Érysichthon

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de mythologie grecque et romaine ».

1. Fils de Triopas, roi de Thessalie.

Érysichthon offense Déméter en coupant des arbres qui lui sont consacrés, notamment un chêne (peut-être un peuplier) majestueux, au pied duquel les dryades ont coutume de danser, et dont le bois, dans l'esprit du sacrilège, doit servir à construire une salle à festins. Il tranche même la tête d'un des bûcherons qui s'oppose à son projet. Pour le punir, la déesse le condamne à avoir perpétuellement faim. Bientôt ils sont vingt serviteurs à préparer ses repas, douze à puiser le vin, car Dionysos a uni sa colère à celle de Déméter. Érysichthon cherche du secours auprès de son père : trop pauvre (il est pourtant roi !), Triopas ne peut pourvoir longtemps à ses besoins : Érysichthon mange les mulets, la vache, le cheval et même le chat. Poséidon est invoqué, mais il reste sourd aux prières du vieil homme. Érysichthon, surnommé Aithon (« Ardent ») vend plusieurs fois sa fille Mnestra comme esclave. La faim qu'il éprouve, apaisée quelque temps, revient plus cruelle que jamais. Alors il se mange lui-même.

Chez Callimaque Érysichthon en est réduit à mendier sa nourriture aux carrefours.

Voir aussi : Mnestra

2. Fils d'Aglauros et de Cécrops (l'Ancien),

Érysichthon meurt pendant le règne de son père, alors qu'il est l'ambassadeur des prémices des récoltes hyperboréennes en route pour Délos. Il ne laisse aucune descendance.

Voir aussi : Délos