et celle d’un principe vital irréductible aux lois de la physique et de la chimie, on trouve autant de définitions de la vie que de façons de se positionner par rapport à elle. « La vie provient de la vie », nous dit en somme la biologie moderne, qui la conçoit comme une continuité d’interactions assurée par les cellules, les organes et les tissus.

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totalitarisme

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Benito Mussolini
Benito Mussolini

Résumé du dossier

La première apparition politique de la formule « État total » date vraisemblablement d'un discours prononcé par Mussolini en 1925 et sa conception est élaborée par le philosophe italien du régime Giovanni Gentile. À l'idée de stato totalitario succèdent, dans les années 1930, les théories du juriste Carl Joachim Schmitt en Allemagne, qui emploie l'expression der totale Staat, et développe le concept repris par Hitler dès 1933. Pour les deux régimes, l'État est tout-puissant et investit la société dans son entier, encadrant tous les secteurs de son activité.

Le concept de totalitarisme prend corps lors de la guerre froide, pour dénoncer ainsi autant le régime de Staline que ceux de Mussolini et de Hitler. C'est dans ce contexte que les théories d'Hannah Arendt et de Carl Joachim Friedrich, au milieu des années 1950, vont être particulièrement décriées. L'ouvrage d'Hannah Arendt,les Origines du totalitarisme (1951), installe le concept de totalitarisme, analysé en une comparaison singulière des régimes hitlérien et stalinien, dans un débat théorique et idéologique qui se poursuit encore. Nombre d'historiens et de politologues refusent de l'utiliser pour interpréter le nazisme, car il ne rendrait pas compte des dynamiques socio-économiques du régime, foncièrement différentes du stalinisme. On invoque également le fait que l'extermination d'un peuple au nom du racisme ne peut en aucun cas être comparé au projet stalinien. Par ailleurs, on s'interroge sur son applicabilité à d'autres régimes, à celui de la Chine sous Mao notamment.

Malgré leurs divergences, les analyses concourent à définir un modèle d'État totalitaire : l'imposition d'une idéologie officielle érigée en dogme, un parti unique de masse s'appropriant l'État, un contrôle policier terroriste, le monopole des moyens de communication, une planification centrale de l'économie et la désignation arbitraire d'ennemis « objectifs » (les Juifs pour le nazisme, les bourgeois puis les traîtres du régime pour le stalinisme). Le système totalitaire tend à réaliser l'unité parfaite de la société selon une idéologie qui s'impose comme une loi naturelle (la supériorité de la race aryenne ou le rôle historiquement révolutionnaire du prolétariat menant à un idéal de société).

Selon H. Arendt, le totalitarisme diffère des régimes despotiques ou tyranniques en ce qu'il ne se soumet ni à une force supranaturelle de type religieux, ni à un pouvoir arbitraire. Il édicte ses propres lois et les met en œuvre d'autorité. Il se distingue également de tout autre régime car il est le seul à avoir mis en pratique la destruction systématique et massive de populations ou d'individus.