Érigoné
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de mythologie grecque et romaine ».
1. Fille d'Icarios.
Érigoné cherche longtemps, accompagnée de son chien Méra (Maera), la tombe de son père, assassiné par des paysans auxquels Icarios a fait goûter du vin et qui, dans leur ivresse, état nouveau, se sont crus empoisonnés. Lorsqu'elle la trouve, dans la forêt de Marathon, la jeune fille se pend à l'arbre le plus proche.
Dionysos, qui métamorphosé en grappe a séduit Érigoné, déplace son chagrin et sa colère sur les jeunes filles de la région, qu'il incite à se pendre. L'oracle de Delphes est consulté : les vrais coupables doivent être châtiés. On les pend donc et, lors des vendanges, les prémices de la récolte sont consacrées à Icarios et à sa fille Érigoné. Érigoné rejoint les astres, dans la constellation de la Vierge.
Variante
Lorsqu'elle se pend, Érigoné a formé le vœu que toutes les filles athéniennes connaissent la même mort qu'elle, si aucune enquête n'est menée pour retrouver et châtier les assassins de son père.
2. Fille d'Égisthe et de Clytemnestre.
Érigoné est l'amante (ou l'épouse) d'Oreste dont elle a un fils, Penthilos et, suivant une autre version (où la compagne d'Oreste peut être Hermione), Tisaménos. Lorsque Oreste se dispose à la tuer, Artémis l'enlève et fait d'elle sa prêtresse en Afrique.
Variante
Lorsque son demi-frère Oreste est absous du meurtre d'Égisthe, Érigoné se pend. Peut-être faut-il voir dans cette version, du moins dans la manière dont Érigoné meurt, une contamination avec Érigoné, la fille d'Icarios.
