Hestia

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de mythologie grecque et romaine ».

Déesse du feu domestique.

Fille aînée de Cronos et de Rhéa, Hestia fait partie des douze grandes divinités de l'Olympe ; première venue au monde, elle est par conséquent la première à être avalée par son père. Afin d'échapper aux ardeurs amoureuses d'Apollon et de Poséidon, elle se réfugie auprès de son frère Zeus et jure sur sa tête de demeurer vierge éternellement.

Elle est honorée chez les Romains en tant que déesse de la pureté et de la virginité, sous le nom de Vesta.

Chez les Grecs, Hestia est la déesse du feu domestique (le foyer, centre de la vie familiale) et, par extension, Hestia devient la protectrice de la famille installée, de celle qui s'installe, puis de la ville qu'on fonde. C'est pourquoi, lorsque les colons s'en vont fonder une ville, ils emportent avec eux les flammes sacrées. Maintenir le feu toujours vivace, c'est là l'objet principal du culte que les Grecs rendent à Hestia. Et comme les flammes s'élèvent sur les autels, les Grecs invoquent la déesse chaque fois qu'ils sacrifient aux autres divinités.

Le culte d'Hestia est fort ancien, en Asie et en Grèce. Les Troyens la vénèrent et c'est Énée qui l'introduit en Italie. Hérodote fait observer que, chez les Scythes, Hestia passe avant Zeus ; Pausanias, à son tour, mentionne que les Éléens sacrifient d'abord à Hestia, ensuite à Zeus.

Voir aussi : Vesta, Vestales