Méra
(Variantes : Maera, Maira)
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de mythologie grecque et romaine ».
Chienne d'Érigoné.
Érigoné, jeune Athénienne, s'inquiétant de l'absence prolongée de son père, parvient à le retrouver, mais mort, grâce au flair de son animal. L'assassinat de son père pousse la jeune fille au suicide. Le chien Méra suit sa maîtresse dans la mort en se jetant dans un puits. Dès lors, plus personne ne tire d'eau de ce puits. Dionysos place le chien parmi les astres, sous le nom de Canicule. Pour se venger, la Canicule brûle les récoltes des Céens qui ont accordé l'hospitalité aux meurtriers de son maître. Le roi Aristée demande à son père Apollon quoi faire pour mettre fin au fléau. Consigne lui est donnée de supplier Zeus afin qu'il fasse souffler, pendant quarante jours, des vents (étésiens) capables de s'opposer à la brûlure de la Canicule.
Autre chien fidèle
La tentation est grande, de placer ici un autre exemple de la fidélité du chien pour son maître. Le roi d'Épire, Pyrrhus, un jour qu'il est en déplacement, trouve au sol le cadavre d'un homme qui a été assassiné. Près du corps se tient un chien, qui monte la garde, afin d'empêcher quiconque de faire subir à son maître des outrages supplémentaires. Depuis trois jours, à demeurer ainsi, le chien n'a pas touché à la moindre nourriture. Pyrrhus, éprouvant alors quelque pitié, ordonne à ses soldats que cet homme soit enseveli dignement ; quant au chien, il recommande qu'il soit traité avec soin et lui-même, régulièrement, le fait manger dans sa main. Et bientôt le chien ne quitte plus le bienfaiteur de son maître, et le sien propre. Peu de temps après, Pyrrhus passe en revue son régiment d'hoplites ; le chien le suit docilement et en silence, jusqu'au moment où, incapable de se retenir, il se met à aboyer en direction de quelques soldats, allant jusqu'à mordre leurs chevilles. Et comme rien ne semble pouvoir l'arrêter, Pyrrhus et les hommes de sa suite, finissent pas trouver très étrange ce comportement, d'un animal qui, jusque-là, s'est montré d'une gentillesse à toute épreuve. Pyrrhus ordonne que les hommes en question soient arrêtés et interrogés, sous la torture s'ils ne parlent pas. Les soldats avouent : ils ont assassiné l'homme qui a été le maître du chien, et le chien les a reconnus.
Voir aussi : Eupolis
