greffe pulmonaire ou transplantation pulmonaire
Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».
Transfert d'un ou de deux poumons d'un donneur sur un malade receveur.
La greffe pulmonaire, récente (la première tentative sur l'homme a été pratiquée en 1963 par le chirurgien américain Hardy), est actuellement encore l'une des greffes d'organe les moins pratiquées. Elle est indiquée en cas d'insuffisance respiratoire chronique grave, provoquée par des affections atteignant le tissu pulmonaire telles que les fibroses, l'emphysème, la dilatation des bronches, la mucoviscidose, et au cours d'affections atteignant les vaisseaux comme l'hypertension artérielle pulmonaire. Selon les cas, la greffe consiste à remplacer un poumon ou bien les deux, ou encore le bloc cœur-poumons. Cette greffe est difficile en raison du manque de poumons disponibles et des complications postopératoires (rejet immunitaire, infection).
GREFFE DE BRONCHE ARTIFICIELLE
En mars 2011, une équipe médicale de l'hôpital Avicenne a annoncé avoir mené avec succès une première greffe de bronche artificielle. L'opération, réalisée en 2009 sur un patient atteint d'un cancer du poumon, a consisté à remplacer le segment de bronche atteint par du tissu aortique renforcé par un stent. Cet ensemble constitue une matrice que viennent coloniser les cellules bronchiques pour reconstituer un épithélium de cellules ciliées. Cette technique, qui évite l'ablation totale du poumon et limite l'utilisation de médicaments anti-rejet, doit être évaluée à plus grande échelle.